Fin.

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Je retrouve ma cave, la machine. Rien n'a bougé, j'ai l'impression d'être partis cent ans, mais ça fait que quelques jours. Je n'ai qu'un seul objectif, sauver mon frère, et mon père en même temps, pas le temps de faire autre chose, je réactive le portail, rentre dedans. Mauvaise époque. Je réactive le portail, je suis dans la cave. Et ainsi de suite.

Je n'ai pas dormi cette nuit, je n'ai fait que d'ouvrir des portails. Mais j'ai jamais trouvé la bonne époque. Je vais me reposer, je suis trop mort.

Il est plus de midi, j'ai bien dormi, je reprend les recherches, ça va sûrement prendre du temps mais je dois le faire, pour lui. Il est mort par ma faute. 

J'en ai marre, ça fait deux semaines que je cherche sans relâche. J'hésite à abandonner... Il ne faut peut être pas jouer avec le temps, le destin veut que Valentin meurt, et je ne peux lutter, j'essaye encore une semaine mais pas plus.

Encore deux jours, je n'y crois pas une seconde mais bon. Je rentre dans le portail pour la je ne sais combien de fois.

J'ouvre les yeux, je suis sur mon canapé, on ouvre la porte.

"T'as encore dormi toute la journée ?

- Euh oui je suppose, vous êtes ? Dis-je, mort de fatigue.

- Haha, Henry je suis pressé, je sors avec ta mère ce soir, tu t'en souviens ?

Putain, c'est mon père, il ne doit surtout pas me voir, sinon il verra que je ne ressemble pas à un enfant de 14 ans.

T'embrasse pas ton père ? Demanda t-il.

Sa voix réchauffe mon coeur, papa... Tu me manque...

- Non, je suis malade.

- Ah zut, soignes toi. Bon chérie tu te dépêches ?

- J'arrive ! Retentit une voix au fond du couloir. Ma mère, cela faisait si longtemps que je n'avais pas entendu sa douce voix rassurante, je ne me souviens que de sa voix quand elle me racontait des histoires.

- T'arrives t'arrives, t'es pas là hein. S'agaça mon père.

- Roh chéri sois pas si tendu. Répond ma mère en se précipitant vers lui, l'embrassant ensuite. Ma mère heureuse, je donnerai tout pour ça.

- Bon aller on y go, bisous fils fais pas de conneries, ton frère "geek", tu coupes tout à 22h si on est pas rentré. Me dit mon père.

- Oui papa. Répondis-je.

- Bisous mon poussin. Dit ma mère en fermant la porte.

- Biso... Merde. Il faut que je les suive. Je saute du canapé, ouvre la porte, la voiture s'éloigne au loin. Je prend mon vélo et les suit. Bordel, mon vélo, qui avait un vélo Powers Rangers à 14 ans sérieux ? J'me dégoûte. Il est petit pour moi mais ça passe. Il est 20h06 et ma mère rentrera seule vers 22h.

Arrivé au restaurant, j'observe mes parents manger à travers la vitre, discrètement, ça me donne faim. Ils se tiennent la main, c'est si beau... Il faut que j'attende qu'il sortent maintenant. Il est 21h45, mes parents se lèvent de table, payent et s'apprêtent à sortir. Je remarque un groupe de gars, dans une ruelle juste à côté du restaurent, l'un d'eux a un couteau à la main. C'est ces enfoirés qui ont buté mon père j'en suis sûr. Je m'approche d'eux.

"Alors les merdeux ? Quoi de neuf ? Leur dis-je.

- Pardon, répètes ça ? Me dit l'un d'entre eux, l'air menaçant.

- Laisses Steve, il a pas de thune sur lui, ça sert à rien de l'tabasser. Dit l'homme au couteau.

- Putain tu flippes ou quoi ? Le provoquai-je.

- Fais gaffe mec, faut pas me chercher. Me répondit-il.

- Bah viens. Dis-je.

Ils se mettent en cercle autour de moi, cinq gars. L'un d'eux me bloques les bras et deux autres me tabassent, mais j'entend mes parents marcher en riant au loin, je souris, enfin, mon père est sauvé. Ces enfoirés ont dû les agresser pour du fric, connaissant mon père il a refusé, et c'est parti en sucette.

- Ah tu souris en plus ? Tu vas voir ! Cria le gars avec le couteau. Merde, je l'ai avais oublié eux. Il s'approche de moi, me prend à la gorge, et me plante à la cuisse. Je crie. Soudain un homme intervient.

- Eh vous ! Lâchez le tout de suite !

- Merde c'est peut être un flic cassez vous ! Crie le fumier qui m'a planté en me jetant au sol.

J'essaye de me relever, l'homme me tend la main, je l'a saisit et me retrouve face à lui, face à mon père.

- Bah putain, ils t'ont pas raté ces petits cons, tu saignes beaucoup, surtout à la cuisse.

- Vous inquiétez pas, ça va, merci monsieur.

- Je vous ai entendu au loin et j'ai trouvé que vous ressembliez à mon fils, Henry, un petit ange, à l'heure où je vous parle il doit faire des conneries avec son frère, les enfants hein.

- Ouais, les gosses. Je serre les poings, papa, si tu savais à quel point j'ai envie de te prendre dans les bras. Même sans le savoir, tu m'a sûrement sauvé la vie alors que c'est moi qui sauve la tienne. 

Il me tend la main.

- Bonne soirée, à moins que vous voulez que je vous amène à l'hôpital ?

Je lui serre la main.

- Non surtout pas, profitez de vos enfants, je suis sûr qu'ils vous attendent. Ce que je viens de dire est vrai papa, rentres, on t'attend avec Valentin. 

- D'accord, au revoir alors. Il se dirige vers sa voiture où maman attend.

- Au revoir, encore merci.

Il me fait signe de la main, rentre dans la voiture et rentre à la maison. Je m'écroule par terre, j'ai si mal, merde, pendant qu'on me tabassait j'ai fais tomber le rubik's cube, il est où ? Ah le voilà, sur une plaque d'égout, je rampe jusqu'à lui, le saisit, et alors que je m'apprête à activer la combinaison, je regarde le ciel, ma vue se trouble, je suis en train de crever je crois, j'ai plus la force de faire quoique ce soit, je le lâche et il glisse à quelques mètres de moi, un gosse s'approche, 6 ans je pense, prend le rubik's cube, me regarde.

"Salut petit, tu peux me... Passer... Argh... Ce jouet... S'il te plaît...

Il le secoue, et me le pose sur le torse.

Merci... T'es un bon toi... C'est quoi ton nom ?

- Enzo. Me répond t-il.

- Et bien Enzo, tu viens de sauver deux vies, sois fier de toi.

- Il sourit et cours vers ses parents.

J'arrive enfin à actionner ce rubik's cube, le portail s'ouvre, je rampe vers lui.

Je ne sors pas de la machine, je suis de nouveau sur mon canapé, il semble n'y avoir personne à la maison. Je vais à la cave, me tenant la cuisse, qui me fait un mal de chien, et j'y trouve des cartons. Des raquettes, ou tout accessoires de vacances. La création de la machine a donc été bien annulé. J'entend la porte s'ouvrir, je monte vite en haut.

"Ah Henry, je monte les courses, tu peux aider ta mère pour Valentin. Me dit mon père. J'ai envie d'exploser de joie, il est là, face à moi, mais je garde mon calme.

- Aider maman pour Valentin ?

- Oui tu sais, elle peut pas lui faire monter les marches seule.

- Euh d'accord. Je ne comprend pas ce qu'il veut dire, je passe la porte d'entrée, regarde en bas de l'escaliers, et mon coeur s'arrête. Que vois-je devant moi ? Ma mère, poussant un fauteuil, sur lequel mon frère est assis, la tête penché, paralysé.


FIN

Rubik's Cube [TOME 1 : Disparition]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant