Le jour ou je t'ai rencontré [En Pause ]

Chapitre 6: (Correction)

Je me réveillais, il devait être aux alentours de neuf heure trente, je n'avais pas passé une très bonne nuit. Comme souvent ces temps-ci et cela commençait à se voir. Mes cernes étaient de plus en plus marquées, j'avais plus souvent mal à la tête et je m'énervais pour un rien tout le temps. Mais cette nuit n'était pas comme les autres. Bien que je n'aie pas eu un sommeil des plus réparateurs, mes rêves avaient été saturés par un beau brin. Pourquoi était-il ami avec Hayden ? Il a l'air tellement différent de lui.

Je serais bien restée toute la journée dans mon lit à rêvasser sur ce beau garçon mais malheureusement, j'avais des tas de choses à faire. Je devais faire des courses, parce qu'il n'y avait plus rien dans le frigo depuis des jours, je devais récupérer tous les cours que j'avais manqué chez Gwend et je devais bien sûr tout rattraper et je devais aussi commencer à travailler pour l'exposé avec Hayden. Pour résumer, une journée bien chargée m'attendait et il n'était pas au programme de rester affalée dans mon lit toute la journée. Après avoir traînais pendant une bonne demie heure sous la couette, je me décidais enfin à me lever et je me dirigeais directement vers la salle de bain. Une fois douchée et habillée, je descendis les escaliers et déposais un petit mot pour mes parents afin qu'ils ne s'inquiètent pas de mon absence. Ils n'étaient pas encore debout, ils devaient rattraper les nombreuses heures de sommeils manquées durant ces derniers jours.

Dehors, un vent glacial me frappa le visage et fit voler quelques mèches mal attachées de ma queue de cheval. Je pris une grande inspiration et resserrais mon écharpe autour de moi. Je m'engageais dans l'allée, traversai la route et me dirigeai vers l'arrêt, en espérant trouver un bus pour m'éviter le trajet à pied jusqu'au centre commercial.

Après trente minutes de trajet, je commençais enfin mes courses. Je traversais, les allées du magasin tel un zombi. Je n'étais pas du tout en forme, beaucoup de personnes me regardaient avec inquiétude alors, oui, je devais vraiment ressembler à un zombi. Une fois avoir payé mes achats, j'envoyais quelques messages à Gwend histoire de savoir si elle était chez elle. J'avais besoin de passer du temps avec elle. Gwend est une personne toujours souriante, elle à la faculté de toujours me redonner le sourire.

- Coucou, est-ce que je peux passer chez toi pour récupérer mes cours ??

- Oui pas de soucis ma belle, tu peux passer sans souci. Tu passes pour qu'elle heure ??

-Pour l'instant je suis au centre commercial, je pense être chez toi dans une vingtaine de minutes, j'attends juste mon père.

- Ok à toute à l'heure.

Je rangeais mon téléphone dans mon sac et recherchais un endroit où pouvoir attendre mon père. Je m'adossais et me laissais glisser le long de la paroi de la face du magasin. J'enroulais mes bras autour de mes jambes et posais ma tête sur mes genoux. Mon père ne devrait pas tarder à arriver.

Être angoissée, ça j'avais l'habitude mais en ce moment ce sentiment était devenu de plus en plus important et me pourrissait la vie. Mon angoisse prenait une telle ampleur que sortir ou même rester chez-moi seule, était devenue une véritable épreuve. Je n'en avais parlé qu'à Gwend et elle avait était très compréhensible et ne m'avait pas pris pour une folle. Cela m'avait un peu rassuré parce que j'avais réellement l'impression de sombrer dans la folie.

Il commençait à faire de plus en plus froid et le ciel s'assombrissait. Mon père n'était toujours pas arrivé, à croire qu'il s'était perdu. Même si je savais qu'il était en voiture et qu'il ne répondrait sûrement pas à son téléphone, je lui envoyais quand même un message pour penser à autre chose qu'au fait que je suis seule, assise par terre telle une clocharde et qu'il va bientôt pleuvoir.

A peine avais-je envoyé le message que je vis dans le fond du parking la voiture de mon père. Je soupirais de soulagement. Il était enfin arrivé, j'allais pouvoir rejoindre Gwend. Je me relevais difficilement et déposais les sacs dans le coffre.

- Pas trop fatigué

- Non ça va ma puce. Je te ramène ?

- Non je vais voir une copine. Gwend je t'en ai déjà parlé.

-Oui c'est vrai. Je suis content que tu te sois fait une copine.

Je souriais et le pris dans mes bras. Mes parents me manquent énormément et nous n'avions pas vraiment le temps d'être ensemble alors, ces petites démonstrations d'affection comptais beaucoup pour moi.

- Bon j'y vais, si j'arrive trop en retard elle va me faire une scène.

- D'accord à ce soir ma puce.

Sur le bord de la route, je regardais mon père repartir, et le soulagement que j'avais ressentis dans ses bras il y a quelques minutes s'évaporait en même temps que la voiture s'éloignait.

Je me retrouvais de nouveau seule et je ne voulais pas traîner, plus vite je serais chez Gwend mieux je me sentirais. Je marchais jusqu'à chez Gwend sans même m'arrêter. Je pense que je n'ai jamais marché aussi vite de toute ma vie. Arrivée devant chez Gwend, elle descendit les escaliers de l'entrée en courant et me sauta dans les bras.

- Alors ma belle comment ça va ?

- Ça va. J'essayais de paraître souriante mais elle remarqua tout de suite que quelque chose n'allait pas.

Elle pinça les lèvres, suspicieuse et repris la parole.

- Allez viens on va attraper froid dehors.

Gwend me prit par les épaules et nous entraîna à l'intérieur. Installée dans sa chambre, englouties sous des tonnes de couvertures pilou pilou et une tasse de chocolat chaud à la main. Je lui racontais tout ce qui m'étais arrivée depuis que je l'avais vue. Mes angoisses, le fait que j'avais l'impression d'être toujours observée, l'histoire avec la fenêtre de ma chambre que j'avais retrouvée ouverte en plein milieu de la nuit et je lui avais même parlé de l'interaction très amicale que j'avais eu la chance de partager avec Hayden. J'avais vidé mon sac dans son intégralité et cela faisait un bien fou.

Gwend était consternée, elle m'avait juré que si elle revoyait Hayden elle le démolirait pour avoir osé me parler avec aussi peu de respect. Elle m'avait aussi proposé de venir chez moi demain pour ne pas que je me retrouve seule avec lui. On avait parlé et imaginé toutes les façons de se venger en passant par le sceau d'eau bouillante accroché au-dessus de la porte ou encore l'enlèvement suivit des tortures des plus horribles qu'il n'ait jamais existé. Cet après-midi avec elle m'avait redonné le sourire et j'allais suivre tous ses conseils à la lettre. En y réfléchissant elle n'avait pas tort, plus j'allais apporter de l'importance à mes problèmes plus ils empiéteraient sur ma vie.

Elle était adorable et même si j'avais toujours préféré régler mes affaires seule et ne jamais parler de mes problèmes aux autres, même à mes amis ou mes parents, je suis tout de même heureuse de lui avoir tout dit et de savoir qu'elle sera toujours là pour moi.                                       J'ai vraiment de la chance de l'avoir.

corrigé par roudoubidou