Goodbye

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Bellamy

Je reste la à la regarder attendant des explications. Depuis la veille je revois dans ma tête son avant bras scarifié et la peur lisible dans ses yeux. J'avais des doutes sur le fait qu'elle se fasse du mal volontairement depuis un bout de temps, à vrai dire je l'ai remarqué il y a quelques semaines lorsque j'étais allé aux toilettes chez elle j'avais vu sur le carrelage blanc des traces rougeâtres mal effacées et caché derrière le lavabo une lame encore fraîche de sang.
Je ne comprends pas l'idée que l'on puisse s'infliger une souffrance physique si l'on est déjà mal mentalement. Je sais que j'ai été dur avec elle encore plus qu'avec les autres mais c'était une manière pour moi de rester éloigné d'elle. Je la connais depuis très longtemps et elle m'a toujours fasciné. Je ne suis pas le genre de personne qui s'attache aux autres ou encore moins qui dévoilent ses sentiments alors je fais tout pour les faire taire et rester impassible. Mais cela a été une épreuve de résister au charme de la belle blonde. Son sourire, son regard, son corps, et même son rire ont le don de me déstabiliser et de me faire perdre pieds donc j'alourdis mes paroles de méchanceté comme pour me protéger de son charme. Je n'ai pas le droit de ressentir quoi que ce soit pour la meilleure amie de ma sœur et surtout je ne veux pas ressentir ce genre de sentiments à l'égard de quelqu'un.

Vu qu'elle n'a pas l'intention de prendre la parole je me lance:

Bellamy: Pourquoi tu te fais ça?
Clarke: Je... je n'ai pas envie d'en parler et encore moins avec toi.

"Encore moins avec moi" Je ne saisis pas tout à fait le sens de sa fin de phrase.

Bellamy: Dis le moi on sait jamais.
Clarke: Écoute je sais où tu veux en venir. Si je te le dis ce sera une nouvelle occasion pour toi de me rabaisser ou de m'humilier. Alors évitons ça s'il te plaît.
Bellamy: Qui te dit que je réagirai comme ça?
Clarke: Oh s'il te plaît comme si tout d'un coup tu t'intéressais à moi. Faisons juste comme avant tu m'ignores et je supporte d'accord?

Elle s'en va dans sa chambre avec sa tasse de thé à la main. Je ne me rendais peut être pas compte à quel point je ne pesais pas mes mots avec elle. Après tout ça a fonctionné elle se tient loin de moi mais plus que je ne l'aurai souhaité. Ces mots résonnent encore dans ma tête et ces paroles m'ont fait sentir comme l'une de ces personnes qui ne s'intéressent qu'à elles. Mais ce qui m'embête c'est que ma question n'a toujours pas trouvé de réponse. Je vais le découvrir même si je dois briser cette barrière que j'ai installé entre nous.
Je lave ma tasse de café dans l'évier et je vais réveiller ma sœur. Pour que l'on s'en aille.

Ellipse de 4 jours

Cela fait 4 jours que je n'ai pas vu Clarke et qu'elle n'a pas donné de nouvelles à ma sœur. Octavia s'inquiète beaucoup car elle n'a jamais été éloignée de sa meilleure amie plus de deux jours. Ça m'inquiète aussi un peu car j'ai l'impression que c'est à cause de la conversation que l'on a eu qu'elle a crée une distance entre ma sœur et elle. Je décide donc sans prévenir O' de faire un tour chez elle. Je sais qu'elle sera seule car sa mère est partie en voyage et qu'elle a perdu son père il y a bien longtemps de cela. Je prends ma veste laisse quand même un mot pour ne pas que ma sœur s'inquiète de mon absence et je file dans ma voiture.

Ellipse du trajet

Je toque à la porte massive de son appartement et j'attends une réponse. Au bout d'une longue attente je m'apprêtais à partir mais une petite tête blonde apparaît avant que je ne m'engage dans les escaliers. Quand elle me voit elle ne réagit pas plus que ça et s'engouffre dans son appartement en laissant la porte ouverte signifiant que je pouvais rentrer. Elle se réfugie sous une couette sur canapé avec à la main un pot de crème glacée et seul la lumière de la télé éclairait son visage pétri de fatigue. J'étais assez perturbé de la voir comme ça si vulnérable et encore plus surpris qu'elle me laisse la voir dans cet état. Je m'assieds à ses côtés et lui vole la télécommande des mains pour qu'elle écoute ce que j'ai à lui dire.

Clarke: Hey! Rends la moi!
Bellamy: Que si tu réponds à la question que je t'ai posé la dernière fois.
Clarke: Je ne vois pas de quoi tu parles.
Bellamy: Tu sais très bien de quoi je parle.

Elle souffle et commence à me raconter ses problèmes.