Notre Victoire.|Tome1.|Nekfeu.|Terminée.

20.

Paris XVème, 5décembre:

Les jours passent,
Je suis dans un sale état, je ne dors plus Et mange plus. Je passe des heures sous le jet brûlant de la douche. Et je ne fais qu'être dans mes pensées.

-Appelle le.

-Je ne peux pas...

Jade se lève et commence à tourner dans son appartement.

-Tu ne peux pas rester indéfiniment dans l'ombre et ne rien leur dire.

Son ton sec me rappelle Ken.
Bien sûr que les gars me manquent, mais comment voulez vous que je revienne vers eux après ce qu'il c'est passé. Ils ne me verront plus de La même façon.
Je me dégoûte moi même.
J'aurais pu me débattre.
J'aurais pu y arriver.

Flashback:

Je suis incapable de faire un pas.
Son regard de vieux pervers sur moi me répugne.
Je me répugne.
Parce que si j'en suis La c'est que quelque part je l'ai cherché.

Il avance toujours.
Comme un prédateur.
C'est un chasseur.
Mais moi je ne bouge toujours pas.
Il murmure des mots mais je suis incapable de comprendre ce qu il me dit.
Ses mains, blanches, très blanches, toutes fripées, ses veines ressortent, elles se baladent sur mon cou.
Il commence à resserrer sa prise, Tout doucement, puis commence un peu trop à me serrer.
Je commence à suffoquer.
Alors il lache mon cou, Et sa main droite descend sur ma joue.
Lentement.
Trop lentement.
Sa main gauche se place dans mes cheveux.
Je suis toujours incapable de bouger.
Une larme se met à ruisseler sur ma joue.
Puis une deuxième.
Avant même que les autres ne coulent il prend la parole.

-Je sais que tu as peur, mais ne sois pas terrifiée Ca va bien se passer. Comme on dit, c'est qu'un mauvais moment à passer.

Il se met à rire.
Il est fou.
Et moi je suis folle.
Folle de ne pas bouger.
Folle de ne pas pouvoir bouger.
Folle de ne pas avoir expliquer à Ken que j'étais brisée.
Folle de ne pas avoir réussi à crever la dernière fois.
Comme toutes les dernières fois.
Je me dégoute.

Sa main gauche dans mes cheveux me força La tete a se pencher en arrière.
Je pleurais encore plus.
Mais je ne bougeais toujours pas.
Sa bouche se rapproche de la mienne.
Et beaucoup trop à mon goût.
Elle se rapproche tellement, qu elle finit collée à la mienne.
Sa langue tente de rentrer dans ma bouche.
Mais j'arrive à résister.
Je ne sais pas comment, mais j y arrive.
C'est alors, qu'il penche ma tête encore plus en arrière.
Tellement que l'on entend ma colonne craquer.
Sa langue se balade alors le long de mon cou.
Des frissons me parcourent.
Pas des frissons de désir, mais des frissons de dégoût.

Sa main droite quand à elle quitte mon visage et se retrouve en bas de mon dos.
Son corps collé contre le mien.

-Arr... Arrêtez...

Entre deux sanglots je murmure.
C'est la seule chose que j'arrive à dire.
Je pleure toujours.
Sa langue continue son chemin jusque mon décolleté.

-Ca te rend encore plus désirable quand Tu me supplies.

Quand je vous dis qu'il est malade.

Soudainement la porte s'ouvre. Je ne sais comment vu qu'il avait fermé la porte à clés. Mais elle s'ouvre quand même.

-Putain de merde...

La fille qui vient d'ouvrir la porte se précipite vers moi.
Surement pour m'épargner.
Je ne sais pas. Et je n'ai pas le temps de le savoir.
Je recule d'un mouvement brusque. Ma main s'abat sur la joue d'une force surnaturelle.
Il ne bouge pas.

Je me précipite vers la sortie en courant.
La fille m'attrape ma main Et me pousse à courir plus vite.
Dans notre course folle je fais tomber mon sac.
Mais à ce moment là, je m'en fous.
Toujours en courant, main dans la main, je pleure Et me dirige vers mon appartement.
Une fois arrivée à la porte, je l'ouvre et redécouvre mon appartement.

-Tu t'appelles comment?

Sa question me fait reprendre mes esprits, je dirige mon regard vers elle.

-Vic..toire.

Je suis prise d'un violent sanglot.
Il n'y a que Les gars qui m'appellent Vic'.

-Et toi?, lui demandais je en reprenant mes esprits.

-Jade.

Nos regards se croisèrent et elle me prit dans ses bras pour me laisser pleurer.

Ce soir La j'ai pleuré mes larmes de dégoût.