9.

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Hôpital Georges Pompidou, 10novembre:

-Tu sais La tipeu, Tu nous as fait péfli sale!

Culpabilité bonsoir, on dit merci à Antoine.

-Oh c'est rien de grave! Juste un petit malaise!, répondis je toute souriante.

-On va s'occuper de toi maintenant! Tu vas voir, QUE DIEU BÉNISSE LA TIPEU!

-Mo' putain on est dans un hosto!

Malgré tout un rire s'échappa de ma bouche.
Ils étaient tous La.
Ca me faisait énormément plaisir qu'ils m'aient accordé un peu de leur temps.
D'autant plus que je sais que leur temps est précieux. Une album ca se prépare ca ne vient pas comme ca.

-Arrêtez de me regarder comme ca, posez moi vos questions allez y, je le vois dans vos regards. Je sais que vous savez que j'ai fais plusieurs tentatives.

Cette fois-ci ma voix ne tremblait pas, au contraire elle était remplie d'une certaine assurance.

-Pourquoi?

La simplicité de la question de Framal, était efficace.

-On ne vous a pas dit ? Bon je vais reprendre tout depuis le début. Asseyez vous tous ça risque de prendre malgré tout un peu de temps.

Une heure était passée, pendant ce laps de temps, les larmes avaient faites un petit tour chez moi.
Bien sûr, je m'étais tenue à la version que j'avais livrée aux trois garçons toute à l'heure.
Je ne leur ai pas tout dit.
Non, parce que oui, ca ne s'arrête pas là.
L'autre partie de ma vie est pour moi moins désastreuse mais ma quand même fragilisée.
Non pas que je n'ai pas confiance en eux, mais comment allaient t'ils me voir après ca?
J'avais peur de leur réaction.
Je ne sais pas si je dois leur dire maintenant ou attendre encore un peu.
Le choix se fait rapidement quand je sens la main de Ken passer dans mes cheveux. Je leur dirai plus tard.
Ma tignasse épaisse reflétait mon état d'esprit.
Le stress avait pris possession de moi, et mes cheveux s'emmêlaient un peu plus chaque seconde.

Je leur avaient dis La vérité.
Oui, mon père me battait depuis mes 6ans.
Oui, ma mère était morte avant mes 3ans et j'étais persuadée que mon père l'ait assassinée.
Je n'avais pas d'estime pour mon géniteur.
Jamais je n'ai pu me ressourcer ou du moins faire le deuil devant la plaque marbrée où résidait à présent ma mère.
Simplement une photo, une seule. Celle de ma naissance.
Le sourire de ma mère dessus se faisait trahir par le regard qu'elle portait envers moi, au premier jour de ma vie.
Elle était horrifiée.
Heureuse mais peureuse.
Quand à ma sœur ?
Eh bien morte devant mes yeux il y'a maintenant 9ans.
Le coup de trop.
Il lui avait ôté la vie de ses propres mains.
Je suis devenue plus âgée que ma propre grande sœur.
Je gardai en moi le sourire angélique d'Alexya.
Après La mort de cette dernière mon père disparu.
Ça ne m'a jamais étonné.
Agir, ca il savait le faire, mais assumer, il ne savait pas.

-Bon c'est quand que tu sors de ce truc morbide, je compte te faire découvrir des endroits insolites de Paris, vu que Le Fennek ne l'a toujours pas fait.

Et devinez qui à bien pu dire ca ?

Non vous ne rêvez pas.

C'est bien lui. En personne.

OUI! Mekra !

Tout le monde s'était retourné vers lui, un sourcil rehaussé.
Mais pas Ken, non. Ken lui c'était plus un regard noir.

-Oh Ca va Ken me regarde pas comme ca, on ira tous les trois si tu veux.

-"Même avec les cordes vocales coupées, je serai un mec de paroles."

Tout le monde se retourne vers moi.

-Bah quoi ? Feu c'est un mec de paroles alors il comptait bel et bien m'emmener dans les endroits insolites de Paris. Il me l'a dit hier.

Pouvant retenir mon sérieux plus longtemps, j'explose de rire.
Ken me rejoins dans mon fou rire sous les regards des gars.

-Je suis une groupie enfaite, c'est pour ca. Désolée Mekra mais Tu m'intéresse pas.

Je crois que c'était la phrase de trop.
Les regards étaient devenu bresson.

-Je déconne les gars, c'était parce que quand on s'est rencontrés avec Ken, il m'a directement pris pour une groupie.

Pour sauver la situation, Doum's se mit à rire fortement et taquina le Fennek.

-Bah alors Feu, on est pas aussi aimé qu'on le croit.

Et c'est là que les gars se sont tous mit a rire.
Moi ? Bah j'ai enfin pu respirer.
J'ai vraiment péfli au debut j ai cru qu'ils ne me croiraient pas.
Bien sûr que je déconnais, musicalement parlant, je leur trouve tous un truc.
Pas de préférence.

-Petite conne tu nous as fait peur La!, réplique Sneaz.

Moi malgré tout je continuais de rire.
Journée riche en émotions.

La vie le réserve parfois bien des surprises.

Notre Victoire.|Tome1.|Nekfeu.|Terminée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant