Chapitre 16

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4ème Jour

- Le village se réveille.

Ce matin, je me réveillai l'esprit plus tranquille que d'habitude. Ce qui était étonnant, après la folle nuit que je venais de passer. Les Loups-Garous en tuent un autre, que je ressuscite par la suite... Je me redressais d'un coup et jettai un coup d'oeil au pied de mon lit.

Je vis Raphaël ouvrir les yeux. Ils relookèrent son environnement puis s'arrêtèrent quand ils rencontèrent les miens. Il me sourit, puis demanda :

- Tu peux m'expliquer pourquoi je suis là ? Je sais que je dois beaucoup te manquer, la nuit, mais tu n'aurais pas dû me laisser sur le sol !

Il semblait tenter l'humour, mais je voyais bien qu'il avait oublié ce qui s'était passé cette nuit. Soudain, ses yeux se voilèrent et il porta ses doigts à sa bouche. C'est bon, il venait de se souvenir.

- Oh merde... Les Loups...

Puis il rougit et jetta un coup d'oeil sous la couverture. Imaginant sans mal ce qu'il devait vivre (j'étais aussi très pudique), je pris la parole.

- Le meneur m'avait prévenu que tu risquait d'être... dans cet état. Alors je t'ai recouvert d'une couverture avant de te ressusciter.

OK, c'était un mensonge. Car avouer que je l'avait vu nu aurait été très bizarre. Aussi bien pour lui que pour moi. Mais pour l'instant, il semblait plus préoccupé (pour ne pas dire choqué) par ce que je venais de dire, et non par le fait qu'il était nu sous une couverture dans la chambre d'une fille.

- Tu m'as... ressuscité ?

Qu'avait-il comme souvenir de la nuit exactement ?

- Oui. Tu as été tué par les autres Loups-Garous. Tu sais déjà que je suis la Sorcière. Je t'ai guéris.

Raphaël n'avait pas levé les yeux depuis sa petite vérification sous la couverture. Mais cette fois, il les posa dans les miens.

- Merci... Tu n'y était pas obligée.

- Un peu si ! Premièrement par ce que j'allai mourir aussi. Et deuxièmement, parce que j'aurais été seule ensuite.

Un silence suivit ces aveux. Je fixait Raphaël dans les yeux, et il me fixait dans les miens. Nous nous observions mutuellement. Je pouvais voir ses yeux noisettes qui brillaient en me scrutant, mais sa figure était pâle et fatiguée. Une pensée folle me traversa l'esprit. Qu'est ce que ça ferait de l'embrasser ? Et quel goût auraient ses lèvres sur les miennes ?

- Hélène ? l'entendis-je articuler.

- Oui ?

Je ne l'avais pas quitté des yeux. Malgré sa fatigue apparente, il était diablement beau !

- Et si tu allait me chercher des vêtements pour que je puisse m'habiller ?

Je sentais sa vois vibrer. Il semblait avoir du mal à parler. Alors comme ça,  Monsieur était paralysé par ma beauté ?

- Comme ça nous pourrions manger quelque chose avant que le meneur nous rappelle, ajouta-t-il. J'irais bien moi même, mais sortir de chez toi avec seulement un couverture comme vêtement pourrait être très suspect...

Je retirai enfin mes yeux des siens, essayant de me secouer pour que je réagisse.  Nous n'étions pas dans un film d'amour, mais dans un jeu d'horreur réèl. Je me levais.

- Où est ce que tu ranges tes vêtements ?

Après m'avoir indiqué une armoire dans sa chambre, j'entrais chez lui. Une fois devant l'armoire, j'hésitais. Il y avait pleins de vêtement différents. Pas seulement différents en taille, mais aussi en style. Je pris un caleçon au hasard (bizzarement, il ne m'avait pas précisé sa taille), puis m'attaquai à une chose plus sérieuse : le choix des vêtements. Je me décidais pour un jean qui devraient être à peu près à sa taille, et un t-shirt noir avec une inscription "New York City" en blanc collée sur l'avant. Le t-shirt était du genre qui semblaient mouler les muscles (un peu de sexy-attitude ne devrait pas lui faire de mal). En revanche, pour les chaussures, je ne mit pas longtemps à choisir. Il n'y avait que des baskets blanches de taille quarante-trois. Deux minutes plus tard, je tendais les vêtements à Raphaël et sortis de la chambre pour le laisser s'habiller en toute tranquillité.

Venez Jouer Au Loup-Garou Grandeur NatureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant