Chapitre 2 : Ambiguïté

2.3K 230 241
                                    

Les journées se passaient, dans la joie et la bonne humeur. John et Sherlock s'adressaient toujours quelques mots dans la journée, pas plus. Mais plus le temps passait,plus John était fasciné par Sherlock, par son intelligence, son génie. Il lui avait montré comment il pouvait analyser une personne rien qu'en la regardant, et John était resté bouche bée. Environ un mois plus tard, un jour où il pleuvait des cordes, ils apprirent qu'ils n'avaient pas cours de l'après-midi. Tous avaient décidé d'en profiter pour travailler sur leur projet de physique. John et Sherlock cherchèrent donc une table dans la bibliothèque, assez éloignée des autres, John sachant pertinemment que s'il y avait Mike et Greg dans les parages, il ne pourrait pas travailler correctement. Ils se répartirent le travail, et John commença à aller chercher les livres qui l'intéressaient. Quand il revint, Sherlock n'avait pas bougé d'un pouce.

« Tu ne vas pas chercher de livres ?
- Pas besoin.
- Ok. »

John leva les yeux au ciel et se pencha sur ses lectures. Il commença à prendre des notes, mais le fait que Sherlock ne travaillait pas, et qu'en plus, il ne le quittait pas des yeux, le perturbait grandement.

« Bon, qu'est-ce qu'il y a ?
-Rien.
- C'est si intéressant que ça de me regarder galérer ?
- Tu n'imagines pas à quel point. »

John frissonna légèrement. Jamais personne ne l'avait fait frissonner rien qu'en lui parlant. Surtout pas un homme.

« Allez, laisse tomber ça, c'est d'un ennui mortel.
- Peut-être que tu sais tout sur la physique, mais pas moi. Et si je veux que nos deux parties du travail soient à peu près égales en qualités, il faut que je travaille. »

Sherlock soupira.

« Très bien. »

Il se leva et partit chercher un livre.John avait l'impression que Sherlock avait voulu lui dire quelque chose, mais qu'il n'avait pas osé. Non mais tu te fais des films,arrête. Il le vit revenir avec un livre sur la physique quantique.

« Tu sais que ce n'est pas le sujet de l'exposé ?
- Je sais, mais je m'occupe comme je peux. »

Il ouvrit le livre et se mit à parcourir ses lignes. John retourna à son travail et l'après-midi se passa sans encombre. Le temps défila, et les vacances de Noël arrivèrent. Et qui dit vacances de Noël, dit réveillon du nouvel an. Mike avait organisé une soirée chez lui, ses parents étant absents et avait naturellement invité Greg, John, Molly et quelques autres. Ils étaient une quinzaine en tout. Il avait même invité Sherlock mais personne ne s'attendait à ce qu'il vienne. John et luis'était un peu rapproché. Disons qu'ils arrivaient à parler plusde cinq minutes dans une journée. Leurs séances de travail étaient agréables, maintenant que Sherlock faisait l'effort de faire semblant de travailler pour ne pas déstabiliser John.

Ce soir-là, donc, John se mit sur son 31 et se rendit chez Mike. La soirée commença, tout se passait bien quand, soudain, vers 22h, on sonna à la porte. Mike alla ouvrir, se demandant bien qui cela pouvait être, et ne put retenir un petit cri de surprise en découvrant qui était derrière la porte.

« Salut Mike. »

Sherlock était là. John ne l'avait pas vu depuis le dernier jour de cours, et il sourit à sa vue. Sans qu'il le veuille, son cœur avait légèrement accéléré. Préférant éviter de réfléchir à ce phénomène étrange, il s'approcha de Sherlock.

« Je ne pensais pas que tu viendrais !
- Apparemment c'est une surprise pour tout le monde.
-Qu'est-ce qui t'a décidé à venir ?
- C'était soit ça soit le réveillon avec mes parents et mon frère. Le choix n'a pas été très difficile. »

John sourit et ils s'avancèrent tous les deux vers le salon. Pendant que Sherlock saluait les autres, plus par politesse qu'autre chose, John ne put s'empêcher de le regarder.Il avait mis un costume très cintré, d'un bleu nuit ravissant.Tellement cintré que les boutons de sa chemise au niveau de son torse semblaient être à deux doigts de craquer. Non pas qu'il avait des muscles énormes, mais il était fin et athlétique, et ça suffisait à faire agoniser ces pauvres boutons de chemise. Quand il revint vers lui, John dut secouer légèrement la tête pour sortir de sa contemplation. Mais qu'est-ce qui t'arrive mon pauvre vieux ? Voilà que tu mates Sherlock toi, maintenant.

JokerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant