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Le lendemain après midi, j'étais obligé de rentrer chez moi. Je me sens plus apaisée avec moi même. Ne croisant personne, je monte rapidement à ma chambre.

Super j'étais seule.

Je rentre dans ma chambre, la fenêtre était restée ouverte ce qui avait refroidi la pièce.

Regrettant ce que j'allais faire, je me dirige comme un automate vers ma table de nuit. Je repousse mon paquet de cigarette pour prendre ce qui m'intéressé. La lettre.

Une fois trouvée, je l'a pris, et part m'asseoir à même le sol. Je voulais savoir le contenue de cette fichue lettre, tout en l'ouvrant, le rythme de mon cœur accélère.

Je déchire le haut de l'enveloppe et sort la feuille blanche noircie de l'écriture d'Alex. Je me mets à lire. 


Salut chérie, ( tu aimais bien quand je t'appelais par ce surnom )

Comment vas-tu ? C'est complètement con ce que je te demande là, mais tu le sais, tout ce qui est écriture, c'est pas mon truc. C'était dans tes domaines mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour te parler et dire ce que j'ai sur le cœur.

Je veux tous d'abord m'excuser encore une fois.

Je m'excuse sincèrement.

J'ai été con.

J'ai fait la pire bêtise de ma vie. Je regrette de t'avoir trompée.Tu sais aussi que je suis pas doué pour exprimer mes sentiments.

Quand je t'ai rencontré 4 ans plus tôt à ce concert, je dois avoué que tu m'as réellement plu. Je t'avais pas quitté du regard pendant tous le concert, j'étais complètement sous ton charme, tes yeux noisettes, tes cheveux, tes lèvres.

Par la suite, je suis tombé amoureux de ta voix, de ta personnalité, de ton caractère, de toi.

Je n'ai jamais regretté de t'avoir demandé ton numéro de portable. Tu me manques Lucy. Revient.

On est sorti plus de trois ans, accorde moi une chance, accorde nous une chance.

Je t'aime.

Alex,
                           
P.S. = Appel moi quand tu lis ça, je sais que tu t'envoles vers l'Australie grâce à un contrat, je suis content que tu réussis et fier de toi. J'aimerai entendre ta voix. 


Je dépose la feuille et me mets à fixer un point invisible.

Les larmes coulant silencieusement le long de mon visage. Ma vue se brouille rapidement. Essuyant celle ci, je me dirige vers mon dressing, à la recherche du carton. 


Lorsque j'ai déménagé ici, je n'avais pas tous déballé soit par manque de place ou soit parce que ça me rappelé de mauvais souvenir. Comme le carton que je cherchais. Je le trouve enfin.

Je le sors et passe ma main au-dessus du carton afin d'enlever la fine couche de poussière. Sur le côté on pouvait lire écrit au feutre permanent '' Souvenirs ''  de l'écriture de Laura.

Je le pris et me rassoit à ma place initiale devant la baie vitrée. J'entrepris d'ouvrir le carton mais le scotch ne bouge pas. Je prend cette fois-ci un ciseau et le scotch cède. J'avais besoin de revoir le contenue de ce carton.

Milles souvenirs, sensations et pensées me submergent.

Le carton était rempli à ras bord.

Je commence à explorer son contenu. Une brise d'air fraîche me rafraîchit mon visage baigné de larme. J'essuis d'un revers de manche ceux-ci.

Je sors le première objet qui me tombe sous la main. Une bouteille de parfum pour femme. Alex me l'avait offert pour la saint-Valentin.
Il avait fini ici malgré que la bouteille était encore pleine, déposant le parfum sur ma table de nuit, je continue mon '' exploration ''.

Un paquet de photo entouré d'un élastique attire mon regard. Je coupe l'élastique, ce qui lâche une pluie de photo sur mes jambes. Intelligent Lucy.

Je ramasse quelques-unes.

Une à la plage, avec Alex.
Une à un concert.

Il y avait plusieurs photos du même genre. Je me souviens de les avoir fait développer et accrocher  à un pan de mur de l'appart. Suite à notre rupture, elles ont fini ici. 

Sous d'autre paquets de photos, ils y avaient des cahiers.

J'en pioche un des quatre et m'arrête à une page au hasard. Je la parcours rapidement du regard.

Mon journal intime. Je le repose, ouvre d'autre paquet de photo qui me rappelle des souvenirs. Je ne sais plus exactement combien de temps je reste ainsi dans le froid et entourée de souvenir.

Du bruit m'arrête net.

Je me fige.

Je me lève doucement et essuie mon visage.

La poignée s'abaisse et Eliane rentre dans ma chambre. Je soupire de soulagement, je pensais que c'était un des garçons.

— Euh que se passe-t-il ? Je t'ai appelé plusieurs fois, tu ne m'as pas répondu.

— Euh j'étais occupé, je mens.

— Ne l'a fait pas à moi. Tu as les yeux tout rouges et bouffis, tu as pleuré. Pis regarde un peu le bazar que tu as mit, elle me fait remarqué en pointant du doigt les photos éparpillés sur le sol.

J'explose en sanglot comme une gamine. Eliane vient à m'a rencontre et me serre contre elle.

— Chut arrête de pleurer, elle chuchote d'une voix douce.

Je sèche mes larmes et m'assit de nouveau par terre. Je rapproche mes genoux vers moi et enfouit ma tête entre mes bras.

Eliane, elle s'était approchée des photos et en regardait quelques-unes.

— Vous étiez mignon et puis ça se voit que vous vous aimez, elle commente  d'une voix douce. Tu sais en parler ça fait du bien. C'est mieux que tous gardée pour toi.

— Je sais. J'en ai déjà parlée à ma meilleure amie.

Eliane vient s'assoir en face de moi et me prit ma main.

— Tu peux m'en parlée tu sais, ça te soulagera.

Je réfléchis quelque secondes. Je me montre réticente au premier abord, mais finit par cédé.

— Ok je vais te raconter.

Je lui commence à lui raconter l'histoire. Mon histoire.

f o r t u i t y - a.iOù les histoires vivent. Découvrez maintenant