Chapitre 54 - Courir

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Mes genoux cédèrent à cause des restes de drogues dans mon corps et je me retrouvai appuyée sur Harry. Il saisit mes mains et les glisse autour de son cou. « Accroche-toi. » Me dit-il.

Il me déposa ensuite de nouveau sur le lit d'hôpital. Je ne voulais plus être ici. Je frottai mes paupières et clignai frénétiquement des yeux pour lutter contre l'étrange substance qui coulait apparemment toujours dans mes veines. Je m'assis et l'action causa des douleurs dans mes membres. « Tu dois te reposer, Thalia. » J'entendis Harry me dire.

Par se reposer, il voulait dire que je devais laisser les drogues prendre part de mon corps à nouveau. J'en avais marre et j'étais fatiguée d'être tout le temps inconsciente et d'être bombardée d'hallucinations, alors non, je n'allais pas me reposer. Je continuai de frotter mes yeux jusqu'à sentir les effets de cette substance se calmer. Ce n'était plus aussi violent qu'avant et je remarquai que c'était en train de s'estomper, même si ça avait pris beaucoup trop de temps.

Harry passait ses doigts dans ses cheveux en faisant les cent pas, allant et venant sans cesse. Ses mouvements vifs me donnaient le tournis. Je déglutis difficilement quand il s'approcha du lit et recommença à doucement soulever mon pull. Son regard anxieux plongea dans le mien, demandant un signe d'approbation avant de soulever le vêtement plus haut. Dès que j'eu acquiesçai légèrement, ma peau fut de nouveau exposée, mordue par l'air frais de la pièce. Je grimaçai à la vue de bleus sur ma peau et ce ne fut pas long avant que je sois assaillie par de sombres souvenirs.

Le front d'Harry se plissa et ses sourcils se froncèrent tandis qu'il regardait énervé mes contusions. De sombres nuances de violet et de marron, toutes de tailles différentes, s'étalaient sur ma peau au-dessus de mes hanches, et tout autour de ma taille. Harry serra ses doigts autour de mes manches pour les relever et je tressailli lorsque de nouveaux bleus devinrent visibles.

« Putain, Lia. » Il jura dans un souffle. « Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? » Des images claires du calvaire que j'avais vécu comme un simple cauchemar envahirent mon esprit. Je me souvenais des voix que j'avais entendues. Je me souvenais que deux hommes étaient entrés dans ma chambre. Tout prenait sens maintenant.

« Il y avait deux hommes. » Je déglutis. « Ils sont entrés dans ma chambre et ils m'ont injecté quelque chose. » Harry me regarda avec curiosité.

« Ensuite je pense que je me suis évanouie... » Pendant que je me taisais doucement, mes pensées erraient plus loin et plus d'images me revinrent en mémoire. Je fermai mes yeux un moment, et commençai à me masser les tempes quand je réalisai qu'il y avait plus. Je me souvenais de plus.

Harry se pencha vers moi, plaçant ses mains de chaque côté de mon corps. « Je ne veux pas que tu penses à ça maintenant. On cherchera à comprendre plus tard. » Murmura-t-il dans mon oreille avant de déposer un baiser sur ma joue.

J'attrapai ses bars quand il commença à se reculer. « Je me suis réveillée à nouveau dans un pièce. J'ai vu toutes sortes de..d'outils à côté de moi. Il y avait plus de gens ici mais je ne pouvais pas discerner leurs visages. » Je fis une pause quand ma voix se bloqua dans ma gorge. « Je me souviens avoir donné des coups de pieds, et crié jusqu'à ce que ma gorge me fasse mal. Ils étaient tellement nombreux à me tenir... » Je pris une bouffée d'air douloureuse.

« C'est comme ça que tu as eu ces bleus. » Les yeux d'Harry devinrent brusquement plus sombres alors qu'il regardait une large marque près de mon poignet. Il fit glisser ses doigts le long de celle-là, tandis que je remarquai qu'il serrer la mâchoire sous l'effet de ses propres mots. Je me souvenais de la sensation de ces mains enfoncées dans ma peau, la sensation de mon corps en train d'étouffer. Ils avaient aussi enfoncé un chiffon dans ma bouche pour me bâillonner, étouffant mes cris. C'est là que ça a commencé, leur horrible plan pour tuer mon bébé.

Baby Doll (version française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant