Chapitre 16 - Matin

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Je me suis réveillée à cause de la lueur qui passait à travers ma fenêtre. Le matin était froid, une chance que j'ai été enveloppé dans la plus douce et la plus confortable des couettes. Il y avait ce familier parfum masculin que j'ai récemment pris une certaine habitude de sentir.
 
Le lit était bien trop grand pour moi. Trop grand, même si ma famille entière le partagerait. Mais je ne me suis jamais sentie aussi confortable dans la matinée. Je n'avais pas eu de sommeil aussi indescriptible depuis longtemps. Je me demandais si un sort avait été jeté dans cette chambre pour me faire sentir de cette façon. Je ne voulais pas me lever.
 
Mes yeux étaient encore lourds, alors qu'ils s'ouvrirent. Ma tête retomba sur l'oreiller de plume et je me tournai vers la droite. Le crépitement des gouttes de pluie à l'extérieur étaient de la musique pour mes oreilles. Il a fait en sorte d'attirer des images sereines dans ma tête. Je me sentais tout de suite en paix. J'étais engloutie dans le corps du lit quand je tirai sur la couette au-dessus de ma tête.
 
Tout comme j'étais sur le point de retomber dans un sommeil profond, j'entendis des pas au loin. Ensuite, un tintement retentit près de mon oreille. Je devenais soudainement éveillée et m'assis sur le lit, la couette s'effondrant de ma taille. Mme Briffen se tenait près de la table de chevet, ses yeux se dilatant quand elle remarqua que j'étais là. «Thalia?»  Ses sourcils froncés dans une apparente confusion. Elle plaça une tasse de café à côté d'une bougie en bâton fondu. L'odeur de la caféine salua mes narines et j'ai tout à coups espérer que la boisson chaude était pour moi. «Vous...» Elle bégaya. «Vous et Harry, vous...» Je rétréci mes sourcils, secouant la tête. «Non, c'est compliqué, mais non. Rien ne s'est passé. Il n'est même pas ici.» Je soulevais la couverture épaisse pour lui en assurer.
 
«C'est parce qu'il est sous la douche.» Son pouce dirigea ma vision vers la porte de la salle de bains. Je sentis mes yeux s'élargir aussi largement que ceux de Mme Briffen quand j'ai remarqué que les lumières de la salle de bains étaient allumée et que le ''splouchement'' distinct de l'eau pouvais être entendus. Harry avait dormi dans ce lit? Je me suis souvenue m'être endormie après qu'il venait de quitter la chambre. Même si j'ai lutté pour rester éveillée jusqu'à ce qu'il revienne. Mes pensées reculèrent jusqu'à la nuit dernière. Je me suis souvenue d'Harry qui quittait la maison après que je lui ai dit la révélation, alors ma bouche est soudainement devenue sèche. Qu'avait-il fait? Peut-être qu'il avait déjà confronté Richard. Peut-être que Richard était déjà sur le chemin de mon appartement avec ses acolytes. Mme Briffen m'a donné un petit clin d'œil avant de trottiner hors de la pièce. Je peignais mes cheveux avec mes doigts, en espérant qu'ils n'étaient pas dans un désordre complet. Mon cœur sursauta sans vergogne à la vue d'Harry quand la porte s'ouvrit. Ses cheveux bruns étaient trempés et des gouttes d'eau se retrouvaient sur ses épaules nues.
 
Il était vêtu seulement d'une serviette qu'il serra autour de ses hanches. Les muscles de son dos fléchis quand ses bras se tendirent pour récupérer une petite serviette dans son tiroir. Il l'apporta à ses cheveux humides, les ébouriffant avec celle-ci. Ses tatouages me mettaient mal à l'aise, car je n'avais pas l'habitude de les voir.
 
Les images en noir et les mots qui couvrent la largeur de sa poitrine me rappelle les voyous de Richard. Eux aussi étaient tatoués. Ils m'ont emmené loin de ma famille, et l'un d'eux avait même tenté de profiter de moi. Je détestais me rappeler de ses moments.
 
Mon souffle se coupa dans ma gorge quand Harry se tourna vers moi. Ses yeux brillants étaient en contraste avec le reste de son corps. Il disparut dans sa garde-robe. J'étais sur le point de sortir du lit quand il réapparu de nouveau, cette fois entièrement vêtu. Il portait un jean noir et un t-shirt blanc. Ses cheveux étaient en train de progressivement sécher avec le temps.
 
«Bon matin.» Il me lança un sourire.
 
«Où es-tu allé?» C'est tout ce que je voulais savoir.
 
«J'étais dans la douche.» «N-Non. Où es-tu allé la nuit dernière?» Les yeux d'Harry se rendit jusqu'à mon épaule et son regard si attarda. Je ne savais pas que le trou du cou de mon chandail avait chuté à mon épaule droite jusqu'à que son doigt prit le tissus de laine et le tira vers le haut. Je frémis quand le doigt d'Harry toucha ma peau nue à son action.
 
«Rejoins-moi pour le petit déjeuner. Je vais te le dire.» Il me dit avant de sortir de la pièce.


