Chapitre 15

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Théo posa sa veste sur sa chaise et resta figé une seconde, regardant Beth faire de même et commencer à préparer un thé. Ils rentraient de chez ses parents où ils avaient passé leur dimanche. Un dimanche qu'il appréciait en général mais il n'y arrivait plus, il était hypocrite et il s'était toujours refusé de l'être. Beth se tourna vers lui avec le sourire, un sourire qui se fana quand elle vit la tête qu'il faisait. Mais elle ne lui posa aucune question, retournant à ses occupations. Savait-elle qu'il en aimait une autre? Qu'une autre femme dansait dans sa tête, sans discontinuer ? C'était fatigant. Il aimait Beth, il ne pouvait continuer de lui mentir. Il s'approcha d'elle et murmura son prénom mais elle ne se retourna pas.

-S'il te plaît, insista-t-il.

-Non, je n'ai pas envie de t'écouter.

Théo soupira et passa une main dans ses cheveux. Beth se tourna vers lui, les larmes aux yeux. Elle avait voulu se voiler la face mais tout était clair, il allait la quitter. Elle avait bien remarqué qu'il était absent ses derniers temps, il tentait de continuer à sourire mais elle n'y croyait plus.

-C'est parce qu'on a déménagé? Tu veux retourner en Amérique ?

-Non, c'est pas ça. J'ai... j'ai rencontré quelqu'un.

Beth eu l'impression de recevoir un souaffle en plein torse. Une autre femme? Jamais elle n'y aurait pensé.

-Tu...

-Il ne s'est rien passé mais je suis désolé Beth, je ne peux pas continuer à te mentir.

-Qui c'est?

-Peu importe.

-Ça t'importe peut-être peu mais pas à moi ! Je, je croyais que tu avais le mal du pays moi ! Et en fait, tu, tu pensais à une autre! Depuis quand?

-Beth. Je suis désolé.

-Moins que moi. Je, et nous alors ? Tu ne m'aimes plus?

-Si, je t'aime et... mais je me rends compte que ce n'est peut-être qu'une amitié...

-On n'a jamais été amis, Théo.

-Je ne t'aime pas comme je l'aime, je suis désolé, j'aurais préféré que ça ne se passe pas comme ça, j'ai quitté ma vie en Amérique pour toi, je croyais que, que tu étais la bonne, je ne veux pas te faire souffrir.

-C'est trop tard.

-Je te laisse l'appartement, je vais aller à l'hôtel avant de trouver autre chose.

-Je veux pas que tu partes moi, pleura Beth, je t'aime!

-Je peux plus continuer à te mentir, à me mentir.

-Tu vas te mettre avec elle?

-Non, c'est compliqué.

-Je, je te laisse, je dois prendre l'air, balbutia Beth avant de transplaner, en larmes.

Elle alla alors frapper chez Ginny. Celle-ci lui ouvrit l'air hagard mais elle lui ouvrit les bras et elle pleura contre son épaule.

-Beth ? Qu'est-ce qu'il y a ?

-C'est Théo, finit-elle par dire entre deux sanglots, il m'a quitté, il dit qu'il en aime une autre.

Ginny lui prépara du thé, elle dut lui mettre une potion calmante parce qu'elle commença à se sentir un peu mieux et même si les larmes continuaient de couler, elle lui expliqua ce qu'il s'était passé.

Ginny le maudit, le salaud ! Elle devait lui dire la première, il avait tout gâché et elle le détestait de faire souffrir son amie ainsi. Elle se détestait pour la faire souffrir ainsi.

L'affaire Malefoy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant