chapitre 9 les hurlements de la pleine lune

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J'étais un loup ! Je ne parvenais pas à m'y faire. Emma m'avait expliqué longuement ce qui m'attendait, les nuits de pleine lune, la transformation, longue et douloureuse, et la puissance. Les sens plus aiguisés, la rage, l'ebnvie de tuer, l'excitation de la chasse.
Si je n'avais pas encore muté, c'est parce que je n'avais pas encore activé le gène qui transforme les hommes en loups, enfin jusqu'à ce que je tue un être humain, ce qui venait tout juste de se produire, donc, à la prochaine pleine lune, je serais une louve, et ça me terrorisait ! Je redoutais de perdre le contrôle, de tuer quelqu'un. Et puis, il y avait Candice, ou était elle ? Que mijotait-elle ?
Je faisais des longueurs dans la piscine, j'avais besoin de me détendre, et nager m'y aidait.
Un plouf retentissant près de moi, m'interrompit. Deux mains m'attraperent par les pieds et me tirerent au fond de l'eau. Je remontais à la surface et me trouvais face à Ethan, j'aurais dû m'en douter !
- Ça va Tigresse ?
Je lui jetais de l'eau au visage, et nageais jusqu'au bord, il me rattrapa et me coula de nouveau.  Je me raccrochais à sa tête et j'appuyais de toutes mes forces pour le couler à son tour. Il se laissa faire de bonne grâce. Nous jouames comme ça un bon moment, riant, plaisantant, détendus.
Puis, sans prévenir, il m'attrapa par la taille et se laissa glisser jusqu'à moi, la température monta d'un seul coup, il était si près, trop près, je sentais son son souffle dans mon cou, ses lèvres frôlaient ma peau nue, provoquant des frissons dans tout mon corps, il s'enhardit, je ne le repoussais pas, il déposa des baisers légers sur mes épaules, mon cou, ma gorge, mon menton, puis, il s'empara de mes lèvres, les emprisonnant dans une étreinte passionnée et brûlante. Nous coulames ensemble, les lèvres toujours scellées, nous remontames et nageames jusqu'au bord, il se hissa sur le rebord et m'attrapa par les bras pour me hisser jusqu'à lui.
Il me glissa une serviette sur le dos et m'entraîna en silence jusqu'à sa chambre. Il m'allongea sur le lit et partit à la découverte de mon corps, embrassant chaque centimètre de peau.
Faisant naître des sensations dont j'ignorais tout jusque là.
Ses mains, légères carressaient ma peau brulante allumant des brasier qui ne demandaient qu'à s'enflammer, puis, de vagues de plaisirs en vagues de désirs. Nous nous unirent pour exploser ensemble, nos corps emmêlés ne faisant plus qu'un.
- Je t'aime murmura t-il.
- Je suis sûre que c'est ce que tu dis à toutes les femmes. Le taquinais-je.
Il se redressa, l'air sérieux tout à coup.
- Je ne l'ai jamais dit à personne ! Je...Je suis très sincère ! Madison ! Je crois que je suis tombé amoureux de toi des là première fois que je t'ai vu !
- Vraiment ? Tu étais pourtant odieux !
Il rit.
- C'est parce que tu m'intimidais !
- Quoi moi je t'intimidais ?  Tu te fous de moi ?
- Non, tu étais si belle, si forte, tu semblais n'avoir besoin de personne,.
- Ce n'est qu'une façade !
Il sourit
- Une très belle façade !
Je lui filais un coup de poing, il rit
- Aie !
- Pourquoi tu étais aussi en colère quand on a eu les résultats ADN ?
Son regard se durcit.
- Parce que toi, tu avais retrouvé ta famille, moi, je n'aurais jamais cette chance, et puis, je pensais que jamais Jefferson n'accepterait que tu me fréquentes.
- Mais pourquoi ? Il t'adore, pour lui, tu es comme son petit fils !
- Oui, je sais, mais... Je ne serais jamais vraiment des leurs !
- Heureusement idiot, sinon ce serait de l'inceste !
Il rit et me serra dans ses bras.
- Je sais. C'est idiot !
- Alors, qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis.
- David, il m'a dit que tu étais une fille géniale et que si je te laissais filer pour ces idioties, alors c'est que je ne te méritais pas.
- Il est vraiment bien ce garçon.
- Oui, c'est mon seul ami.
- J'avais cru remarquer. La nuit de la pleine lune, un loup noir m'a sauvé, c'était toi ?
- Tu m'as impressionné, tu sais ! N'importe qui aurait pris la fuite, mais toi, tu es resté là, à nous regarder nous battre. Et tu m'as même caressé, sérieusement qui prend le risque de carresser un loup ?
Je souris.
- Je savais que c'était toi !
- Menteuse !
- Non, c'est vrai, je ne voulais pas l'admettre, mais au fond de moi, je le savais. J'avais rêvé de toi, avant même  la pleine lune, j'ai vu le loup noir.
- Moi aussi, j'ai rêvé de toi, et d'une louve blanche.
- Blanche ?
- Oui, c'est ce que tu seras à la prochaine pleine lune.
- Pour activer le gène, il faut tuer un être humain.
- Tu veux savoir qui j'ai tué ? Une fille. On était en voiture, un cerf a déboulé, j'ai perdu le contrôle, on a fini dans un arbre. Elle est décédée, et je suis devenu un loup à part entière. C'était il y a deux ans.
Un silence lourd s'installa.
- Et Candice, tu sais pourquoi elle nous en veut ?
Il soupira.
- Candice vient d'une meute que mes parents et les tiens ont combattu, ils ont tués l'alpha, mais il y en avait un autre, un frère jumeau, John Carrington. Le père du mari de Candice. Quand elle a rencontré Elliott, ils ont mené une enquête sur elle, mais elle a su truquer les cartes, ils ne savaient pas ! Son mari a été tué par ton père, mais c'est mon père qui menait l'attaque. Voilà pourquoi elle nous en voulait tant !
- Seigneur ! Quelle histoire !
- Je crois qu'elle s'est mariée avec Elliott pour nous atteindre. Molly l'a sûrement reconnu, son frère a été tué par le mari de Candice une nuit de pleine lune. Molly à tout vu, elle était caché derrière une meule de foin.
Elle s'est beaucoup intéressée à ce clan après ça. C'est sûrement pour ça qu'elle ne t'as pas ramené ici.
- Mais si elle savait pour Candice, pourquoi elle n'a rien dit ?
- Je sais pas, peut être qu'elle était pas sûre, ou qu'elle voulait des preuves. Qu'est-ce que j'en sais ?
- Bon, en tout cas, moi j'ai une faim de loup.
Il rit et m'attira dans ses bras.
- Moi aussi.
Il m'embrassa. Je le repoussais en riant.
- Non, pas cette faim là ! J'ai besoin de nourriture terrestre !
Il soupira.
- Dommage !

Dans les jours qui suivirent, nous vecumes une période paradisiaque. Ethan et moi étions ensemble, au vu et au su de tout le monde ! Et personne ne semblait y trouver à redire. Ce fut le plus beau mois de ma vie. Même si Ethan, fidèle à lui même arrivait encore à me mettre hors de moi, nous étions bien ensemble. Nous n'avions aucune nouvelle de Candice.    Mais la meute cherchait toujours. Le mois était passé si vite, on était déjà à la veille de la pleine lune. J'étais nerveuse, j'avais peur ! Mais Ethan était surexcité. Il me rassurait.

Nous nous rassemblerent au bout du parc, dans une partie occultée par une haie, voila pourquoi je ne les avais pas trouvé le mois dernier. Un pavillon se dressait, à l'abri des regards, luxueux, avec piscine, sonat et autres. A mesure que la journée passait, l'angoisse montait en moi, tandis que la nervosité et l'impatience gagnaient les autres.
Le soleil embrasa l'horizon, tandis que montait l'astre de la nuit.
Nous nous dirigeames vers la forêt.
- Écoute moi bien, me dit Ethan, je vais rester près de toi ! Je ne te quitterais pas d'une semelle ! Tu n'as pas à avoir peur.
Tu parles, pensais- Je, pourquoi j'aurais peur ? C'est vrai, j'allais juste me transformer en une bête, assoiffée de sang. Pff pas de quoi en faire une affaire ! C'est pourquoi j'étais terrifiée.
Une violente douleur me tordit le ventre, je retins un cri. Aussitôt, une seconde vague de douleur me plia en deux, je tombais à terre. Mon corps se disloquait, la souffrance était intolérable
Je hurlais ! Allongée sur la terre, je me roulais par terre, suppliant pour que ça s'arrête ! Pour qu'on m'achève.
Puis, la douleur s'estompa, mes cris devinrent des grognements, je roulais sur le ventre, surprise de voir que mes mains étaient des pattes. Je me redressais, et fit quelques pas, incertains, près de moi, un loup noir gémissait doucement, comme pour m' encourager, je levais les yeux vers lui je le trouvais tellement beau ! Il piétinait, ses oreilles se dressaient et se couchaient, nerveusement.
Je gémis dans sa direction. Je voulais lui dire que j'étais moi ! Et c'était vrai !
Quelle étrange sensation, je me sentais moi même, mes pensées étaient cohérentes, pas celle d'un animal dirigé par l'instinct primaire.
Ethan m'avait dit que la plupart des loups, oublient leur humanité lorsqu'ils mutent. Ils tuent alors tout ce qui n'est pas loup. Mais pas Ethan, je le voyais bien, à sa façon de m'observer, je devais le rassurer. Je lui lâchais le museau, il me lecha à son tour. Autour de nous. Les hurlements de la meute éclaterent.
Ethan hurla et je l'imitais. Je trouvais étrange ce long hurlement qui sortait de ma gorge. Nous hurlames à l'unisson de la meute.
Ethan m'entraîna à travers les bois et je le suivis. Cette expérience n'avait rien à voir avec ma précédente excursion. Les ronces ne me génaient pas, elle me ralentissait à peine, mes pattes semblaient faites pour la terre meuble et la mousse, le loup noir bondissait joyeusement autour de moi. Je l'imitais. Puis tous les sens en éveil, j'écoutais les bruits de la forêt.
La meute débusqué un cerf et se jeta à sa poursuite. Sauf Ethan et moi, il n'aimait pas la chasse, il me l'avait avoué. Nous nous rendimes à la cascade, et j'admirais mon reflet. Ma fourrure blanche tranchait sur celle de mon compagnon. Nous nageames dans l'eau fraîche, et nous nous couchames l'un près de l'autre. Ethan posa sa tête sur mon dos.

Puis, la sirène retentit !
Des intrus étaient dans le parc. Venus de partout, dans la forêt, la meute se rassembla. Les oreilles dressées, le poils hérissés, babines retroussées, épaules contre épaules, nous nous apretames à affronter ce qui allait être notre pire pleine lune ! Des hommes armés approchaient de la maison, les enfants étaient sans protection. Notre Alpha, Jefferson lança un grondement sourd auxquels nous répondimes, puis il hurla, nous l'imitames et fondimes sur nos ennemis.
















 

A L OMBRE DE LA LUNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant