Surprise dans la nuit : Levi Akatsuki

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« Oï, une princesse... Ce serait un rang bien trop haut pour un abruti comme toi. » Lançais-je sans grande conviction, presque en soupirant.

Quoi faire dans un endroit pareil ? Profiter des attractions vides ne nécessitant pas d'électricité, probablement, mais surtout se faire de belles frayeurs : et c'est ce que j'attends ! Ressentir quelque chose. J'aimerais vraiment me sentir humain à nouveau,frissonner, sursauter ou simplement être surpris. L'occasion semble s'y prêter, mais j'ai peu d'espoir. Quoiqu'il en soit, je vais tenter de profiter de cette soirée en laissant mes idées négatives de côtés l'espace de quelques heures.

Lorsque je ressens le poids de son bras sur mes épaules, mon ventre se noue légèrement et je regarde son visage heureux. Beau, il est beau quand il sourit, c'est sûr, je pourrais regarder ce visage de longues minutes... J'aimerais le peindre, à nouveau. Assez rapidement, mon visage se détourne de lui et je souffle. Merde, il l'a cherché aussi, à me dire de le regarder « comme un homme ». Je suis bisexuel, alors forcément...l'espace d'un instant, j'ai obéis et je l'ai regardé autrement qu'un "ami d'enfance". Il va vraiment falloir que je lui apprenne à maîtriser ses mots. J'ai l'air froid et distant la plupart du temps, mais j'ai un cerveau qui fonctionne, même trop : ce que j'entends peut me faire cogiter, et je déteste me prendre la tête.

Et puis merde, il sait que je suis un p'tit con sans filtre, alors sur mon ton arrogant habituel, je lui dis le fond de ma pensée :

«Primo, tu veux VRAIMENT que je te regarde « comme un homme, avec un grand H » ? Déjà,t'es pas la virilité incarnée hein, et puis, tu sais, si je te regarde comme un homme, je pourrais te voir comme un éventuel amant... »

Et là, je remarque la peluche poussiéreuse qu'il vient d'attraper et grimace :

«OK j'ai rien dit. J'pourrais jamais imaginer quoique ce soit avec un type aussi...dégouttant.Lâche ça putain ! »

J'avance vers lui et réussit à shooter dans la peluche pour qu'elle tombe à terre.

« Le labyrinthe, tu disais ? »

D'un signe de tête, je lui indique que je suis d'accord et m'avance vers le labyrinthe.On va pimenter tout ça. Je toussote, un sourire plein de malice sur le visage :

« Si tu me trouves en moins d'une minute, je te laisserais me donner un gage. Je te fais confiance, pars UNIQUEMENT quand je t'aurais envoyé le SMS pour le départ. »

Je me lance dans le labyrinthe, sans trop réfléchir, il y fait plutôt sombre. D'après ce que j'ai compris lors de ma visite chez lui, ce froussard n'aime pas vraiment le noir. C'est une sorte de test, à la fois il pourra me prouver que je peux lui faire confiance en ne trichant pas, mais aussi qu'il ne m'abandonnera plus en venant me retrouver. Une fois mon « coin » trouvé, je m'y accroupis et envoie le sms à Eren, suite à quoi je lance le chrono. 59,58...

Je t'aime. Moi non plus, connard.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant