Chapitre 18

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J'ouvris les yeux.

Au dessus de moi, il n'y avait qu'un plafond blanc lumineux. Enfin,  j'imaginais que c'était un plafond car j'étais alongée. Mais bon, comme j'étais morte, je ne savais pas vraiment si on pouvait qualifier ça comme un plafond. Qui sait si il n'y avait pas de gravité dans le Paradis ?
Je soufflai. Était-ce possible d'être encore plus paumé que moi ?

En tout cas, le sol en-dessous de moi était dur et inconfortable. Pour y remédier, je me redressais et m'assis en tailleur. J'examinai mon environnement, essayant de déterminer si j'étais au Paradis ou en Enfer.
Devant moi : un mur blanc lumineux.
À ma droite : un mur blanc lumineux.
À ma gauche : un mur blanc lumineux.
On ne nous avait pas toujours dit que la lumière représentait le bien et le noir le mal ? Si je me trouvais dans une pièce blanche, est ce que cela voulait dire que j'étais acceptée au Paradis ?

Soudain, j'entendis un bruit à ma gauche et je me tournai vers son origine. Mon coeur fit un bond dans ma poitrine. Raphaël. Il était allongé sur le dos, les bras le long du corps.
Était-il mort ?
Réflexion stupide. On est mort quand on est au Paradis. Ou en Enfer, d'ailleurs.  Je remarquai soudain qu'il respirait.
Alors comme ça on respire quand on est au Paradis ?
Maintenant, il semblait plus dormir que respirer. J'en profitai pour le regarder. Il était diablement beau,  quand même. Je l'avais bien choisi. Avec l'aide du Cupidon, je vous l'accorde.
Je vis d'un coup ses yeux papillonner, puis s'ouvrir. Raphaël observa son environnement. D'abord au-dessus de lui, puis tout autour. Ils s'arrêtèrent quand ils rencontèrent les miens.

- Je suis au Paradis ? demanda-t-il doucement, comme s'il sortait d'un long rêve.

Au lieu de répondre,  je me ralongeai et collai mon épaule contre la sienne. Lui, il pris ma main et entrelaça nos doigts.

- Alors on y est ensemble, répondis-je avec un sourir.

J'étais maintenant si près de lui que je pouvais sentir son souffle sur mon visage. Mon rêve était de sentir ses lèvres douces contre les miennes, mais un rire m'en empêcha.
Un rire. Raphaël et moi levâmes la tête en même temps pour voir une jeune fille que je reconnu aussitôt.
Angélique ?

- Désolée les tourtereaux, mais je vais devoir interrompre vos joyeuses retrouvailles. Il y a des yeux innocents qui vous regardent.

Elle rigola encore et il me sembla entendre un autre rire en arrière plan. Mais j'étais trop occupée par la fille qui se trouvait au-dessus de moi pour m'occuper de ça.

- Tu es aussi au Paradis ? demandai-je.

- Pourquoi ? fit-elle avec un air faussement offensé. Tu en doutais ?

Elle se remit à rire. Puis une voix de garçon parla.

- Oh, Angélique ! Arrête de les embêter !

D'un coup, Raphaël se leva, et se précipita vers la voix qui se trouvait derrière nous.

- Hugo ! s'eclama-t-il.

Hugo ? Son ami mort la première nuit ? Je m'appuyai sur mes bras pour me retourner. Je vis alors le brun se jeter dans les bras du blond.

- Et moi ? J'ai le droit à un câlin ? fit la voix de Angélique.

Je sourit à cette remarque. Ça me faisait tellement de bien de la revoir ! Elle me tendit ses mains, et je m'en servit pour me relever. Une fois debout, je chancelai un peu, mais me jettai dans ses bras. Je m'excusai pour ce que j'avait dit tout à l'heure.

- Désolée pour le Paradis... Je suis juste trop heureuse de te revoir, lui chuchotai-je.

- Je sais, répondit-elle avec un sourir que je percevai dans sa voix.

Venez Jouer Au Loup-Garou Grandeur NatureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant