Partie 21 - Intense

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Allan sentit des lèvres délicates se déposer dans son cou. Une décharge électrique aussitôt suivie d'un puissant frisson de bien être remonta le long de son échine. Il répondit à son baiser en l'embrassant sur la joue avec une tendresse qu'il ne se connaissait pas. Le contact glacé de sa peau, étonnamment, le réchauffa. Et les mains de la jeune fille dans ses cheveux firent s'embraser ses reins. Jamais il n'aurait cru avoir autant envie d'une fille, d'elle. Et à chaque seconde son désir de ne faire plus qu'un avec elle s'intensifiait.

- Que m'as-tu fait ? demanda-t-il dans un souffle rauque.

Elle s'écarta un peu et prit son visage dans ses mains froides pour le fixer dans les yeux.

- Je te mets à ma merci, dit-elle dans un charmant petit rire.

L'étincelle qu'elle eut à ce moment suffit pour anéantir toutes les barrières d'Allan.

- Qui te dit que ce n'est pas l'inverse ? souffla-t-il en prenant une de ses mains pour la porter à ses lèvres.

La pression ardente des lèvres d'Adam sur ses lèvres éveilla des milliers de petits frissons qui parcoururent sa peau. Et la fièvre qu'elle perçut dans son regard la réchauffa entière. Elle se sentait si bien en cet instant.

Allan la regarda apprécier ce moment, les yeux mi-clos mais quelque chose d'autre attira son attention. Ce même phénomène qui s'était produit quelque jour plus tôt refit son apparition. Ses veines prirent une teinte verte qui illumina la pièce et ses cheveux s'élevèrent pour flotter doucement dans l'air. Ses yeux prirent à nouveau une teinte noire. Elle était sublime et attirante. Mais elle ne semblait pas de cette avis. Il vit la panique s'emparer d'elle.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

Elle eut un mouvement de recul mais il la retint contre lui avec force.

- Calme-toi, Kira... tout va bien, je ne te veux pas le moindre mal...

- Je sais mais je ne comprends pas ce qui ...

Il lui coupa la parole d'un baiser impétueux. Il fallait qu'elle pense à autre chose où elle perdrait le contrôle. Et tandis que la langue d'Allan s'insinuait dans la bouche de Kira, ses mains glissaient sur ses épaules pour faire tomber les bretelles de la robes. Parcourir sa peau froide et douce comme de la soie était enivrant. Il sentit ses mains à elle se glisser sous son t-shirt et se balader sur son torse. Elle était délicieuse. Ses lèvres avaient un goût sucré et elle sentait bon la fraicheur du matin. Plus rien n'existait autour d'Allan. Il ne pensait même pas au fait qu'il y avait sous ses pieds un chasseur qui ne demandait qu'à la tuer.

Les mains de Kira se firent alors plus pressantes et le touchaient partout. Elle semblait se faire urgence tandis qu'Allan voulait prendre son temps, la déguster.

- Calme-toi, lui souffla-t-il. Nous avons le temps.

Elle réunit aussitôt leur bouche avec une telle ardeur qu'Allan bascula en arrière. Elle n'hésita pas une seconde pour lui grimper dessus, emprisonnant sa taille entre ses cuisses. Elle était plus rayonnante que jamais et semblait dès à présent s'en ficher. Allan la soupçonna cependant de trop laisser son côté sauvage prendre le dessus. Il glissa une main dans ses cheveux et elle ferma les yeux à ce contact, telle un chat que l'on flatte. Il repoussa doucement son visage du sien et lui sourit.

- Prenons notre temps, Kira.

L'entendre prononcer son nom était savoureux. Quand allait-il se décider à la délivrer de ce feu qui la dévorait, lui brûlait les entrailles et hurlait dans ses veines ?

- Allan... souffla-t-elle.

D'un mouvement vif, Allan la redressa, l'obligeant à se lever et elle se figea. Allait-il la laisser là, l'abandonner. Le regard qu'il posait sur elle exprimait pourtant tout le contraire. Et elle fut soulagée de le voir s'agenouiller devant elle.

Elle était consciente qu'elle rayonnait, que cette couleur vive et pourtant apaisante reflétait ce qu'elle ressentait en cet instant.

- Ferme les yeux, lui ordonna-t-il.

Elle lui obéit et elle sentit le bout de ses doigts se poser sur ses pieds. Elle en soupira. Puis ses paumes vinrent encercler ses chevilles pour ensuite remonter le long de ses mollets, derrière ses genoux, ses cuisses. Elle glissa ses fins doigts dans ses boucles, savourant l'air frais qui entrait par la fenêtre ouverte pour frôler sa peau tandis qu'il la découvrait de sa robe. Ses paumes s'aplatirent sur ses hanches pour continuer leur ascension. La respiration de la jeune fille s'accéléra. Existait-il moment plus exquis que celui de se sentir découverte par l'Autre ?

La voyant prendre plaisir à l'instant, Allan se retint de ne pas la renverser sur le lit. Mais il fit l'effort de la déshabiller avec la même lenteur jusqu'au bout, même lorsqu'elle leva les bras vers le ciel aussi haut qu'elle le put, comme pour prolonger l'instant.

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