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Clarke

Ellipse d'une semaine.

Cela fait une semaine que je vis chez les Blake. Je dors dans la chambre d'amis où je me sens bien seule. J'ai retrouvé ma complicité légendaire avec Octavia en un rien de temps et cela me fait beaucoup de bien. Mais je n'arrive toujours pas à oublier ce qui s'est passé avec Finn et je ressens toujours le besoin de me faire du mal même si j'ai réussi à résister durant la semaine. À chaque fois que je ferme les yeux je vois le visage de Finn et à chaque fois que je vois son visage j'ai envie de me munir d'une de ces lames de rasoir et de me taillader la peau avec. Mais je dois dire que Bellamy m'a bien aidé aussi. Il a été aux petits soins avec moi et je n'ai jamais eu autant d'attention de la part de quelqu'un alors ça me déstabilise énormément.
Aujourd'hui Octavia est en cours et Bellamy s'apprête à partir à son travail tandis que je désespère toujours à l'idée de mon renvoi de l'école d'arts. J'entends la porte de ma chambre se déverrouiller et Bellamy apparaît dans l'embrasure de la porte.

Bellamy: Allez princesse ce n'est pas la fin du monde. Si tu insistais je suis sur qu'ils te reprendraient dans cette école.
Clarke: Bien sur que non.
Bellamy: Je suis sur que si! Allez sors de cette chambre tu commences à ressembler à un zombie.
Clarke: Tu trouves toujours le mot pour me faire sourire c'est fou! Dis-je ironiquement.
Bellamy: Je sais je suis géniale allez sors de là!

Je souffle d'agacement et je me lève en direction du salon. Je m'affale sur le canapé et j'allume la télévision.

Bellamy: Bon au moins tu as fait quelques mètres c'est déjà ça.
Clarke: Tu vas être en retard vas y.
Bellamy: Tu m'appelles si tu as besoin de quoi que ce soit princesse.
Clarke: Ok!

Je lui souris et il plante un bisous sur ma joue. Je frissonne légèrement à ce contact ce qui le fit sourire. Je me retourne vers la télé et je change de chaîne en quête d'un programme intéressant. Je jette la télécommande à l'autre bout du canapé après n'avoir rien trouvé avec un minimum d'intérêt. Je décide donc d'aller prendre une douche quand je tombe sur le portable de Bellamy par terre. Je le ramasse et m'apprêtais à le déposer sur la table du salon quand je vis un message s'afficher sur l'écran d'accueil et j'y prêta un peu plus d'attention.

Message de: Gina

Ça fait longtemps qu'on s'est pas vus et tu me manques beaucoup! Tu peux passer chez moi ce soir si tu veux.

Je lisais le message en fronçant les sourcils. Qui était cette Gina? Et puis de toute façon pourquoi je m'y intéressais? Bellamy fait ce qu'il veut avec qui il veut. Mais non mon cœur se serrait à chaque fois que je relisais ce message. J'essayais tant bien que mal de refouler mes sentiments mais c'était une cause vouée à l'échec. Je pose le portable sur la table du salon et je pars prendre ma douche énervée pour une raison stupide. Quand j'entre sous la douche je n'arrive pas à penser à autre chose que Bellamy et ce message. Puis une pensée en entraînant une autre je commence à replonger dans mes souvenirs douloureux et les moments où Bellamy me rabaissait ou m'ignorer tout simplement. Ressentant une douleur trop importante je me munis de la lame de rasoir avant que mes larmes s'échappent et je me coupe à plusieurs reprises le bras. Je m'arrête net en voyant le sol de la douche rouge de sang. Effrayée par tout ce sang je lâche subitement la lame et je me précipite en dehors de la douche. Je passe mon bras sous le jet d'eau froide en ignorant les picotements et je m'enroule d'une serviette en faisant attention à ne pas la tâcher de sang et j'essaie de stopper tant bien que mal les saignements. Je regrette ce que je viens de faire et j'aimerai remonter le temps pour pouvoir effacer mon erreur. Je sursaute quand j'entends quelqu'un crier mon nom en bas.
Je reconnaîtrais cette voix rauque entre milles. Je m'active à m'habiller et à couvrir mes blessures fraîches. Il arrive à l'étage et mon cœur ne cesse de tambouriner dans ma poitrine. Il toque à la porte et je lui ouvre m'efforçant de sourire. Il me regarde étrangement et regarde dans la pièce derrière moi comme si j'avais fais quelque chose de mal.

Bellamy: Pourquoi tu ne répondais pas?
Clarke: Je ne t'ai pas entendu. Pourquoi tu es rentré si tôt?
Bellamy: J'ai oublié mon portable. Tu es sûre que ça va?
Clarke: Oui très bien pourquoi?
Bellamy: T'es bizarre.
Clarke: Ah.

Je passe devant lui et évidemment il fallut qu'il m'attrape par mon bras douloureux et je ne pus retenir une grimace de douleur. Ayant vu cela il me rapprocha de lui et tira sur ma manche dévoilant les marques plus nombreuses que d'habitude. Il me regarde avec déception et à ce moment là je ressens beaucoup de culpabilité.

Bellamy: Je pensais que tu en avais fini avec ça?
Clarke: Désolée...
Bellamy: Arrête de t'excuser tout le temps Clarke! Tu es une grande fille tu ne devrais plus avoir besoin que quelqu'un te surveille en permanence!
Clarke: Je ne t'ai rien demandé en même temps.
Bellamy: Tu croyais vraiment que j'allais te laisser seule après ce que tu as vécu? Tu me prends pour qui?
Clarke: Justement je ne sais pas qui tu es! Un jour tu es froid et distant puis après tu deviens gentil et attentionné. Je ne sais plus quoi penser moi!
Bellamy: Je commence à en avoir marre de revivre cette situation en boucle quand est-ce que tu vas apprendre à te gérer seule Clarke?
Clarke: C'est mon moyen de gérer mes émotions! Et puis si tu en as marre de moi tu n'as qu'à retourner avec tes plans cul!
Bellamy: Quoi? Mais de quoi tu parles?
Clarke: Je... rien laisse tomber.

Je rougis de honte après cet aveux.

Bellamy: Tu parles de Gina?
Clarke: Non... Si... Oh et puis laisse tomber tu veux.
Bellamy: Non Clarke pas avant que tu me dises la vérité.

Cette fois ci c'était trop pour moi. Je me retourna et toute la colère accumulée en moi s'évacua d'un coup.

Clarke: J'AI PAS ENVIE DE PARLER DE ÇA OK?! ALORS ÉCOUTE MOI BIEN, TU N'ES PAS MON PÈRE NI MON FRÈRE ALORS TU ME DOIS RIEN! JE VAIS ME GÉRER TOUTE SEULE À PARTIR DE MAINTENANT, ALORS SI TU VEUX BIEN J'AI DES VALISES À FAIRE!

Il me regarda choqué mais avant que je ne puisse prononcer un mot pour m'excuser de cette réaction un peu impulsive il réduit l'espace entre nous et plaqua ses lèvres contre les miennes. Je ne fis aucun mouvement au début puis je me mis à suivre le rythme de ses lèvres. J'enroula mes bras autour de son cou et je sentis les siens autour de ma taille. Le baiser devint de plus en plus chaud quand nos langues s'entremêlèrent et entamèrent une danse endiablée. Il me fit basculer sur le lit puis à bout de souffle on se sépara quelques secondes pour se regarder dans les yeux. Je n'avais jamais ressenti autant de bonheur et de passion à la fois. Je replongea sur ses lèvres puis nos vêtements se retrouvèrent aux quatre coins de la pièce en un rien de temps.

GoodbyeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant