Chapitre 6: Triste disparition .

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Les rayons de Soleil qui passent à travers l'ouverture de ma tente me tirent de mon profond sommeil. Deuxième journée à l'extérieur des murs... Je me met sur mon séant, en me tenant les côtes. Je sens que ça ne va pas aller en s'arrangeant...

Après avoir mis mon équipement et remplie mes bonbonnes de gaz, je sors rejoindre l'escouade. Tout le monde semble en forme. Le caporal est déjà à cheval. Il me fait un signe de la main, et je lui répond de la même manière. On dirait que nous nous sommes un peu rapprochés... Je m'approche de Lukas, qui fait mine de ne pas m'avoir remarqué.

-Bonjours!

-Hein? Oh, bonjours...

Il n'ose même plus me regarder dans les yeux... Alors qu'il me tourne le dos, affairé à atteler son cheval, je le retourne brutalement face à moi.

-Eh! Mais qu'est ce qui se passe à la fin?! Depuis que j'ai faillis me faire tuer, tu m'évites!

Je lui serre les bras, si fort qu'il se dégage. 

-Je... Je m'en veux de n'avoir pas pus te sauver... Lâche t'il enfin, le regard dans le vide. Je n'ai même pas pus bouger le petit doigt... Je... Je suis un lâche.

Les larmes lui montent aux yeux. Ma gorge se noue. Pauvre Lukas... Si j'avais su qu'il s'en voulait autant... D'un coup, je le prend dans mes bras, et pose ma tête contre sa poitrine.

-Non. Tu n'es pas un lâche. Tu es mon ami. Mon cher ami.

Je sens sa main d'homme se poser sur mon crâne, comme une enfant.

Nous chevauchons depuis une demie heure déjà. Le ciel s'est voilé et je redoute un orage. Bientôt, nous atteindrons le groupe de titans que nous devons éliminer.

Je suis en tête, au côté du caporal. Il tourne la tête vers moi et me demande:

 Il tourne la tête vers moi et me demande:

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-Tes côtes te font toujours mal ?

-Oui... Je crois bien que je m'en suis cassée une où deux. Tan pis, on me soignera au quartier général, quand on rentrera tous.  Je répond, en souriant.

-Tu crois vraiment qu'on va tous rentrer... Je sais pas si c'est parce que tu es optimiste ou juste bête.

Il me fusil du regard. Eh! Où est le Levi de hier !? Peu importe, je ne me laisserais pas faire.

-S'il faut être bête pour être optimiste, alors oui je suis bête! Je suis la plus bête de toute même!

A mes mots, je fais ralentir mon cheval pour me ranger aux côtés de Jeanne, juste derrière. Ses cheveux, courts et frisés flottent autour de son visage, parsemée de tâches de rousseurs. Elle me sourit, chaleureusement, et s'exclame :

-Vivement que nous rentrons! Je veux écrire à mes parents!

Quelques minutes après, nous arrivons à environs 600 mètres du groupe de titans. Ils sont trois. Nous nous plaçons devant eux, et aussitôt, ils se lancent à nos trousses. Levi lève le bras au dessus de sa tête, et s'écrie:

-Diego, Dimitri et Thomas, sur le titan de 6 mètres! Jeanne, Fabien et Paul, sur celui de 8 mètres! Lukas et (t/p), avec moi sur le 11 mètres!

Sans plus tarder, nous utilisons la tridimensionnalité pour nous accrocher à eux. Je jette un rapide coup d'œil à mes camarades. Ils sont tous concentrés, et volent avec rapidité autour de leur cible. Parfois, l'un d'entre eux tente de trancher un bras, ou une jambe. Je me lance, moi aussi, à l'assaut. Je lui crève les yeux, et aussitôt, le caporal lui tranche la nuque. Quelle vitesse! Nous formons une plutôt bonne équipe ensemble...  Soudain, alors que deux titans sont déjà morts, un hurlement retentit. Qui est ce?! Le monstre de 8 mètres semble tenir quelqu'un dans sa main! Merde ! Je veux l'atteindre, mais je n'ai déjà plus de gaz ! Comment s'est possible ?! J'en utilise tan que ça!? Les autres essaient de lui trancher le bras, mais leurs lames s'émoussent. Je plisse les yeux, et parviens à discerner le visage de sa victime. Jeanne!! Non !

D'un coup, le titan la croque, séparant son buste de son bas du corps. Au même moment, Levi le neutralise. Le monstre s'écroule, le buste de Jeanne toujours sortant de sa bouche. Tout s'est passés si vite... Maintenant, le temps s'arrête, et je vois le visage ensanglantée de Jeanne. Je descend de mon cheval et accourt vers son cadavre. Après l'avoir extirpé de la gueule, je pose son crâne sur mes genoux. Les larmes coulent sur mes joues, sans que je m'en rende compte. Le caporal chef vient près de moi. Il s'agenouille à mes cotés.

Je balbutie:

-Si... Si j'avais eus assez de gaz... J'aurai pus la...

Sans me laisser finir ma phrase, Levi me prend dans ses bras. Il me serre fort contre lui, et j'entends même son cœur battre. Cela m'apaise, et je ferme les yeux. Mais le sourire de Jeanne revient dans mon esprit, et, je m'agrippe au caporal. A cet instant, j'oublie notre rivalité. La mort si soudaine de Jeanne me chamboule. Doucement, le caporal se lève, toujours en me gardant près de lui. Puis il me libère, et tout le monde nous regardent, à la fois détruits par la disparition de notre camarade et stupéfait par cette étreinte. Nous nous remettons à cheval, et je regarde le cadavre de mon amie disparaître au loin. Nous n'avons pas pu la ramener, car nous n'avions aucune place dans le chariot. C'est ignoble. Mourir, et être laissé comme ça, sans aucune cérémonie. Comme si sa mort était banale. En tout cas, pour Levi, elle semble l'être un peu. Même si il n'a de cesse de répéter que la vie de ses soldats est précieuse, il n'en n'est pas pour autant émus quand ça arrive.

Après trois bonnes heures de chevauché, nous rentrons enfin dans l'enceinte du mur

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Après trois bonnes heures de chevauché, nous rentrons enfin dans l'enceinte du mur. Les habitants nous entourent, nous harcelant de questions. Je ne les écoutes même pas, et suis le caporal chef.

En fin de soirée, nous arrivons au quartier générale du bataillon. Le major Erwin vient nous féliciter, et faire l'éloge de notre camarade perdue. De toute manière, les mots ne la feront pas revenir...

Je rentre dans ma chambre. Le couchée de Soleil éclaire chaleureusement la pièce, et fait briller sur la table en bois, un petit cadre. Je ne l'avais jamais remarqué... M'approchant, j'en distingue enfin la photo, en noir et blanc. C'est Jeanne et ses parents, tout sourirent. Mon cœur se serre, et je baisse le cadre. Je serai seule désormais...

 Je serai seule désormais

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AOT : Levi X Reader : Une Recrue Pas Comme Les Autres Où les histoires vivent. Découvrez maintenant