Nous fîmes le tour de la maison, par une fenêtre, nous apercumes les enfants, ils étaient enchaînés comme des animaux, à même le sol. Seul Quentin manquait à l'appel.
La rage monta d'un cran ! Si je chopais Candice, elle allait passer un sale moment. Ethan voulait briser une fenêtre et entrer. Il y avait six hommes à l'intérieur, un jeu d'enfant pour nous.
- Justement, ça vous paraît pas trop facile ? Je veux dire, elle a fait aucune erreur jusqu'ici, et maintenant que son plan est sur le point de réussir, elle devient négligente ?
- Comment ça ? Me demanda David
- Les voitures, par exemple,
Elle les a laissé là, bien en évidence ! Elles devait se douter qu'on les trouverait. Et regarde, elle laisse les petits comme ça, presque sans surveillance ! C'est trop facile ! Ça sent le piège à plein nez!
- Écoute Madie, me dit Ethan, tu as peur, c'est normal, tu n'as pas l'habitude de tout ça ! Tu n'es pas obligée de faire quoique ce soit ! on se débrouillera sans toi, c'est pas grave !
- Parce que toi tu as l'habitude de te battre contre des hommes armés peut être ?
- Non, admit-il, en tout cas pas en dehors de la pleine lune ! Mais je sais me défendre ! Et je tuerais Candice de mes propres mains !
- Je ne veux tuer personne ! Repliquais-je, je ne suis pas une meurtrière !
- Parce-que tu crois que c'est ce que je veux ? Mais parfois, on a pas le choix, c'est tuer ou être tuer ! Tu crois que Candice ou n'importe lequel de ces hommes se poseront la question ? Ils te tueront sans hésiter !
- Peut-être, mais les tuer c'est être comme eux !
- Elle a tué tes parents Madie ! Et les miens ! Je l'ai vue arracher le coeur de ma mère avec ses mains, et le manger.
Ce n'est pas une femme, c'est un monstre ! Une bête vicieuse qu'il faut éliminer avant qu'elle tue encore !
- Oui, je sais, tu as raison, mais, désolé, je peux pas faire ça ! Je peux pas tuer de sang froid.
- Alors pourquoi tu es venue ?
- Je pensais qu'on faisait un tour de reconnaissance, qu'on allait juste vérifier que les enfants étaient bien là et attendre les renforts.
- C'était le but, c'est vrai, mais on peut le faire, Madie on peut les libérer.
- Et si c'est un piege ? Si on se fait prendre ? On tombe tout droit dans la gueule du loup ! Au propre comme au figuré.
- T'inquiètes, je gère ! Assura Ethan.
Je levais les yeux au ciel.
On s'éloigna de la maison pour se cacher derrière un hangar.
Ethan ramassa une pierre et la jeta violemment sur la fenêtre. Le verre explosa dans un boucan d'enfer.
Trois hommes sortirent aussitôt de la maison, ils scruterent les environs. Ethan se montra alors et siffla. Ils se précipiterent sur lui, Ethan se cacha alors, les hommes se séparerent et contournement le hangar, les garçons n'eurent aucun mal à les neutraliser. Je persistais à trouver ça trop facile.
Les garçons avancerent prudemment jusqu'à la fenêtre, Ethan finit de casser la vitre, puis, il passa sa main à l'intérieur et ouvrit la fenêtre ils entrèrent.
- Bonjour Messieurs ! Dit soudain une voix masculine , nous vous attendions ! Et votre amie ? Elle ne se joint pas à nous ?
Je jurais ! Bon sang, je le savais ! Je les avais prévenus pourtant ! Je maudissais Ethan qui n'en faisait toujours qu'à sa tête et David qui le suivait aveuglement. Et maintenant ? Que devais -Je faire ? Me rendre, m'enfuir ? Et bien sûr, pas de réseau pour prévenir les autres. Nous nous étions fourrés dans un sale pétrin !
John Carrington avait beau avoir près de soixante dix ans, il était impressionnant ! Un mètre quatre vingt dix, environ cent kilos, et une voix grave qui claquait comme un coup de fouet.
Il avait passé un bras autour du cou de David et menaçait de lui trancher la gorge.
- Mademoiselle Forsyte, votre cousin n'a plus que quelques minutes à vivre, à moins que vous ne nous rejoignez tout de suite !
Je soupirai, et sortis à découvert, les mains sur la tête
- Ok ! C'est bon, j'arrive, voilà, je suis là.
- Bien, nous sommes au complet.
Asseyez vous.
Il me poussa sur une chaise branlante
Qu'elle plaie, ce type !
Ethan était Bayonne et attaché sur une chaise, si la situation n'avait pas été aussi dramatique, j'aurais sûrement trouvé ça hilarant, mais voilà, là, ça me faisait pas rire du tout.
John fit asseoir David sur une chaise près de moi.
Au même moment, des coups de feu retentirent, à l'extérieur. Le vieux loup se retourna, nous tournant le dos. David et moi nous nous lançames un regard et d'un même mouvement, nous bondimes sur lui. Il avait de la ressource, mais nous étions jeunes et plus fort, je lui sautais sur le dos, tandis que David plongeait sur ses jambes. Il tourna sur lui même pour se dégager, je l'accrochais comme une sangsue, David reçut un coup de pieds en plein visage, il lâcha prise avec un cri de douleur. John Carrington m'attrapa par les bras, baissa la tête et m'envoyant valser sur une table. Le choc me coupa le souffle. Il rugit et nous fit face, bon sang, il avait une sacrée force pour un vieillard !pendant que nous luttions, Ethan brisa la chaise à laquelle il était attaché, il saisit une bouteille en verre qui avait roulée à ses pieds et frappa violemment la tête du vieux loup, il rugit mais testa debout
Nous nous jetames sur lui tous les trois, et parvimmes enfin à le maîtriser.
Ethan et David étaient couchés sur lui, je récupérais une chaîne et nous l'attachames solidement ! Épuisés, nous nous laissames tombés près de lui.
C'est comme ça qu'ils nous trouvèrent.
Josh et Christopher entrèrent les premiers, il restèrent un moment muet de stupeur en nous découvrant.
- Ça va ? Nous demanderent- ils.
Pour toute réponse, nous nous contentames de faire un geste du bras. Ils détacherent les enfants qui se jetèrent dans leurs bras.
- Et Candice ? Demanda Josh
- Pas là ! Quentin non plus ! Répondit David.
Nous quitames les lieux, Elliott et Jacke emmnerent John Carrington, toujours enchaînés.
Une heure plus tard, douchés et vêtus de propre, nous nous réunirent dans la grande salle.
Elliot et Peter étaient restés sur place au cas où Candice reviendrait.
Kate, laura et Lauren, étaient sur le lieux du rendez-vous fixé par Candice, au cas où.
Il restait deux jours avant le délai, mais avec la libération des enfants, tout pouvait arriver ! Nous redoutions surtout qu'elle tue Quentin dans sa colère. Mais à ce moment là, nous ne pouvions rien y faire.
Après un repas auquel personne ne toucha, nous montages nous coucher. Le ciel était rempli des odeurs des corps calcinés qui brûlaient toujours.
Le coeur au bord des lèvres, je m'ecroulais sur mon lit, épuisée. Ethan me rejoignit. Il me prit dans ses bras, et me carressa les cheveux avec une grande douceur. Je me laissais aller contre lui. Les larmes roulerent sur mes joues. Le contre coup de cette journée de folie. Je m'endormis dans ses bras.
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A L OMBRE DE LA LUNE
МистикаMadison, a 18 ans, abandonnée à l'age de trois ans, elle n'a qu'une obsession, retrouver sa famille et découvrir la raison de son abandon, mais ses recherches risquent de l'amener beaucoup plus loin qu'elle ne l'aurait voulu, et si les mythes n'en...