Chapitre 10 Le clan Carrington

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Nous étions quatorze quatorze loups enragés qui foncions sur une douzaine d'êtres humains armés jusqu'aux dents. Nous étions rapides, souples et munis de crocs acérés.
Nous avançions en silence, en quelque minutes, nous franchimes la distance qui nous séparait d'eux.
Nous connaissions le terrain, pas eux. Ils ne nous virent pas arriver.
Ce fut un carnage, les grognements furent couvert par les coups de feu, une balle me frôla, un loup noir se jeta sur le tireur qui mourut dans un râle, Ethan ne faisait pas de cadeau, je me jetais sur un type qui visait Ethan, je le blessais à l'épaule. Le goût du sang dans ma gueule me remplit d'une excitation sans borne ! Je me jetais sur le suivant, plus j'attaquais, plus je sentais monter l'adrénaline et l'envie de tuer. Je luttais pour garder la tête froide, pour me souvenir que j'étais un être humain et qu'il me faudrait vivre avec le sang de mes victimes sur la conscience.
Ethan et les autres n'avait pas les même états d'ames, Jefferson tuait sans pitié et avec une violence inouïe ceux qui avaient osés pénétré sur son territoire et menacer sa famille.
Emma, et ses enfants étaient tout aussi terrifiants, ils devaient faire vite ! Avant que la lune ne se couche !
Aussi, il ne resta bientôt plus que des corps ensanglantés, autour de nous et des cadavres mutilés.
Et la lune disparut à l'horizon, le soleil embrasa le ciel, et nous redevimes humains, nus et épuisés dans l'air frais du matin.
A la vue des corps qui jonchent la cour, je sentis une violente nausée m'envahir.
Ethan me prit dans ses bras et me souleva, et je le laissais faire.
Il me mena à l'intérieur.
Nous trouvames Albert, le majordome, il gisait sur le sol, la gorge arrachée, près de lui un fusil reposait,
Il avait essayé de se défendre, en vain.
Ethan me reposa sur le sol, sans plus nous préoccuper de notre nudite, nous nous précipitamment au sous sol. Là, se trouvait le bunker. Un pièce ultra sécurisée, avec tout le confort, une ligne téléphonique sécurisée, et inviolable.
C'est là que Anna et Katie, les gouvernantes, devaient conduire les enfants au cas où l'alarme se déclencherait.
La porte était ouverte, les corps déchiquetés des gouvernantes gisaient à l'entrée. Les enfants avaient disparus. Je n'oublierais jamais les cris déchirants de leurs mères.

D'abord, il fallut s'habiller, puis nous nous réunirent dans la grande salle afin de réfléchir à la conduite à suivre.
Jefferson était debout. Très pâle, il avait l'air si fatigué !
Quand à Emma. Elle était assise, sur une chaise, près de lui, les traits tirés.
Nous étions tous là, silencieux et graves.
- Mais qu'est ce qu'il se passe ici ?
Demanda une femme que je ne connaissais pas. Elle se tenait dans l'entrée du salon, ses traits m'étaient familiers, c'était mon portrait craché !
Près d'elle. Se tenait un homme, blond, les yeux bleux dans les un mètre quatre vingt. Il tenait un enfant dans ses bras, et un cosy dans lequel un bébé d'environ trois mois babillait.
Emma se leva pour accueillir le couple
- Savanna, Andrew, on ne vous attendait pas si tôt !
- On est parti hier, on pensait passer la pleine lune avec vous, mai on a eu un contre temps.
- Qu'est ce qui s'est passé ?
Emma enlaca sa fille, et serra son gendre dans ses bras.
Elle les entraîna à l'écart pour leur parler des derniers événements.
Pendant ce temps, Jefferson nous montra les vidéos de surveillance.
Deux hommes avaient forcés la porte, livrant le passage à une louve grise, Candice. Albert surgit, braquant son fusil sur la louve, elle bondit sur lui et lui trancha la gorge. Les hommes lui emboîterent le pas, les caméra du sous sol les suivirent la louve grise se tenait derrière les hommes. Ils demandèrent aux gouvernantes d'ouvrir la porte, afin de laisser partir les enfants de Candice, elles refusèrent. L'un des hommes tapa un code, la porte se déverrouilla, l'une des gouvernante tira sur l'homme, elle le rata, la louve bondit en silence et la tua sur le coup, puis, elle se jeta sur la seconde. Les hommes emmnerent les enfants, les plus grands se débattirent, mais ils n'avaient aucune chance, et les hommes les frappèrent. Ils quittèrent la maison par l'arrière.
Dans la salle, la colère était palpable.
Ethan se tourna vers Jefferson.
- Je vous l'avais dit !
- Ça va Ethan ! Calme toi ! Lui intima Josh.
- Que je me calme ? Cette garce a enlevé les enfants !
- On le sait ! On a vu les images, nous aussi. On va la retrouver. Mais ça ne sert à rien de nous disputer.
- Il faut d'abord nettoyer ce bordel avant que quelqu'un de l'extérieur ne le remarque. Reprit Elliott
Les adultes se partagèrent les tâches, fouiller les corps, à la recherche d'indices, puis les brûler.
Ethan et moi gagnèrent ma chambre.
Ethan faisait les cent pas, comme un loup en cage.
Je me jetais sur mon ordi, afin de visionner de plus près les vidéo.
Candice et deux de ses hommes emmnerent les enfants dans le garage, il prirent deux voitures et séparerent les petits, Candice monta dans l'un des véhicules.
Je repérais les plaques, grâce à elles, j'obtins le signal GPS de chaque voiture et les suivit ainsi à la trace.
Je montrais le résultat à Ethan.
- Green Forest. S'ecria t-il, tu es géniale Madison ! Je t'aime. Murmura t- Il en m'embrassant. Puis il prit la page que je venais d'imprimer et se precipita dans le bureau de Jefferson.
- On l'a trouvé ! Hurla t- Il.
Il se tut aussitôt. Jefferson était assis derrière son bureau, un ordinateur était allumé, devant lui, il paraissait si vieux, à cet instant.
Ethan s'approcha doucement.
Sur l'écran, Candice souriait, elle tenait un enfant dans ses bras, Quentin, le plus jeune.
Je posais la main sur l'épaule de Jefferson, Ethan remit la vidéo au début,
- Grand père ? Murmurais-je.
Il posa une main ridée sur la mienne.
Une larme silencieuse roula sur sa joue.
Sur la vidéo, Candice apparut, elle tenait Quentin dans ses bras.
- Salut Jefferson ! Je parie que tu l'as pas vu venir celle là ! Tu croyais avoir éliminer les Carrington, pas de chance, tu en as oublié deux, John et moi. Il est très remonté contre toi ! Ta meute à éliminé toute sa famille, son fil unique,
Sa voix se brisa une seconde, il s'appelait Dereck, c'était mon mari, le père de mes enfants ! Ton fils et son satané copain, cet Anderson, ils l'ont tué !
Ça m'a prit du temps, mais j'ai réussi, je me suis rapprochée de ton fils, pauvre Elliott, il n'y a vu que du feu ! Ça a été si facile ! Il était si naïf ! Comment aurais-je pu tomber amoureuse de lui ? Il est si faible ! Dereck était un Alpha, il était fort, et courageux ! Ils s'y sont mis à deux et l'ont attaqués par surprise, les lâches !
Un sourire mauvais se peignit sur son visage.
- Mais je me suis vangée ! Tu aurais dû voir leur tête quand je leur ai tiré dessus ! Ils n'arrivaient pas à y croire !
Dommage que j'ai pas trouvé les gamins !  Ce sale gosse ! Il était planqué dans l'armoire ! Je l'aurais trouvé si j'avais eu plus de temps ! J'aurais voulu voir sa tête quand j'ai arraché le coeur de sa mère !
Ethan se crispa sous la colère. Je posais ma main sur la sienne en geste d'apaisement.
- Quand à l'autre, ah cette Molly ! J'aurais dû la tuer en même temps que son frère.  Je l'ai retrouvée, cette petite garce ! Elle croyait m'échapper ! J'ai cru qu'elle allait revenir ici, la maligne, en fait elle est partie à New York ! Elle a bien failli m'échapper ! Mais je l'ai retrouvée!
Malheureusement c'était la pleine lune, je n'ai pas pu me retenir ! Je l'ai tuée avant qu'elle puisse me dire ou était la gamine ! Pas grave, j'ai les autres enfants ! Quentin, regarde ton grand père ! Regarde le bien ! Son ton se durcit.
- Dans trois jours, Jefferson ! Le jour de l'anniversaire de la mort de Dereck, tu devras venir seul, tu sais où ! Et je rendrais les enfants ! Bien sûr ils devront partir, tous ! Nous reprendrons notre territoire ! Trois jours Jefferson ! Ou sinon, je te renvois tes petits enfants en pièces détachées, en commençant par la tête de ce joli bambin.
Elle avait prit la tête de Quentin entre ses mains comme un étau. Nous dumes retenir notre souffle. Mais elle éclata de rire et lâcha l'enfant.
- Trois jours ! Répèta t-elle.
Puis, la vidéo se coupa.
Ethan tremblait de colère. Samain attrapa un bibelot sur le bureau et il le jeta de toute ses forces sur le mur, au dessus du buffet.
- On sait où elle est ! Tentais je d'expliquer.
Ethan me regarda, et sembla se calmer.
- Oui, Jefferson, Madison l'a trouvé ! Elle est à Green Forest !
Il leva la tête vers nous, un regain d'espoir jaillit en lui.
- Rassemble tout le monde dans la grande salle.
Nous nous exécutames.
Une heure plus tard. Nous étions tous réunis dans la salle pour établir un plan de bataille.
Les adultes décidèrent d'un commun accord que les plus jeunes, Ethan David et moi resterions à l'écart.
Ethan explosa littéralement de rage.
J'eus un mal fou à le calmer.
Dans la salle de jeux désormais silencieuse, sans les enfants, nous etablimes notre propre plan de bataille que nous mettrons en marche dès la nuit tombée.

