Chapitre 19 : Narrow

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Bonjour cher meilleur amiii ! chantonne le mien à l'autre bout du fil.

Hey Liam. Ça va ?

Moi ? Ça va super. Je me suis réveillé ce matin et j'ai chantonné, wow, qu'est-ce que j'ai de la chance d'être en vie. Puis après je me suis rappelé que je devais aller au lycée et j'étais moins heureux.

Je ris légèrement.

Mais moi, au moins, je ne suis pas un magouilleur comme toi H. T'es plus malade et t'es encore chez toi.

C'est pas de ma faute, je réponds. C'est ma mère. Je crois qu'elle ne veut pas me vexer ou je ne sais quoi. Depuis qu'elle avait mal géré les histoires avec Gemma, elle ne sait pas trop quoi faire lorsque je fais mal.

Ouais, ouais. En tout cas, moi, ma mère me laisse pas rester à la maison tant que j'ai un pouls. Bref, madame Breston va être heureuse de te revoir.

L'ironie dans la voix de mon meilleur ami à travers le téléphone me fait rouler des yeux. Disons que si je prenais feu et qu'elle avait une bouteille d'eau dans la main, elle la boirait cul sec.

Le seul point positif est que Liam a réussi à intégrer notre classe. Finalement, je pense qu'au plus profond de lui il regrette car nos professeurs sont plus durs que les siens — mais il est avec nous et je crois que c'est le plus important aux yeux de mon ami.

Et pourquoi tu es chez toi là ? je demande.

La prof de français n'est pas là. Alors j'ai fini deux heures plus tôt. C'est pas beau ça ?

Magique.

Mais au moins, moi je suis pas avachi sur mon lit.

Ok, c'est présentement mon exacte position.

Toi tu dois être dans ton jacuzzi, c'est pas mieux, je rétorque.

Faux Harry, je ne glande pas : j'ai mon téléphone calé contre mon épaule et je me fais une putain de salade composée.

Je ne comprendrais jamais comment tu fais pour manger de ce truc alors qu'on est presque en hiver.

Le talent, Harry. Le talent. Tu connaîtras ça un jour, peut-être...

Connard.

Liam pouffe puis la conversation devient silencieuse. Nous n'avons pas de mal à voir ces moments de calme, que ce soit au téléphone ou en face. Mon ami finit quand même par relancer la discussion.

C'est Louis qui m'a dit que tu étais malade. Il a débarqué en cours avec une de ces têtes... je crois qu'il avait toute la haine du monde dans ses yeux. En un regard, il aurait pu détruire une âme.

Je me mords l'intérieur de la joue.

Il t'a dit autre chose ? je demande en me mordillant la lèvre.

Autre chose ? demande Liam. Si tu veux parler de la scène avec ton petit-ami fou, oui, j'en ai entendu parler oui.

Je soupire et me frotte les yeux.

Je suis sûr qu'il a dramatisé.

Je ne crois pas non.

Tu n'étais pas là, Liam.

Mais Louis l'était... Et il n'est pas aveuglé par quoi que ce soit alors je suis sûr qu'il m'a retranscrit les évènements tels qu'ils l'ont été.

8217 km - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant