f o r t u i t y - a.i

•10•

J'ai annoncé la nouvelle à Laura, et à mon plus grand étonnement, elle avait compris et elle était réellement contente pour moi. Tellement, qu'elle m'a aidé à préparer mes cartons et mes valises. Cette fille est une boule d'énergie positive dans ma vie, et pendant cette période d'un an, elle allait me manquer.

Ayant envoyé mes cartons à l'avance, je ne traîne seulement que mes valises lorsque je sors de chez moi accompagné de ma blonde.

Après une heure de trajet, dans la bonne humeur et la musique, on arrive enfin.

Nous faisant guider par du personnel à l'intérieur de l'aéroport, on débouche enfin sur une salle, et Laura peut enfin s'assoupir en attendant.

Je fais de même, sauf que Laura se redresse et souffle :

— Bon dieu regarde qui est là !

Je regarde en me disant qu’elle exagère mais non, mon cœur rate un battement en voyant qui approche.

Mon ex se tient devant moi avec un bouquet de fleurs à la main.
Plus cliché, tu meurs.

— Salut Lucy, commence-t-il.

Je le coupe.

— Qu’est ce que tu fais ici ?

— Je suis venu te dire au revoir dans les règles de l’art, d’où le bouquet et la lettre, dit-il en désignant une lettre dans le bouquet.

Il n’a pas l’air de remarquer à quel point sa présence m’énerve et à quel point le ridicule de la situation m’amuse d’un autre côté.

— C’est très gentil de ta part, mais d’après mes souvenirs je t’ai dit que je ne voulais plus te revoir. Donc tu peux gentiment te diriger vers la sortie, sans oublier tes fleurs et ta stupide lettre bien sûr.

Je le pousse vers la sortie mais il insiste toujours. Je me retiens de soupirer, blasée de son comportement.

— Lucy, je sais que j’ai été con mais laisse moi une chance !

Je lève les yeux au ciel en signe de réponse.

— Prends la lettre au moins, insiste-t-il.

— Tu te rends compte de ta connerie seulement maintenant ? Maintenant sors ou j’appelle la sécurité !

Ma menace semble faire effet car il rend les armes.

— Ok, ok, je sors !

Il pose la lettre sur le siège à côté du mien et s’excuse encore une fois.

— Tu es toujours aussi canon d’ailleurs ! Crie-t-il juste avant de disparaître.

Je soupire et me rassois, épuisée.

— Ça va allez ? S'enquit mon amie auprès de moi.

— Oui, t'en fait pas ! Je soupire en glissant la lettre dans la poche de mon bagage à main.

Elle s'assoupit à nouveau. Une demi- heure plus tard, les gars font leur apparition.

— Hey ! Me salue Mike en me tchekant.

Je salue en faisant la bise aux autres, qui saluent aussi Laura devenue rapidement gênée.

— C'est pas vous qui chantez dans le clip où les gens se foutent en sous-vêtements ? Elle ose demander après quelques minutes d'attente.

Ashton explose de rire avant de répondre :

— Si c'est ça !

— Ahhh, j'ai adoré cette chanson ! Elle répond en faisant un grand.

— Les passagers du vol Airlines Australia, sont priés de s'engager vers les embarquements, annonce une voix robotisée.

Ça allait être maintenant. Maintenant, que je dois dire en revoir à la personne la plus chère de ma vie et à la personne qui va le plus me manquer. Je la sens se tortiller sur son siège et sans que je ne peux dire quelque chose elle me saute dessus pour me faire un câlin. Je l'a pris dans mes bras aussi, et je sens ses larmes sur mon bras me brisant le cœur.

— Ehh ne pleure pas, je chuchote ma voix se brisant dans un sanglot.

Je laisse échapper quelques larmes aussi, et je sens mon amie s'agiter sous mes bras.

— Ça va allez ! On se revoit pour Noël, elle sourit en masquant sa peine. Je suis super fière de ce que tu as accomplie, et tu réalises ce que tu as toujours voulu faire. Profite à fond !

Encore quelques minutes et on se sépare enfin. Regardant autour de moi, je remarque les gars à quelques mètres plus loin. Tentant de masquer ma peine, je m'avance vers eux.