Chapitre 1

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Elle trébucha. Elle se rattrapa au mur et réprima avec difficulté les sanglots qui montaient dans sa gorge. Elle fit encore quelques pas et disparut dans la cheminée de son entreprise pour rentrer chez elle. Elle paniqua un instant : et s'il décidait de la suivre et de venir chez elle? Les larmes coulaient désormais sur ses joues et elle avait du mal à respirer. Dans le salon de son appartement, un miroir lui faisait face et elle découvrit avec horreur à quoi elle ressemblait. Son mascara avait coulé, ses joues étaient barbouillées de noir et de larmes, son chemiser était déchiré, sa jupe en lambeaux. Elle s'écroula sur le sol. Comment avait-il pu lui faire ça ? Elle l'avait toujours trouvé si charmant, si attirant. Il l'avait toujours repoussé. Et ce soir, ce soir... il avait cru que tout était possible. Mais elle n'allait pas se laisser faire, il ne pouvait pas se cacher derrière ses gallions et son beau visage. Il l'avait détruite, elle ferait de même.

Courageusement, elle se releva et reprit de la poudre de cheminette : direction Sainte Mangouste.

.

Une douce odeur de viennoiseries la réveilla. Pansy s'étira en poussant un soupir de contentement. Un peu courbaturée, elle se leva en se frottant l'épaule pour se relaxer. Daphné devait être en train de lui préparer un bon petit déjeuner. Elle était géniale. Pansy se leva et se dirigea vers la cuisine de leur appartement. Quand soudain, Pansy bifurqua vers les toilettes pour vomir tout ce qui lui restait dans l'estomac.

Dans la cuisine, Daphné avait aperçu Pansy avant que celle-ci ne disparaisse. Inquiète de la savoir malade - ce qui lui arrivait bien rarement, elle avança dans le couloir. Son amie réapparut alors, l'air hagard.

-C'est passé?

-Mouais. Encore barbouillé.

-Je t'ai préparé le petit déjeuner.

-Pas envie.

-Pas... envie ? Répéta Daphné, surprise sachant que Pansy était un estomac sur pattes.

-Non, pas envie, répéta-t-elle, plus fort. Déjà hier je me sentais nauséeuse, j'aurais pas du faire la fête hier.

-Je t'ai trouvé plutôt calme moi, tenta Daphné.

Les deux amies se regardèrent. Daphné sourit mais Pansy la connaissait trop bien pour savoir qu'il y avait quelque chose derrière cette simple phrase.

-C'est à dire ?

-Et bien... rien, tu n'as pas beaucoup bu...

-Tu veux me faire dire quelque chose, c'est ça ?

Daphné s'autorisa un éclat de rire qu'elle réprima vite en voyant le regard heurté de sa meilleure amie.

-Tu ne l'as dis à personne, hein ? Reprit Pansy.

-Mais non voyons!

Pansy regagna sa chambre, furieuse. D'accord, parfois quand elle sortait, elle buvait un peu trop mais elle aimait faire la fête et elle n'en avait pas toujours l'occasion avec son boulot prenant et parce que même si elle aimait coucher avec des hommes, elle ne le faisait pas non plus tous les week-end. Sauf qu'il y a plus d'un mois, elle s'était réveillée en ayant perdu quelques souvenirs et avec quelqu'un avec qui elle n'aurait JAMAIS couché si elle avait été consciente. Du coup, cette fois-ci, elle avait préféré être sérieuse.

-Tu m'énerves, grogna Pansy, j'ai pas faim, je retourne me coucher.

Pansy traîna des pieds jusqu'à son lit et s'y laissa tomber. Elle se sentait trop fatiguée et barbouillée pour faire quoique ce soit. Demain, elle devait aller au travail : en effet, elle était avocate dans un grand cabinet. Cela faisait deux mois qu'elle était sur une affaire presque fixée et elle avait voulu se détendre la veille en vain... Deux mois. Pansy se rassit sur son lit. Deux mois. Six semaines qu'elle avait couché avec celui-dont-on-ne-prononçait-pas-le-nom-sous-peine-de-honte-cuisante.

L'affaire Malefoy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant