Partie 25 - Frissons

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En effet, de la base de sa nuque s'élevait vers la racine de ses cheveux une sorte de tatouage tribal boursouflé.

- Elle t'a marqué ! lui cria sa mère derrière sa porte. Elle te possède, elle te contrôle ! Cette marque est le signe que tu lui appartiens et que nulle autre ne peut t'approcher.

Puis sa voix se fit plus douce.

- Je t'en prie, Al, crois-moi... Ce n'est pas bon signe du tout ...

- Je suis désolée, Alan, murmura alors une voix dans son dos.

Allan sursauta, ne s'attendant pas à voir Kira apparaitre, les traits attristés.

Pris soudain de panique, il alla à elle et la saisit par les épaules. Il la secoua légèrement.

- Qu'est-ce que tu fais là ? souffla-t-il. Ma mère est derrière la porte.

- J'ai ressenti ta douleur, je suis venue aussi vite que j'ai pu.

Il était vrai qu'il avait du mal à discerner ses sensations des siennes. Ils étaient en quelque sorte connectés en permanence et pouvaient ressentir, plus ou moins intensément ce que l'autre vivait. C'était à la fois magnifique et effrayant.

- Al... supplia sa mère. Ouvre-moi que nous puissions parler.

Il jeta un regard insistant à sa compagne en désignant la fenêtre du menton. Il fallait qu'elle s'en aille par où elle était entrée.

Elle secoua la tête, il la força à se diriger vers la sortie.

- Je viendrai te voir, lui souffla-t-il. Promis.

La tension en elle sembla alors s'atténuer et il le ressentit. Elle posa alors ses mains sur les épaules du jeune homme, se hissa sur la pointe des pieds et déposa un baiser rapide sur ses lèvres, les joues roses avant de tourner les talons et d'enjamber la fenêtre.

L'espace d'un instant, au contact de ses lèvres, Allan oublia sa mère derrière la porte et l'agrippa par le bras alors qu'elle s'apprêtait à s'agripper à une branche d'arbre toute proche de la fenêtre. Il glissa une main dans la nuque de la jeune fille, la soutenant par le bras pour lui éviter une chute. Il l'embrassa avec ardeur et passion, comme si ce baiser était le dernier et comptait pour tout l'or du monde. Il sentit son cœur se gonfler et il savait qu'elle ressentait la même chose.

- Je t'aime, lui glissa-t-il à l'oreille.

Il sentit des frissons courir le long de la nuque de la jeune fille et elle se détacha de ton étreinte et s'agrippa à une branche pour se laisser ensuite tomber au sol avec grâce telle un chat. Il était tout de même étonné de la force qui se dégageait d'elle.

Allan pivota ensuite vers la porte de sa chambre. Il allait falloir affronter la réalité.

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