On frappa à la porte et Savana entra avec un plateau.
- Vous devez avoir faim.
Elle déposa le plateau sur la table basse.
Je ne pus m'empêcher de l'observer.
Elle le remarqua et me sourit. Elle s'approcha et s'assit en face de moi, sur un coin de la table.
- Tu lui ressembles tellement ! Me dit elle. Tu sais, ta mère était ma soeur jumelle. On était si proche toutes les deux. Quand elle est... Morte, je crois qu'une partie de moi est morte avec elle. Et ne pas savoir si tu étais morte ou vivante était une torture ! Mais tu es là ! Tu nous as retrouvé ! Ma belle petite Selena ! Tu étais si petite, la dernière fois que je t'ai vu !
Je ne savais quoi répondre.
Elle déposa un baiser sur mon fronc, carressa mes cheveux et quitta la pièce.
Ethan me sourit
- Bon, si tu as fini de rêver, Madie, je te propose de nous rendre sur place, histoire de vérifier le périmètre.
Je hochais la tête.
Nous réussimes à sortir sans que personne ne s'en rendent compte. Ce qui était plutôt facile, les garçons avaient l'habitude d'aller et venir en douce, ce qui ne me surprenait pas d'Ethan.
Nous primes la voiture de David, une corvette noire et filames à Green Forest.

Nous quitames la route et primes un chemin de terre, que nous quittames aussi, pour nous enfoncer dans la forêt. Nous primes le temps de cacher la voiture sous des feuilles et de la mousse. Ethan ne cessait de râler, pour lui, c'était une perte de temps inutile, pour nous une précaution qui pouvait nous sauver la vie.
Nous marchames durant près d'un kilomètre, à travers la forêt, les garçons m'aidaient de leur mieux, mais je n'étais vraiment pas dans mon élément. Ma maladresse amusait beaucoup Ethan qui ne manquait pas de se moquer de moi. Ce q'il pouvait être agaçant !
Quoi qu'il en soit, nous arrivâmes à l'orée de la forêt, en dessous, se trouvait une maison dans le style plantation presque identique à celle de Jefferson, mais plus petite. Sauf qu'elle était en piteux état. On aurait pu croire le lieu abandonné, mais trois voitures étaient garées devant la maison.
Nous apercumes quatre hommes armés qui gardaient la maison.
Équipés de jumelles, nous entreprimes de surveiller la maison. Il nous fallait savoir qui et combien de personnes il y avait.
Malheureusement, nous étions trop loin, il nous fallut nous rapprocher.
Pour ça, il fallait descendre à découvert.
Nous amorçames la descente, à mi chemin, je glissais et incapable de me retenir, j'atterris brutalement au bas de la butte. Le bruit attira deux hommes, ils braquerent leur fusil vers moi. Ethan et David leur bondirent dessus et les assommerent.
- Tu es une vrai catastrophe ambulante, Madie ! M'affirma Ethan.
Je lui adressais une grimace pour toute réponse. Puis. Nous cachames les corps et nous nous séparames.
La guerre venait de commencer, et je n'étais pas sûre d'en connaître les règles, ni de vouloir les connaître.









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