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Bellamy

Trois mois après l'accident.

Je regarde cette photo nostalgique. Leurs sourires illuminent l'image et leur joie éclate à mes yeux. Voir Octavia et Clarke sur cette photo me rend heureux quelques secondes. J'ai besoin de ces petites secondes qui m'aide à ne pas craquer. Je ne peux pas me laisser aller, je dois être fort pour ma sœur. Elle ne s'est toujours pas réveillée après trois long mois. C'est demain que les médecins m'ont demandé si il fallait la débrancher ou non. Je ne me suis toujours pas décidé. Je sais qu'elle n'aurait pas voulu être indépendante à des machines mais je sais également qu'elle aurait voulu se battre jusqu'à la fin. Si Clarke était là elle m'aurait supporté et réconforter mais elle est partie et depuis aucune nouvelles. Je ne peux m'empêcher de voir son sourire, d'entendre son sourire ou de sentir ses lèvres sur les miennes. Elle me manque mais je ne peux que m'en prendre à moi même. Je me rends compte que ce n'était pas une erreur de laisser Clarke rentrer dans ma vie, ou en tous cas c'était la plus belle erreur que j'ai pu commettre.
Je lâche cette photo sur la commode du salon, je prends ma veste puis je me dirige vers l'hôpital. Je viens la voir tous les jours sans exception.
Je m'engouffre dans sa chambre m'attendant à voir son corps allongé sur ce lit d'hôpital, à voir son visage si serein et à entendre les bruits infernaux des machines. Mais quand je relève la tête, je la vois éveillée, assise fixant le vide. Je me fige ne sachant pas si ce que je vois et bien réel ou non. Elle tourne sa tête vers moi et son regard s'illumine. Un sourire s'étire jusqu'à ses oreilles et j'accoure vers elle la serrant dans mes bras. Je la serre si fort comme pour convaincre qu'elle est bien là jusqu'à ce qu'elle me dise que je l'étouffe.

Bellamy: Oh pardon. Ça va comment tu te sens?
Octavia: Étrangement bien, j'ai juste un peu mal à la tête mais sinon je vais bien.
Bellamy: Tu m'as tellement manqué si tu savais!
Octavia: J'imagine qui pourrait se passer de moi!
Bellamy: Personne!

On rigole comme au bon vieux temps et dieu que ça fait du bien.

Octavia: Et Clarke va bien? Pourquoi elle n'est pas la?
Bellamy: Euh... comment dire, elle est... partie.
Octavia: Comment ça "partie"?
Bellamy: Je n'ai plus de nouvelles d'elle depuis trois mois et c'est en quelque sorte ma faute...
Octavia: Qu'as-tu encore fait Bellamy Blake?!
Bellamy: Je l'ai peut être accusé à tord de l'accident.

Octavia met une main devant sa bouche offusquée et je baisse la tête honteux. Elle me regarde avec des yeux noirs et je lui informe que je vais chercher un docteur ou infirmier.
J'arrive accompagné du docteur Vie quelques secondes plus tard et je la laisse faire les examens nécessaires.

Docteur Vie: Vous êtes très chanceuse mademoiselle Blake, j'en connais peu qui se serait réveillé après un tel traumatisme. En tous cas j'ai la joie de vous annoncer que vous êtes totalement remise! Bien sûr on va vous garder une ou deux nuits en observation au cas où il y ait un problème, mais sinon vous serez libre de repartir chez vous.
Octavia: Merci beaucoup docteur.
Maya: Appelez moi Maya je vous en prie. Ah au faite, une lettre pour vous nous est parvenue il y a quelques mois, nous l'avons gardé dans vos effectifs personnels jusqu'à votre réveil, et si par malheur vous seriez restée endormie nous l'aurions donné à votre frère. Bon reposez vous et prenez ces médicaments pour le mal de tête. Au revoir.
Bellamy: Au revoir merci.

Octavia attrape la lettre puis Maya s'en va. Elle la fixe comme si c'était l'objet le plus précieux du monde puis quand elle la retourne je vois l'écriture de Clarke. Je ne sais pas ce qu'il y a dans cette lettre mais ça ne doit pas être très bon signe.

GoodbyeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant