Chapitre 3

483 52 16
                                        

Stiles Stilinski conduisait comme un fou. Ava avait beau lui dire qu'elle n'était pas pressée, il ne ralentissait pas. La Jeep roulait tellement rapidement que la tête d'Ava lui tournait.

Lorsque la Jeep s'arrêta enfin, Ava en sortit précipitamment. Heureusement, elle ne vida pas son estomac sur le bitume humide à l'odeur qui lui titillait les narines. Elle analysa les alentours et demanda à Stiles :

- Pourquoi tu m'amènes à la Clinique Vétérinaire ? Tu as un animal de compagnie ?

Sa bouche se tordit en un rictus, comme si on lui posait souvent la question. Il lui répondit :

- Non, ce n'est pas pour une consultation. Le vétérinaire, il pourra répondre à tes questions.

Il ajouta en murmurant :

- J'espère que Scott bosse aujourd'hui.

Ava fit mine de n'avoir rien entendu et suivit Stiles à l'intérieur du bâtiment. Lorsqu'ils entrèrent, un homme de la quarantaine se présenta à eux. Lorsqu'il vit Stiles en la compagnie de Ava, il fronça les sourcils.

- Salut, Deaton.

- Bonjour, Stiles, qu'est-ce qui t'amène ?

- J'ai une amie, Ava (il la désigna de la main), qui a besoin de vous parler.

Deaton se tourna vers elle et la fixa, attendant qu'elle lui parle. Ava hésita. Elle n'aimait pas parler de ses rêves car, la plupart du temps, on la prenait pour une folle, une dérangée. Pourtant, elle était saine d'esprit, bien plus que la plupart de ses gens qui l'insultaient, elle le savait. Ces rêves qui se présentaient à elle, ils n'étaient pas là par hasard. Ce Deaton, Stiles semblait avoir confiance en lui, et Ava commençait à avoir confiance en Stiles, alors et finit par avouer :

- Depuis que je suis toute petite, je fais des rêves. Ce ne sont pas des rêves banals. Les rêves que je fais, ils ne m'appartiennent pas, ce ne sont pas les miens. Lorsque je dors, je vois des personnes que je ne connais pas, des lieux que je n'ai jamais visités, des animaux que je n'ai jamais aimés. J'ai consulté des psychologues, des psychanalystes, des hypnotiseurs, même des spécialistes en neurologie, personne n'a réussit à découvrir ce qui se passe dans ma tête lorsque je m'endors. Alors, j'ai décidé de trouver l'explication de mes cauchemars par moi-même, et j'ai soudainement pensé que mes visions avaient une source ... surnaturelle. J'ai fait des recherches, et la ville qui me paraissait la plus apte à me donner des réponses était Beacon Hills.

Ava se tut, observant les réactions de Deaton et de Stiles. Ce dernier n'avait pas loupé un mot du récit d'Ava, et se frottait les lèvres, les sourcils froncés. Deaton, lui, était plus serein, plus détendu.

- Vous pensez qu'elle pourrait être une banshee ? demanda Stiles à Deaton.

- Une quoi ?

- Non, répondit Deaton en ignorant la question d'Ava, le pouvoir d'une banshee lui parvient lorsqu'elle se fait mordre, mais Ava explique qu'elle fait ces rêves depuis sa naissance, ce qui exclu la possibilité qu'elle soit une banshee.

- Mais alors, qu'est-ce qu'elle est ? demanda Stiles d'un air songeur.

- Expliquez-moi ce qu'est une banshee, supplia Ava.

- Je crois me souvenir d'une histoire semblable à la sienne, continua Deaton, celle d'un homme qui pouvait s'approprier les rêves des autres durant leur sommeil. De ce fait, il pouvait lire les pensées les plus profondes, les fantasmes les plus fous, les rêves les plus ambitieux. Mais il pouvait aussi trafiquer les rêves de toutes personnes endormies. Ainsi, il leur faisait vivre des cauchemars si horribles chaque nuits. C'était tellement dur de vivre comme cela que ses victimes finissaient par se suicider. Il était alors la plus machiavélique des créatures surnaturelles de ce monde.

The Raven [TW]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant