Vacances [Camren]

Chapitre un

PDV Lauren.

-Lauren, s’il te plait chérie, dépêche toi !

-Maman je ne veux vraiment pas y aller, deux mois c’est trop long !

-Ca va te faire du bien chérie comprends le. Je souffle.

Aujourd’hui nous sommes au début du mois de juillet et je dois quitter ma famille pendant les deux mois de vacances pour aller chez mes grands-parents, perdu dans la campagne a l’autre bout du pays. Ce n’est pas que je ne les aime pas mais disons que je ne les connais pas vraiment. Ils habitent dans l'Ohio, dans la campagne, c’est à peine si on capte le réseau là-bas. Je dois m’y rendre seule, si seulement mon frère et ma sœur avaient pu venir… mais mes parents ne veulent pas, je ne comprends pas trop leur démarche mais je n’ai d’autres choix que de l’accepter. J’avais prévue de passer l'été a profiter de la plage et du beau soleil avec mes amis et mon petit ami Brad mais mes plans sont tombés à l’eau. Quand vous habitez Los Angeles et que vous apprenez votre départ, en plein milieu de l'été, pour une misérable campagne, ça fait mal. Je dois prendre l’avion dans environ une heure, à onze heures précisément. J'en aurais pour cinq heures de vol donc quand j'arriverai à l’aéroport de Cleveland il sera dix-neuf heures, à cause du décalage horaire. Mes grands-parents habitent à une petite heure de route de Cleveland, dans un tout petit village où doit se trouver dans les 700 habitants, j’espère qu’il y aura des jeunes de mon âge.

-Ah, tu es enfin là souligne mon père à mon arrivée dans le salon encombrée de mes deux énormes valises. C’est lui qui m’amène à l’aéroport.

-Si je ne partais pas autant de temps, j'aurais été prête plus tôt je lui réponds en soufflant.

-Bien essayé ma fille rigole ma mère, mais on a dit deux mois, donc tu y resteras le temps qu’il faut. Ça m’énerve.

Brad va énormément me manquer mais également Lucy, ma meilleure amie, ma confidente. Quand j’ai appris mon départ pour ces vacances, j’ai tout fait pour qu’elle vienne avec moi, mais mes parents étaient formels : personne ne part à part moi.

-Allé Lauren commence mon père, c’est l’heure. Je lâche mes valises et vais prendre mon frère et ma sœur dans mes bras. Ils vont me manquer pendant ces deux longs mois sans eux. Une fois l’étreinte entre nous trois terminée, je me dirige vers ma mère. Je ne comprends pas pourquoi elle m'envoie chez famille, seule, et je lui en veux, mais ça reste ma mère et sa présence à mes côtés va me manquer. Je la prends dans mes bras en lui disant que je l’aime et pars en compagnie de mon père vers sa voiture.

***

Je suis dans l’avion, dès que nous sommes arrivés à l’aéroport, mon père est reparti mais avec un gros câlin de ma part avant. Avant de devoir éteindre mon téléphone pour ne pas perturber, j’envoie un message à Brad et Lucy.

À Brad : L'avion ne va pas tarder à décoller. Ne fais pas de bêtises cet été bébé. Bisous !

À Lucy : Je suis dans l’avion bb, je n'ai vraiment pas envie d’y aller. Tu vas me manquer pendant ces deux mois ! Bisous !

Une fois fait, j’éteins mon téléphone, je regarderai leur réponse à mon arrivée. Finalement, bercée par le vol, je m’endors tout en pensant à ces vacances qui, j’en suis sûre, ne vont pas me plaire.

***

Je viens de récupérer mes valises, j’ai dormi tout le vol ce qui m'a permis de ne pas voir le temps passer. Il est actuellement dix-neuf heures et j’ai faim. J’espère que mes grands-parents auront cuisiné quelque chose de bon, surtout que j’ai encore une heure de route de prévue. En sortant du bâtiment, je remarque mon grand-père, adossé contre sa voiture, qui m’attend. Je vais à sa rencontre avant de lui faire la bise et de lui dire bonjour.

