Paris XVème, nuit du 1er au 2 décembre:
-Demain je retourne dans mon appartement.
C'est la seule chose que j ai pu dire depuis que Ken m'a clairement fait comprendre que j'étais une grosse conne.
Bien sûr que ça aurait sûrement été une connerie qu'on laisse nos corps fusionner, mais la façon dont il l'a dit laisser présager que dans son esprit j'étais une grosse conne.
M'attendant à ce qu'il crie ou ce qu'il pense qu'il y a un lien avec ce qu'il vient de se passer, j'avais déjà prévu mes arguments.
Mais face à sa réponse si simple, j'étais désemparé.-Non.
Je le regarde, comme si ce qu'il venait de dire, allait changer la vie de tous.
-Ken... je.. je pré...
-Non tu ne préfère pas. Je ne te laisserai pas partir. Je sais que Ca n'a pas de rapport avec ce qu'il vient de se passer car tu n'as pas de sentiments amoureux envers moi, tout comme moi pour toi d'ailleurs, mais je te veux à la maison.
Ses paroles eurent l'effet d'une implosion en moi.
Je le dévisage.
Je le contourne.
Je récupère mon téléphone et mes écouteurs qui jusqu'ici étaient posés sur la table basse.
Je fais demi-tour.
Je sors.
Je claque violemment la porte."Tu n'as pas le choix salope, tu restes avec moi."
Des flashs back me revenaient, des paroles, des gestes.
Je revivais des scènes que j'aurais voulu ne jamais vivre.
Je ne mentais pas aux garçons, je leur cachais mon passé, nuance.
Je ne me voyais pas arriver vers eux et faire "Salut je suis poursuivi par mes vieux démons, ca vous dit de m'écouter vous raconter mes problèmes?".
C'était tout bonnement impossible.
Si les paroles de Ken m'avaient tant remuer ce n'était pas pour rien.
Je prenais peur.
Je sais que je ne devrai pas car il veut me protéger mais je prenais peur de lui.Après être sorti, je me dirige directement vers le bar où je travaille habituellement, même si je suis censée être en arrêt je compte bosser pour m'évader.
Étrange comme manière de s'évader.Sur le trajet seule la chanson de Georgio en ft. avec Elisa Jo, jouait dans mes oreilles.
"Les fleurs du mal ne poussent pas que dans les poèmes de Baudelaire."
Arrivée au bar je me dirige directement dans le bureau du patron sans même regarder le comptoir ou la salle.
-Entrez.
Mes pieds franchissent la plainte au bas de la porte, c'est un point de non retour.
-Bonsoir monsieur, je suis désolée de venir aussi tard mais pour être honnête j'aurais besoin de travailler ce soir, même si mon arrêt maladie se prolongeait jusqu'après-demain.
Je lâchais mes paroles comme un poème, j'étais langoureuse.
-Je n'ai plus de place pour toi ce soir au bar.
Son Ton ne présageait rien de bon.
-Mais on pourrait se trouver un arrangement pour que tu gagnes de l'argent tout en m'étant utile.
Ses yeux dérivèrent vers le tiroir de son bureau, il en retira une télécommande et appuya sur un bouton qui verrouilla la porte derrière moi.
-J'ai à la carte plusieurs options, Victoire. Première option que j'appelle "La soft", La deuxième "La basique" ou La dernière "La complète".
Ses yeux se baladent sur mon corps, pour revenir sur mes yeux.
-Alors, tu choisis laquelle? Je te conseillerai bien La dernière vu ton profil, puis c'est celle qui rapporte le plus.
Pour accompagner ses paroles, il se déplaça de son fauteuil jusque moi, qui tétanisée ne bougea pas d'un pas.
Présager peut facilement devenir une concrétisation.
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Notre Victoire.|Tome1.|Nekfeu.|Terminée.
FanficLe Premier Tome: Notre Victoire. Le Deuxième Tome: Le Triomphe. https://my.w.tt/g5OzDRJdSL On pourrait croire que pour sortir la tête de l'eau il suffit juste de remonter à la surface, mais on oubli souvent les difficultés à nager sous l'Océan. Vict...