Notre Victoire.|Tome1.|Nekfeu.|Terminée.

27.

Paris XVème, 18 décembre:

Je regardais Ken allongé à mes côtés.
Il était ni beau, ni moche.
Mais il avait tellement une bonne personnalité qu'il en devenait beau, physiquement.
Ne me demandez pas comment ça s'explique.
C'est comme ca.

On a fait une connerie.
Je le sais.
Et je le savais dès le début.

Je savais que c'était une connerie quand il a ouvert sa bouche pour me demander pardon avant de se jeter sur mes lèvres.
Je savais que c'était une connerie quand je m'accrocha à Lui en passant mes jambes à ses hanches.
Je savais que c'était une connerie quand nos deux corps se dénudaient de plus en plus.
Je savais aussi que c'était une énorme bêtise de prendre la boîte de capotes dans les chiottes.
C'était une putain de connerie de le laisser me faire du bien.
C'était une putain d'absurdité quand je pris le contrôle en le goûtant.
C'était une folie de le laisser reprendre une part de contrôle en le laissant me pénétrer, enfin quoique je y étais pour rien sur ce coup là..
Que c'était une étourderie de me perdre dans l'extase.
Et que c'était encore plus une énorme connerie sa mère de recommencer à plusieurs reprises durant La même nuit.
Mais putain, qu'est ce que c'était bon.

Nous étions toujours nu dans mon lit,
Je ne savais pas ce que Lui il en pensait.

-Je sais que je suis le meilleur coup de ta vie mais Tu vas finir bloquée sur moi à force de me fixer.

J'explose de rire.

-Ken, t'es pas le meilleur coup de ma vie.

Il me regarda, un air choqué scotché sur son visage.

-T'es le meilleur coup de ce que j'ai eu POUR LE MOMENT.

Son visage se radoucit, il m'embrassa.
Et je le laissais faire.
Oui oui.
Me demandez pas pourquoi.
Si.
Je sais.
C'est la panique.
Grosse panique.
Très grosse panique.
Énorme panique.

Sa main commence à descendre vers mon corps nu.

-Ken, putain c'est déjà pas bien ce qu'on a fait hier.

Je disais ca mais toujours en répondant à son baiser, en laissant sa main se balader sur mon corps Et en gémissant légèrement.

-Laisse nous profiter à fond, toi comme moi on sait que ca se reproduira pas, enfin je ne pense pas. On sait que ca nous mène à rien de concret et que toi comme moi on est pas en couple.

Pour toute réponse je poussa un très long gémissement.

Mais bien sûr, ce qui devait arriver arriva.
La sonnette de chez moi retenti.
Bon on pari sur qui ?
Doum's?
Pas aussi matinal, je rappelle qu'il est 9heures.
Mo' ?
Ah c'est déjà plus possible.
Ah bah non ça doit être Hakim, pour sonner autant de fois.

Je ne sais pas comment on doit réagir avec Ken.

-Je vais rester dans le lit, toi Tu t habilles et pour l instant on dit rien.

Comme si il lisait dans mes pensées.
Je le remercia d'un hochement de tête.

Je ne sais pas que ce que je ressentais quand j'ouvris La porte.

Surprise?
Stupeur?
Peur?
Angoisse?

Non je ne savais pas.

Justin se tenait face à moi.
Oui nous parlons bien du même Justin.
Justin Mon "ex".

-Tu me laisses entrer?

Sa question etait en soit une affirmation.
Mais j'en avais décidé autrement.
Pour La première fois je le contredis.

-Non. Qu'est ce que tu fous la?

Je posais la même question que j'avais posé à Ken hier.
Mais je savais que la suite ne se déroulerait jamais comme ca c'est fini hier.

-Je te veux.

-Je ne suis pas un objet., répondis je calmement.

-Arrête on était bien quand on était ensemble.

Il fallait que je réagisse.
Je n'avais qu une idée qui traversa mon esprit.

-Keeeeeen Chéri, viens voir s'il te plaît.

Oui bah c'est bon, fallait bien que Justin se casse.

-Ah Tu as quelqu'un dans ta vie ? Tu ne perds pas de temps.

-Au bout de plus d'un an? Heureusement que je ne perds pas mon temps.

Mon ton était sec.

-Laisse, je repasserai.

-C'est pas la peine.

Je Lui claqua la porte au nez.
Comme il le disait, il allait revenir.

J'entends les pas de Ken dans le salon, il allait venir jusque moi mais changement de programme, je venu jusque Lui.

-C'était qui? Et puis c'était quoi ton petit numéro?

Ne vous méprenez pas, il n'était pas en colère, juste dans l'incompréhension.

-Justin.

Je l'avais dis froidement.
Parce que c'est comme ça que mon cœur était; froid.

Il ne répondît même pas Et tenta de prendre sa veste qui était derrière moi sur le canapé.
Je dis bien tenter, parce que je l'en empêcha.

-Laisse, il est parti, je Lui ai fait croire que j'étais en couple Et regarde ça l'a dissuader de vouloir me "reprendre".

Je voyais bien que Ken était perdu, il ne savait pas si il devait rester au près de moi, ou aller rattraper l'autre connard.

Entre Ken Et moi il y'a toujours eu, cette connexion qui fait que nous arrivons à nous comprendre.
La preuve, il venu s'asseoir dans le canapé à mes côtés.
Sa main pris place sur ma cuisse comme pour me consoler.

-Tu sais pour cette nuit... on est d'accord que ça ne veut rien dire?

J'avais posé la question comme une gamine qui demande un tour supplémentaire dans un manège.

-Il n'y aura rien de plus, mais c'est pas pour autant que je regrette, bien au contraire Vic'., me dit il dans un souffle.

-Je ne regrette pas non plus, je sais que Ca ne représente pas rien pour nous mais juste que nous n'en tenons pas compte. J'avais peur que ça gâche notre amitié.

Je laissa ma tête se heurter contre son épaule.

-Ca ne changera rien entre nous.

Une larme glissa le long de la joue.
Pas par rapport à Ken.
Mais parce que je savais que ma vie allait prendre encore un autre tournant.
J'avais enfin trouvé un équilibre, mais Justin en avait décidé autrement.

Quand est ce que ça s'arrêtera ?