Venez Jouer Au Loup-Garou Grandeur Nature

Chapitre 1

Vous êtes adepte au jeu du Loup-Garou ?
Vous y jouez tout le temps avec vos amis ?
Vous avez toutes les extensions ?
Vous connaissez toutes les variantes ?
Vous en rêvez toutes les nuits (ou presque) ?
Et si votre rêve devenait réalité ?
Glissez vous enfin dans la peau de l'un  de ces personnages et jouez votre rôle jusqu'au bout ;
Venez jouer au Loup-Garou Grandeur Nature.
Le samedi 16 Mai, rendez-vous à 14 h 30 au 37 Avenue Du Général de Gaule dans votre ville !

La première fois que j'ai vu ce panneaux, c'était en sortant de chez moi, un matin d'école. Le panneau publicitaire se trouvait juste devant ma maison, alors impossible le de la rater. Dés que je l'ai vu, j'ai tout de suite su qu'il fallait que je me rende à l'adresse indiquée en bas de l'affiche.

J'adorais le jeu du Loup-Garou. C'était mon préféré. Les jeux de rôles, c'était mon truc. C'était mes cousins qui me l'avait fait découvert, un été, et depuis,  je n'avais pas arrêté d'y jouer. Tout ce que racontait l'affiche me correspondait. Elle était parfaite. Rien n'était omis :

• J'avais rêvé plusieurs fois de devenir un personnage de ce jeu, surtout la petite fille. Quand je le voulait, je pouvait être hyper discrète. Et puis, éspionner les autres était vraiment amusant.
• J'avais toutes les extensions. Pas une n'était pas en ma possession. Si on voulait jouer le jeu, autant l'avoir en entier, non ?
• Je connaissais également toutes les variantes.
• Et enfin, j'y jouait tout le temps. Je voulais si souvent y jouer, que je finissais par énerver tout le monde autour de moi. Rectification : pas tout le monde. Pas mon amie Angélique. Elle était aussi accro que moi.

Ce matin, l'affiche était toujours là. Plus je la regardais, plus j'étais excitée par l'idée de m'y rendre, même si je ne savais pas vraiment comment une "partie grandeur nature" pouvais se dérouler.  Je sortis mon téléphone de la poche arrière droite de mon jean pour prendre en photo cette affiche qui me faisait de plus en plus envie. Zut, le mode selfie venait de s'afficher. Je détestait quand ça me faisait ça. On était toujours moche avec le mode selfie. Ma tête brune, peu maquillée (juste un peu de mascara, comme il le fallait) apparu sur l'écran. Je remis l'appareil en mode photo normale, afin d'immortaliser l'affiche de rêve pour la montrer à mon amie. Il FALLAIT que je m'y inscrive. Et connaissant Angélique,  elle éprouverait sûrement le même besoin.

- Bah, Hélène ?  Tu es toujours là ?

Je me retournai vivement. Ma mère était sur l'encadrement de la porte d'entrée de notre maison.

- Tu as vu cette affiche ??? répliquai-je pour me défendre.

- Oui. Maintenant,  dépêche-toi ou tu vas rater ton bus.

Je jettai un coup d'oeil à l'horloge de en mon téléphone. Sept heure trente-huit. Mon bus passait à quarante. Il me restait donc deux minutes. Je partis en courant, non sans avoir adressé un bisous de la main à ma mère. Si je ratai mon bus aujourd'hui, comment pourrai-je discuter toute la journée de l'affiche avec Angélique ?
Réponse : ce serait IMPOSSIBLE.
Réflexion faite, je courait encore plus vire vers l'arrêt de bus.

Le Samedi 16 Mai, c'était demain. Et j'avais bien l'intention de faire une petite visite au 37 Avenue du Général de Gaule.