-T'as fait bon voyage ? Me demande-t-il alors qu’on s’installe dans son véhicule.

-J'ai dormi tout le long alors oui, j’ai fait un bon voyage je lui dis en rigolant ce à quoi il me suit.

Ce qui est bien avec mes grands-parents c’est qu’ils sont encore actifs et jeunes dans leur tête. Ils ne sont pas du genre à rester assis toute la journée dans le canapé devant une vieille série des années 1980. Il faut qu’ils bougent, on va dire que c’est le point positif de ces vacances, il fallait bien en trouver un.

-Ta grand-mère et moi on est content de te voir, ça faisait longtemps me dit-il alors qu’il conduit.

-Moi aussi je suis contente de vous voir, mais pas d’être ici. Il rigole à ma phrase. J’ai toujours été franche, je n’aime pas l’idée de venir vivre dans cette campagne pendant deux mois alors je le partage. Ça plait ou ça ne plait pas, c’est la même chose.

J'allume la radio et me cale contre mon siège. Je rallume mon téléphone et remarque qu’ils m’ont répondu. Je leur envoie encore quelques messages avant d’en envoyer à ma famille pour leur dire que je suis bien arrivée et qu’ils n’ont pas de soucis à se faire.

-Tu vas voir, ces vacances vont te faire du bien. De toute façon elles ne peuvent pas te faire de mal me dit-il d’une voix sincère et bienveillante. Je veux bien le croire mais je reste sceptique, qu'est ce que je vais bien pouvoir faire au milieu de la forêt et des bêtes sauvages ?

-Rassure moi, il y a des gens de mon âge ? Il rigole face à ma détresse.

-Bien sûr que oui Lauren, on a un collège et un lycée dans ce village tu sais ? Là c’est à mon tour de rigoler. Sa phrase me rassure malgré tout. Je ne suis pas du genre à aller vers les autres mais là j’imagine que je n’aurais pas le choix, sinon je passerai les deux mois réellement seule.

***

Il est présentement vingt-et-une heure, ça fait une heure qu’avec mon grand-père nous sommes arrivés dans son petit village. J’ai revu ma grand-mère et ça m’a fait plaisir, elle toujours aussi gentille que la dernière fois que je l’ai vu, et c’était il y a assez longtemps. Par chance, quand je suis arrivée, le repas était prêt. J’ai mangé comme un ogre, mais en même temps je n’avais pas mangé ce midi. En allant déposer mes affaires dans ma chambre pour ses deux mois, j’ai constaté que celle-ci est munie d’une télé, c’est déjà ça. Par contre, niveau réseau téléphonique, c’est la catastrophe. Il est très très faible et bizarrement il ne marche que dans une seule pièce à l’intérieur : les toilettes. C’est définitivement pas pratique mais me plaindre ne pourrait rien arranger cette fois là.

Tout-à-l’heure, en arrivant, j’ai remarqué la présence d’un lac à même pas cinq minutes à pied du lieu où je réside désormais. J’aime beaucoup ce genre d’endroit, calme, reposant. J’aime beaucoup l’eau, à Los Angeles je vais souvent sur la plage le soir en compagnie de Brad ou Lucy, j’aime la détente. Mais malgré ça, je suis une fille de ville, et pas de campagne. Autant j’aime les soirs calmes, autant j’aime les journées qui sont tout le contraire. J’aime le bruit provoqué par les voitures, par les gens, par les bars, et je pense qu'ici, la journée et la nuit sont pareilles : calmes.

Je suis exténuée, j’ai déjà dit au revoir à mes grands-parents et suis montée dans mon lit. Je sens qu’une bonne nuit de sommeil s’impose bien qu’il soit très tôt. J’allume la télé, il me la faut pour m’endormir, pas que j’ai peur du noir, mais c’est devenu une habitude maintenant. Finalement, bercée par le sons des voix je m'endors. On verra bien ce que me prévoit la journée de demain. Et malgré tout, je suis toujours autant dégoutée d’être ici. 

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07/08/17
Merci