CHAPTER 18. "Embrasse-moi, nabot."

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Quand la soldate ouvrit les yeux, elle fût surprise d'apercevoir un visage qui lui était inconnu penché sur elle. Incapable de faire le moindre geste, elle se sentait comme clouée sur place par le regard perçant de l'inconnu.

Ses iris d'un bleu argenté lui rappelaient douloureusement ceux du Caporal, alors que ses cheveux blonds platine tirés en une queue de cheval négligée lui rappelait amèrement Annie. Il avait le nez droit, sa respiration était calme, les lèvres pressées en une ligne droite et ferme. Elle se rendait bien compte que le dévisager de cette manière était très indiscret, mais la soldate n'y accordait aucune importance. Elle avait l'impression d'avoir dormi pendant deux siècles et de se réveiller avec des mots de tête dignes d'une bonne gueule de bois. La peau de l'homme était d'un blanc pâle et immaculé, si parfaite qu'on aurait dit qu'il avait été sculpté dans la pierre.

L'acier, plutôt, pensa la soldate asiatique en plantant son regard, non sans une certaine pudeur, dans celui de l'étranger. Son regard est aussi acéré qu'une lame d'épée... Mais il contient une certaine sagesse, c'est étrange...

Soudain, l'inconnu se mit à sourire et une lueur malicieuse s'alluma dans son regard. Son sourire se fit presque moqueur, il semblait amusé.

« Ça va, je te conviens, petite humaine ? » Sa voix était profonde et mélodieuse, assez grave. « Si tu continues à me dévisager comme ça, je vais avoir envie de te mordre, tu sais. 

 - Me mordre ? » Répéta Mikasa, incrédule, alors qu'elle commença à sentir qu'elle pouvait de nouveau bouger. Cependant, elle ne fit aucun mouvement pour ne pas alerter l'homme ; il la croyait sans doute sans défenses, s'il savait qu'elle était incapable de bouger il y a quelques moments de cela. « C'est ridicule. Qui êtes-vous ? Et où suis-je, exactement ?

 - Allons, tu ne reconnais pas ? » Répondit l'homme en se relevant. Il lui désigna posément la pièce d'un vaste geste des bras. « Tu es déjà venue ici une fois, je crois. C'était au moment où tu es morte, tu t'en souviens ? »

Les souvenirs dont le blond lui parlait lui revinrent en tête violemment, et Mikasa dût se presser les tempes pour adoucir la douleur, en vain évidemment. Tout était en train de lui revenir d'un coup, à une violence inouïe.

Quand elle releva enfin la tête, les yeux plissés comme si la lumière blanche qui illuminait la pièce au travers des fenêtres la gênait, la soldate reconnut enfin l'endroit où elle était.

« C'est ici que j'ai rencontré pour la première fois Freia, ainsi qu'un autre dieu... celui de la justice, je crois. Forseti... Mais attendez, si je suis ici c'est que je–

 - Je t'arrête tout de suite. » La coupa son interlocuteur en l'observant avec intérêt. « Tu n'es pas morte, quand cette Hanji Zoe t'as frappée à la nuque. Tu aurais pu, évidemment, si elle avait frappé un peu plus fort, et que tu étais une humaine comme elle... »

Il s'approcha doucement, les bras croisés sur son torse dans une démarche nonchalante. Quelque chose de rassurant se dégageait de lui, comme s'il essayait de faire de son mieux pour la mettre à l'aise.

Il essaie de gagner ma confiance, se dit l'Asiatique, l'observant attentivement.

Ne sachant pas si elle devait réellement se méfier de lui ou non –après tout, il n'avait encore rien fait qui puisse lui nuire–, elle décida de considérer ses paroles en restant sur ses gardes. C'était l'option la plus convenable qui lui venait à l'esprit.

« Maintenant que tu es revenue à la vie, tu ne fais plus partie du commun des mortels. Tu dois bien t'en rendre compte, avec toutes les nouvelles aptitudes que tu as acquis grâce aux dons que t'ont fait tous ces dieux. » Il continua avec amusement. « Peux-tu seulement les compter ?

SURVIVAL ♕ Shingeki No Kyojin (RivaMika) -- TOME 01Où les histoires vivent. Découvrez maintenant