Chapitre 55

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Salut ! Je suis vraiment désoler pour le retard. Vraiment vraiment désoler. J'espère qu'avec ce chapitre vous me pardonnerez !
Bonne lecture.

-Je n'ai pas triché ! J'ai utilisé un moyen peu conventionnel... Me justifiais-je, alors que l'archange me soignait encore une fois de sa magie verte.

-Il n'y a pas vraiment de différence. Répondit-il en souriant.

Je marmonne dans ma barbe à sa remarque. Si j'avais voulu tricher, je serais passée par le portail ! Non, là, je l'ai simplement retardé. Et ça m'a coûtée cher. Au moins là, je ne suis pas dans un quelconque coma ou quoi que ce soit du même style. Je m'en tire avec de nombreux bleus et ecchymoses qui se rajoutent aux anciennes blessures...

Il faudrait peut-être que j'arrête de me blesser et de me battre à tout bout de champ. À voir... Je pense que je vais éviter le portail durant un petit moment, juste au cas où. J'ai eu assez d'adrénaline pour quelque temps.

J'ai envie de me rapprocher de Raphaël, j'ai envie d'être le plus possible avec lui. Et malgré cette envie, mon cerveau n'arrête de penser à Bialot. À toutes ces fois où l'on était ensemble. J'ai passé tellement de temps en sa présence, que je me vois mal ne plus l'avoir. Comment vais-je pouvoir choisir ? Entre celui qui est en ce moment même présent pour moi, et celui qui ne l'est plus, mais l'a toujours été. Lui qui me connaît depuis si longtemps. Mon seul ami.

-Il faut que je te laisse... Le devoir m'appelle ! Ça risque de prendre du temps. Tu ferais mieux de rentrer. Je te rejoindrais lorsque j'aurais fini... M'annonce Raphaël alors qu'il n'avait pas tout à fait fini de me guérir.

-Vas-y. Ne t'en fais pas pour moi. Aller file ! Le chassais-je en battant des mains.

Il ouvrit ses majestueuses ailes et s'en alla en direction du soleil s'en rien ajouté. Rien. Pas un mot de plus, ni un baiser. Je me retrouve désormais seule.

Je me couche alors dans l'herbe fraiche et regarde les nuages couvrant le ciel. Je sais que je devrais aller dire que mes cornes sont parties, mais je n'ai pas la moindre envie de me lever. Je suis beaucoup trop épuisé mentalement pour vouloir autre chose que regarder les nuages blancs avancés selon la force du vent.

Les rayons de soleil me tiennent chaud alors que la légère brise continue d'exister faisant flotter les feuilles et branches des arbres. Le chant des oiseaux me berçant de plus en plus. Je sais qu'il ne faut pas que je m'endorme. Qu'il faut que je découvre les réponses à mes questions. Pourtant, la course m'a bien plus épuisée que le combat contre la meute. De toute façon vu la chance que j'ai, je ne découvrirai aucune réponse.

-Je vois que t'es cornes sont parties... Me lance Bialot avant de s'être manifesté en entrant dans mon champ de vision.

Je ne voyais que son contour. Son corps, reste sombre. Ça me rappelle quand il m'embêtait. J'ai envie qu'il se mette à côté de moi et que ces moments reviennent. J'ai tellement envie d'en vivre encore d'autre. Plein d'autres. De rigoler à ses côtés, de le voir avoir peur de se faire punir par mon père, mais je sais que c'est fini. Que tout cela est mort. En un petit mois tout à changer. Alors que je le voulais, je le regrette amèrement maintenant...

Je n'aurais jamais dû faire mon caprice. Ils n'auraient jamais pu trouver de camps pour moi. J'aurais dû continuer ma vie comme je le veux. Mais j'ai dû intervenir. Il ne me reste plus qu'à en assumer les conséquences. Je dois me décider rapidement !

-Comment as-tu fait ? Continue-t-il voyant que je ne répondais pas.

-Je suis juste allez là-haut...

-Et tu y as laissé Raphaël ? Me demande mon ami avec une note d'espérance bien caché.

-Il a dû partir. Répondis-je en oubliant volontairement d'omettre notre course.

Il y a peut-être un infime espoir que notre amitié renaisse. Et pour que cela se produise un jour, je suis prête à tout ! Cette petite flamme d'espoir vit encore, tout comme je pense qu'elle vit aussi dans le cœur à Bialot.

Je fus soulagé lorsqu'il s'assit à mes côtés sans rien ajouter. Au final, il n'a pas besoin de savoir tout ça... Le plus important, c'est que l'on redevienne ami.

Sans lui, je ne pourrais choisir le monde qui me correspondra. Sans lui, je ne suis plus vraiment moi. Il peut m'aider. Il me connaît mieux que moi...

-J'ai faim. Pas toi ? Lançais-je à la volée alors que le grondement de mon ventre retentissait comme le tonner.

-Tu as toujours faim. Plaisante Bialot en me jetant quelques choses sur le ventre.

-D'où tu sors ça ?

-De ma poche idiote ! Lance-t-il en rigolant naturellement.

-Et depuis quand monsieur à des Pépito dans sa poche ?

-Depuis toujours. Vu que ces petites choses sont vos préférés princesa. Dit-il d'un ton aigüe s'exprimant tels ceux de l'ancienne monarchie en utilisant mon ancien surnom...

Je les imagine bien le petit doigt en l'air et rouspéter à longueur de journée. Ces anciens démons n'auraient pas survécu bien longtemps s'il vivait maintenant.

-Merci à vous mon très cher protecteur. Continuais-je sur sa lancée alors que je déchirais le papier qui entoure les petits biscuits.

Tout va peut-être redevenir comme avant.Pour un certain temps, en tout cas...

Je ne peux pas espérer mieux. Ni plus en demander.

Je dois et vais laisser le temps agir !

Lumière contre Ténèbres : Le Choix Où les histoires vivent. Découvrez maintenant