Chapitre 7

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J'ose à peine sortir de ma chambre. Ici je suis sûre de ne pas le croiser. Mais en même temps je suis condamnée à devenir sa femme alors je le verrai forcément. Quelqu'un toque à la porte. Pitié, faites que ce ne soit pas lui...

J'ouvre pour apercevoir un petit garçon vêtu de tissu beige et rouge aux yeux larmoyants. Son visage ressemble beaucoup à celui de Frédérique alors je crois que ce doit être son petit frère. Mais certains traits me rappellent Innerva... Ce doit être une coïncidence!

- Madame, savez vous où je peux trouver mon papa?

- Qui est ton papa mon chou?

- Maître Frédérique...

Quoi?! Il a donc un fils. C'est vrai qu'il est marié depuis un moment mais je ne m'y attendais pas vraiment. Comment se fait-il que l'on ne m'en ai jamais parlé? Je n'ai jamais vu une de ses femmes avec un enfant!

Parce qu'elles sont rarement ensemble?

En y repensant, ça expliquerait le fait que Frédérique ne soit presque jamais avec ses épouses.

- Nous allons trouver ton père ensemble d'accord? Moi c'est Aria et toi?

- Akaname, mais tout le monde m'appelle Aka.

Je souris à sa petite frimousse et lui prends la main. Nous faisons le tour des salles communes avant de se résoudre à aller dans ses appartements privés. Comme j'ai peur qu'Aka se fasse gronder si il y entre, il m'attend à l'extérieur. J'ai toujours été du genre à prendre les risques au lieu des autres...

J'arrive devant la porte de sa chambre après avoir traversé un immense salon. Voyant que la porte est entrouverte, je l'ouvre.

- Kis'tchi?

J'entre et m'avance vers la salle de bain. Comme je n'entends rien, j'écarte le rideau qui obstruait l'entrée et vois Frédérique. Il est endormi dans le bain. Il risque de se noyer! Je ne peux pas le laisser là!

J'accours dans sa direction quand il ouvre les yeux.

- Que fais-tu ici?!

- Aka te cherchais et...

Je m'aperçois ensuite qu'il est nu. Sauf que ce n'est pas un corps d'homme que je vois. De tout petits seins et des formes typiquement féminines se dévoilent à mon regard. Une apparence étonnamment aguicheuse s'offre à ma vue. Je promène mon regard sur la dure beauté de son corps avant de me reprendre et lancer;

- Mais tu es une femme!

Elle bondit hors du bain, l' eau coulant sur son corps fin me faisant presque saliver. Elle était... incroyablement belle...et elle me plaque une main sur la bouche.

- Quand je disais que tu serais déçue.

- Pourquoi..?

Frédérique me relâche avant de se couvrir d'une serviette. J'en suis presque déçue.

- Mon père avait besoin d'un fils. Mais ma mère ne pouvait avoir que des filles. De plus, ils sont amoureux l'un de l'autre donc pas question d'avoir d'autres femmes. Au bout du quatrième échec, il m'élevèrent comme un garçons. Personne n'est au courant, pas même mes sœurs.

- Et vos enfants? Comment...

-Ce sont ceux de mon cousin. Il est persuadé que je lui prête mes femmes pour m'attirer ses faveurs.

- Je ne coucherai jamais avec votre cousin.

- C'est seulement pour celles qui en ont envie. Je ne peux pas leur donner tout ce que je voudrais. Maintenant, retourne dans ta chambre je t'en prie.

-Elles sont toutes au courant?

- Si elles m'aiment, c'est en tant que femme. Et de toutes manières elles ont prêtés serment... puis je les aime aussi.

Moi aussi... Je retire tout ce que j'ai pût dire sur Frédérique. C'est quelqu'un d'incroyablement généreux.

-Je comptais te le dire bientôt... Excuse moi.

On se tutoie maintenant? Tant mieux.

- Moi aussi.

- Tu n'as rien fait de mal. Ne t'excuse pas.

Je me mords la lèvre inférieure. Ce n'est pas ce que je voulais dire. Bon autant se lancer tout de suite au lieu de passer par quatre chemins.

- Non, moi aussi j'aime les femmes...

La fleur du désertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant