Partie 29 - Héritage

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En une fraction de seconde, Allan fut sur ses pieds. Il ne réfléchit plus et fonça dans la banque pour y faire une entrée fracassante.

Ignorant les regards perplexes des clients, il fonça sur le réceptionniste de l'accueil. Ce dernier leva la tête et prit une mine détachée malgré la brève expression de surprise qui traversa ses traits.

- Que puis-je faire pour vous, Monsieur Vulkan ?

- Amenez-moi à ma mère ! exigea Allan d'un ton menaçant.

- Votre mère n'est pas ici.

Il mentait clairement. Le jeune homme serra les poings et les dents et se retint de l'attraper par le col de sa chemise pour le secouer comme un pommier et en récolter quelques vérités.

- Je ne suis pas idiot, je l'ai vue entrer ici, mentit-il.

- Elle est sans doute partie par l'arrière. Je ne l'ai pas vue depuis un moment.

Allan pesta, abattit son poing sur le comptoir, faisant sursauter le réceptionniste.

- Puisque c'est comme ça, je la trouverai moi-même !

Sur ses mots, il s'éloigna en direction des escaliers de service, talonné par le réceptionniste.

- Monsieur Vulkan, vous ne pouvez pas aller là bas !

Allan l'ignora, dévala les escaliers en direction de la cave. Il était presque certain qu'elle se trouvait là bas.

Une fois en bas, il hurla son nom. Il doutait qu'elle lui réponde mais cela lui donnait de la force.

Il ouvrit une première porte, rien.

Une seconde, toujours rien.

- Monsieur Vulkan, arrêtez, vous n'avez pas le droit ! hurlait le réceptionniste, à bout de souffle. Ceci est réservé au personnel !

La troisième porte lui résista et son cœur s'emballa. Peut-être...

D'un coup de pied puissant, il arracha la serrure et se retrouva face à une pièce vide. Personne.

Il hurla de rage et commençait à douter qu'elle soit vraiment là lorsqu'un bruit de serrure se fit entendre au bout du long couloir.

Il y avança, sur ses gardes et se stoppa net lorsque sa mère se matérialisa à la sortie de la pièce.

- Allan ? s'étonna-t-elle.

Il fonça vers elle. Il avait beau la connaitre, c'est comme si une étrangère se tenait devant lui. C'est pourquoi il la méprisa et fit mine de la contourner pour entrer dans la pièce à présent fermée. Mais elle lui barra la route en l'attrapant par le bras.

- Allan !

Son visage était sévère.

- Lâche-moi. Je veux la voir.

- De qui parles-tu ?

Il demeura un instant interdit. Comment pouvait-elle faire l'innocente devant son propre fils ?

- Je sais très bien que Kira est dans cette pièce ! dit-il.

Impatient, il tenta de se dégager de l'emprise de sa mère mais elle sera davantage son bras, à en avoir les jointures des doigts blanches.

- Cette fille t'a complètement retourné le cerveau, siffla-t-elle, devenue sévère.

Il eut un mouvement brusque, se libéra de sa mère sans un mot et la poussa légèrement pour poser sa main sur la poignée avant de prendre une profonde inspiration.

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