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Je jouais avec mes doigts quand la situation dans la cuisine est devenue de plus en plus éprouvante et nerveuse. Quelque part, je sentais que j'étais la seule qui pouvait sentir la tension inconfortable dans la salle. Je ne pouvais pas regarder Harry sans avoir... les événements de la nuit dernière dans la tête. Pourquoi m'avait-il embrassé?
 
Je ne pouvais pas me résoudre à croire qu'un gars comme lui voudrait une fille comme moi. Ça n'avait pas de sens. Nous étions des mondes à part et je n'étais évidemment pas son genre. J'avais entendu des personnes me dire que j'avais un beau visage, mais je ne me suis jamais considérée attrayante. Je n'ai pas de courbes proéminentes, je n'utilise jamais mon maquillage et j'étais pâle comme un cadavre.
 
Non pas que j'y tienne vraiment. J'ai négligé mon apparence depuis un bon moment maintenant tout simplement parce que j'ai perdu l'espoir en tout. Harry ne m'aime pas, il a simplement voulu de la compagnie dans cette grande maison. Et si tel était le cas, je ne voudrais pas être plus impliqué avec lui parce que j'ai le sentiment que mon cœur à commencer à battre à nouveau. Je ne veux pas me nourrir de faux espoirs.
 
«J'ai parlé à mon père.» Harry prit une gorgée de son café avant de parler à nouveau. «Il a dit qu'il n'avait aucune idée de ce que Richard t'a fait.» Bien sûr, il ne savait pas. Ce serpent! «Il a dit qu'il aurait un mot avec lui. Je lui ai dit de venir directement à moi s'il voulait faire passer un message.»
 
Mme Briffen écoutai avec curiosité, en nous faisant des regards rapides en même temps qu'elle faisait la vaisselle. «Richard est vraiment malin, il va arriver à ma famille.» Je me plains.
 
Il secoua la tête. «J'ai menti et j'ai dit que nous avions couché ensemble.» Je reculai un peu à la brusquerie dans ses mots. «Tu sais, c'était juste pour garder ta famille hors de danger. Je sais que Richard dit une chose et en fait une autre derrière le dos des gens. Tu ne peux jamais avoir confiance en lui.»
 
Ce n'était pas ça qu'il voulait? C'est ce que Damian voulait, n'est-ce pas? Que son fils couche avec une vierge? Maintenant que ça l'a été fait, je n'ai pas de but de rester ici plus longtemps. Je ne voulais pas de sentiments non partagés, j'étais trop fragile pour cela et je suis sûr que de rester dans cette maison ne m'aidait pas. «Donc c'est fini non? Tu peux me laisser rentrer chez moi?» J'espérai.
 
Il fronça les sourcils. «Pas tout à fait.»

«Que veux-tu dire?»
 
«Le contrat est encore intact.» Il expliqua. «Il doit finir dans cinq mois.» «Oh.» Je soupirai. Que devrais-je faire pendant cinq mois?
 
«Mais peut-être que je pourrais essayer de le réduire à quatre mois. Je pourrais essayer, mais je ne sais pas si cela serait possible.»
 
Eh bien, un mois et un mois. «Merci Harry.» Je força un sourire. S'il n'avait pas été si compréhensif, je serais dans une situation bien pire. Il avait rendu les choses beaucoup plus faciles. Il avait aussi pris soin de moi quand j'étais blessée.
 
Il sourit en retour, et la façon dont ses lèvres se courbèrent instantanément m'a rappelé la façon dont elles avaient été en contact avec les miennes. Quel était mon problème? Pourquoi me suis-je laissé autant toucher? Je tirai la conclusion que je ne faisais que me sentir de cette manière, car Harry était le seul gars qui m'a touché affectueusement. Alors, naturellement, j'ai eu des papillons dans le ventre.
 
J'avais besoin de trouver une façon de me distraire de son... charme étrange dans les quatre ou cinq prochains mois que je dois passer avec lui.
 
«Je me suis amusée hier soir.» J'ai été perturbé dans mes pensées. Harry s'assit souriant à l'autre bout de la table de la cuisine.
 
«Harry, où as-tu dormi la nuit dernière?» J'avais besoin de savoir.
 
«Est-ce important?»
 
Je regardai ma crêpe. J'étais soudainement gênée de le demander, même si c'était mon droit de savoir.
 
«À côté de toi.» Il répondit finalement après ce qui me semblait être une longue pause et je sentis mes joues chauffer.

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Quelques heures après qu'Harry quitta la maison pour aller au collège, je me suis assise dehors sur le porche avec Mme Briffen. C'était agréable d'avoir un peu de répit de temps en temps. Le peu d'air frais qui passait à travers ma chemise à manches longues que je portais me procura du bien-être.
 
J'étais au milieu d'une explication, comme Mme Briffen s'était confondu après ce qu'elle avait entendu pendant le petit déjeuner et j'ai donc pensé que je devrais lui faire savoir ce que s'est réellement passé, en dépit de vouloir garder tout ça pour moi. Mais je lui ai épargné les détails intimes.
 
Notre conversation fut brusquement coupée lorsqu'un grand mâle était à l'entrée de la grille. Il tenait celles-ci et nous regardait. Au loin, il pourrait facilement être vu comme un étranger. Mais de plus près, j'ai fait une découverte choquante.
 
Darren.

Baby Doll (version française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant