Chapitre 1 : Earth

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HARRY

Oh putain, je grogne en me débattant des couvertures. C'est quoi cette merde.

Paresseusement, je tends le bras et tapote ma table de nuit avant de finalement atteindre mon téléphone. Je m'apprête à appuyer sur désactiver pour arrêter ce stupide réveil, puis à travers mes cheveux bouclés décoiffés je parviens a voir le titre de l'alarme, et je me rappelle. "Arrivée de l'anglais".

Je soupire fortement - ce n'est pas contre lui, je n'ai juste pas envie de bouger - et m'apprête à lister les points négatifs de ma vie lorsque je reçois un appel de ma mère. Je hausse un sourcil et décroche.

T'es pas, genre, en bas ? je demande, la voix trop grave à cause du sommeil.

Si, exactement. Et on y va dans vingt minutes, alors un peu de nerfs chéri.

Je souffle bruyamment et me frappe la tête contre le matelas, mais comme cela ne me fait pas mal mais me fait plutôt rebondir, j'abandonne vite.

Ok, ok, je descends dans dix minutes.

Cinq, Harry, cinq !

Elle raccroche alors et je grogne une dernière fois avant de me lever. Je ne traîne pas dans ma douche et m'habille typiquement. Je ne vais pas à un gala non plus, cet anglais se contentera de mon jean/pull. Louis, voilà. C'est son prénom.

En réalité, je fais le grognon - non, je suis grognon, mais ça n'a rien à voir avec ce garçon. Je ne le connais pas encore, à part les quelques généralités à son sujet, alors sa venue ne me dérange pas ; tant qu'il est poli et pas aussi ennuyant que le garçon que j'ai eu l'autre année en échange, c'est bon.

Donc non, Louis n'est pas un problème, Louis n'est pas le problème. J'ai juste passé une terrible nuit, entre insultes, pleurs et pensées, mais c'est une toute autre histoire.

Je rejoins ma mère et Robin, mon beau-père, au rez-de-chaussée. Ils sont déjà prêts : les manteaux sur les épaules, la porte ouverte. Alors, sans un mot, je les suis, et nous nous trouvons rapidement assis dans la voiture. Maman semble toute heureuse de commencer un nouvel échange, et Robin semble heureux de la voir heureuse. Ils fonctionnent ainsi tous les deux.

Pour ma part, je demeure silencieux, pose ma tête contre la vitre, et même s'il n'y a qu'à peine vingt minutes de route jusqu'à l'aéroport McCarran, je m'assoupis.

»

Je sens quelqu'un me secouer l'épaule et lorsque j'ouvre les yeux, je découvre Robin. J'en conclus donc que nous sommes arrivés, et je me frotte les yeux pour ne pas ressembler à un junkie avant de sortir du véhicule.
À ce moment-là, je remarque que ma mère fouille dans le coffre, et lorsqu'elle sort une feuille de papier, je comprends.

Oh non, je dis, tu vas encore faire ta pancarte clichée ?

Cesse d'être rabat-joie, jeune homme. Cliché ou pas, ça va l'aider à se repérer, répond-elle avant de tracer TOMLINSON sur la feuille.

C'est son grand plaisir. Elle a regardé trop de films ou je ne sais quoi, car dans la vraie vie, ça ne se passe pas comme ça. Chaque année, nous sommes les seules tâches avec une feuille contenant le nom de l'arrivant. Mais encore une fois, cela rend ma mère heureuse, et ne fait pas de mal, alors...

Arrivés dans le hall de l'aéroport, je me dirige jusqu'aux panneaux annonçant les arrivées. Je vois la provenance de Doncaster - non sans penser au fait que son accent va être à couper au couteau - et fais signe à mes tuteurs de venir.
Nous nous dirigeons alors devant la porte destinée à l'arrivée du vol, juste à côté de l'endroit pour récupérer les bagages, et nous attendons, ma mère étant la seule à brandir une pancarte avec un nom dessus, souriante au possible. Elle s'excite à chaque fois qu'un adolescent s'approche de nous, mais il finit toujours par nous dépasser.

8217 km - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant