Rubik's Cube [TOME 1 : Disparition]

Suspect.

Je me lève du bon pied ce matin, certes il est presque midi mais bon, on est dimanche, c'est comme en 2017, on peut se permettre la grasse mât' non ? Je vois un bon déjeuner au pied du lit, je me presse de tout engloutir car aujourd'hui l'enquête continue. Il faut que j'aille interroger Eric et Bill par rapport à des pauvres qui pourraient être suspect. Je pars donc de l'auberge direction la vieille cabane de ces deux bien étranges amis, mais je leur fait confiance, Bill est jeune, et Eric n'a rien d'un assassin, il est plutôt sympathique, par contre il faut que je fasse gaffe à se Jérôme. Mais qu'es que je raconte, il est flic Henry il peut pas être le coupable, t'es con ou quoi ? Super, me voilà qui parle tout seul, je vais pas devenir fou quand même ? Merde, ça serai embêtant, c'est que j'ai une enquête à mener moi, si je suis...

"Henry ! Comment vas-tu ?

- Eric ? Euh ça va, tu fais quoi sur le chemin de ta cabane ?

- Bah je me balade, avec les provisions qu'on a je ne vais pas voler aujourd'hui, héhé.

- Super, dis moi Eric, j'aurai plusieurs questions à te poser si tu veux bien.

- Oui, aucun soucis, on est pote maintenant, viens on va se poser sur ce banc là-bas.

Je le suis et nous nous asseyons sur ce banc.

Je t'écoute. Reprend t-il.

- Alors, déjà questions banale, tu as remarqué quoique ce soit qui pourrai faire avancer l'enquête ?

- Honnêtement non, tu sais dans ce coin d'la ville tout le monde est assez taré pour être le tueur, même si tout le monde pense...

- Que c'est mon frère oui je sais. On a découvert que le tueur était pauvre, tu connaîtrai pas des gens qui habitent comme toi dans la rue et qui pourrai être suspect ?

- Laisses moi réfléchir... Oui, Steven, dans la ruelle là-bas. Me dit-il en pointant du doigt une ruelle que je n'avais jamais remarqué. Il a jamais été normal ce type. Personne l'approche, tu sais il a été arrêté lors du premier meurtre car tout le monde pensait que c'était lui, puis sans preuves on a accusé ton frère, qui paraissait plus suspect que Steven. D'ailleurs as-tu retrouvé ton frère ?

- Non... Il est soit mort, soit fou, soit à l'autre bout du monde...

- Restes fort Henry, maintenant que je te connais j'ai moins de doutes sur ton frère, vous avez l'air d'une famille soudée, tu le retrouvera.

- Merci Eric, c'est gentil...

- Derien, si t'as d'autres questions tu sais où me trouver.

- Oui, aucun soucis, bonne journée Eric.

- Ciao.

Il part, mais je reste sur ce banc, rassemblant toutes les pistes que j'ai. J'ai un nouveau suspect, enfin, c'est le seul. Mais c'est mieux que rien, j'appelle John ou j'y vais seul ? J'y vais seul. Tant pis. Je me lève et je me dirige vers cette nouvelle zone de la capitale. Je m'approche doucement, mais je marche sans faire exprès sur des bouts de verre.

"Qui est là !? Crie une voix. Steven je suppose.

- Bonjour Steven, je m'appelle Henry, j'enquête sur les meurtres qui se déroulent depuis quelques mois.

- Putain pas les flics !

Je vois une ombre courir. Je sors aussitôt mon flingue et part à la poursuite de ce Steven. Nous traversons des ruelles sombres qui ressemblent beaucoup à labyrinthe, il pousse des poubelles pour me faire tomber mais je les esquive sans grandes difficultés, je poursuis mon premier suspect, c'est emblématique, je peux pas me foirer. J'arrive à une impasse, il est face à moi, un grand brun ténébreux, clope à la bouche, assez ridé, la quarantaine je dirai, blouson de cuir, jean troué et basket.

- T'es coincé Steven ! Je le pointe avec le revolver entre mes mains.

- Eh, tout doux, tout doux, j'suis calme, y'a pas de soucis man. 

- T'expliquera ça au poste, aller debout, tu passes devant, si tu tentes quoique ce soit tu finira là où on fini toutes tes victimes. J'étais fier de ma réplique, mais je m'avançais peut-être trop, c'était peut-être pas lui, mais pourquoi s'est-il enfuit ? Je l'amène au poste, arrivé là-bas je l'installe dans une salle d'interrogatoire. Je le regarde par la vitre, il se ronge les ongles, tape du pied, regarde à droite à gauche. Il est nerveux.

"Bonjour Henry, ah mais c'est le bon vieux Steven, qu'a t-il encore fait celui-là ? Intervient John avant de boire une gorgée de café.

- Je voulais l'interroger, et il s'est enfuit.

- Haha, c'est bien Steven, il aime pas trop la police, on l'a déjà interrogé, je pense qu'on perd du temps.

- Je vais essayer quand même, j'ouvre la porte, j'entend John me dire bonne chance, je rentre et m'installe.

- J'ai rien fait putain ! Lâchez moi ! Deeper va avoir faim... Pauvre Deeper. me dit mon principal suspect.

- Deeper ?

- C'est mon chat ! Vous lui avez pas fait de mal hein ? Pitié ?

- Non, calmez vous, je veux juste vous...

- Poser quelques questions ? Grouillez. Me coupa t-il.$

- Oui c'est ça, euh... Pourquoi vous vous êtes enfuis tout à l'heure Steven ?

Il se lève, pose les mains sur la table et se penche.

- Parce que j'aime pas trop les gens dans ton genre gamin. T'as finis ?

Il se redresse et tourne en rond.

- Vous avez l'air nerveux.

- Je viens de te dire quoi ? Les flics, les interrogatoire, ça m'fou l'cafard.

- Je vais pas y aller par quatre chemins, vous êtes le plus grand suspect de cet affaire, des gens vous trouve bizarre, capable de faire ces crimes.

- Attendez, ça serai pas ce bouffon d'Eric qui m'a balancé ? Ah le fumier.

- Euh oui, euh non ! Non ! Qu'es qui vous fait penser ça ?

- Je lui doit de la thune à celui-là, je l'ai sur le dos depuis des semaines.

- Intéressant, pourquoi vous lui devez de l'argent, et combien ?

- Plus de cinquante de crois, il me l'ai a prêté pour que je mange pour une semaine, car je m'étais blessé et je devais me reposer.  Depuis il me lâche pas.

- Et vous les avez les cinquante francs ?

- Euh... Non... Héhé... La France traverse une crise vous savez, j'ai plus rien.

Je ne le crois pas, il les as, ça se voit. Mais bon je ne vais pas m'attarder dessus. Il n'a pas fait avancer l'enquête.

- Vous pouvez partir, désolé pour le dérangement Steven...

- Si il est arrivé quelque chose à mon chat, je vous tue tous.

Il part en claquant la porte. Je soupire. On n'avance pas... C'est déprimant...

- Alors Henry ? Du neuf ? Me demande John quand je sors.

- Non... Aucun...

- T'inquiètes ça va le faire. Bon il est bientôt 18h, rentres te doucher, manges un coup et dors, demain est un nouveau jour.

- Oui, tu as raison... Ciao John.

Je sors du poste, la tête baissé, rentre à l'auberge, et prit de fatigue, je m'endormis sans manger.