Chapitre 5:(Correction)

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Il était deux heure du matin. Je venais de me réveiller en sursaut. J'étais toute transpirante, des mèches de cheveux se collaient sur mon cou et j'étais essoufflée. Je restais assise sur mon lit tout en essayant de reprendre mon souffle. J'avais des courbatures et j'eus du mal à me lever. Après avoir testé ma stabilité à tenir debout, je me dirigeais d'un pas mal assuré vers les escaliers pour aller à la cuisine. Ma bouche était pâteuse, il me fallait un verre d'eau. Devant l'évier, je fis couler l'eau et je me penchais pour pouvoir boire.
Une fois ma soif apaisée, j'ouvris le frigo et je pris une compote.

Dans la maison tout était calme, beaucoup trop silencieux et cela me mettait mal à l'aise. Est-ce que vous vous êtes déjà sentis observés et surveillés, comme si quelqu'un vous suivez ? Et bien, c'est exactement ce que je ressentais à cet instant. J'avais l'impression que quelqu'un m'observait par la fenêtre et le silence présent dans la maison n'arrangeait rien à mon sentiment d'inquiétude. C'était bizarre, je n'avais jamais ressenti ça avant. Angoissée, je remontais dans ma chambre.

En haut des escaliers, je fus surprise par un courant d'air qui me chatouilla le visage. Ce courant d'air venait de ma chambre pourtant je n'avais pas le souvenir d'avoir laissé ma fenêtre ouverte. Inquiète, je me dirigeais vers ma chambre et fermai la fenêtre. Tout était sombre. D'habitude j'adorais la nuit, je me sentais mieux la nuit que la journée mais en ce moment c'était tout le contraire. Fatiguée, je retournais me blottir dans mon lit et m'endormis aussitôt.

Je ne pus me rendormir que pendant très peu de temps car à six heure mon réveil sonna. Un bruit strident et désagréable qui n'arrangeait rien à mon mal de tête. Je me levai et traînais des pieds jusqu'à ma penderie. Aujourd'hui j'étais fatiguée, je n'allais pas faire d'énormes efforts : un jean et un pull feraient l'affaire. Mes cheveux étaient en bataille. Impossible de les coiffer, je décidais donc de faire un chignon. Une fois mon chignon fait, je descendis dans la cuisine. Il fallait que je prenne une aspirine, ma tête me faisait affreusement mal. J'avais l'impression d'avoir un orchestre à la place du cerveau.

En bas des escaliers, je fus accueilli par une délicieuse odeur de pancakes. Mes parents étaient enfin rentrés. Mon père était assis et buvait son café, ma mère était devant le four. Heureuse de les revoir je leur sautais dans les bras. J'en oubliais presque mon mal de tête. Ils m'avaient tellement manqué. Je pris mon petit déjeuner avec eux et pour une fois j'avais faim, j'engloutis tous les pancakes que ma mère avais fait. Elle le faisait à chaque fois qu'ils revenaient d'un long moment d'absence pendant lequel j'étais restée seule. J'étais heureuse de les voir. Je leur avais raconté comment c'était passé ma rentrée, je leur avais parlé de Gwend. Ils étaient très contents que je me sois faite une nouvelle amie. C'est vrai que je ne suis pas très sociable et cela inquiétait beaucoup mes parents en particulier ma mère qui ne comprenait vraiment pas pourquoi je n'aimais pas rester avec des jeunes de mon âge.

Après avoir discuté avec mes parents, j'étais partie prendre mon bus. Je devais retrouver Gwend à la cafétéria. Arrivée devant l'université, je me dirigeais vers la cafète. Le brouha présent à l'intérieur fit revenir mon mal de crâne, une barre entre mes sourcils fit son apparition, ainsi qu'un orchestre symphonique. Avec les retrouvailles de ce matin j'avais complètement oublié de prendre un comprimé.

Je retrouvais Gwend assise à une des tables. Elle avait commandé des pains au chocolat et des chocolats chauds. C'était devenu un rituel, tous les matins nous déjeunions toutes les deux. Aujourd'hui, et c'était un miracle, j'avais déjeuné chez-moi mais bon j'allais faire comme si de rien était, elle était adorable d'avoir pensé à moi. Dès qu'elle me remarqua, elle me servit un joli sourire et se jeta dans mes bras. Elle s'était inquiétée hier puis ce que j'étais rentrée chez moi sans même faire mes cours de l'après-midi. Je ne lui avais pas parlé de l'interaction que j'avais eu avec Hayden. Elle s'était déjà assez inquiétée pour moi, pas la peine d'en rajouter. Nous avions discuté tout en nous dirigeant vers notre salle de cours, je lui avais dit que mes parents étaient rentrés ce matin, elle était heureuse pour moi.

Arrivées dans notre salle de cour, nous nous asseyons toutes les deux à une table au fond de la salle. Très vite, elle fut remplie par de nombreux étudiants, le professeur ne mit pas longtemps à arriver et s'installa devant son bureau, attendit le silence et commença son cours. Cela ne faisait à peine dix minutes que le cours avait commencé et je n'en pouvais plus, je m'ennuyais à mourir. Le prof l'avait remarqué, il avait donc pris un malin plaisir à m'interroger. Bien sûr vu que depuis le début je n'écoutais rien, je ne pus répondre, ce qui m'a valu de sévères réprimandes.
La littérature n'était définitivement pas ma matière préférée. Malheureusement je n'avais pas eu le choix.

Bien que je fasse un cursus scientifique, mes parents avaient insisté pour que je prenne littérature en option." C'est une bonne chose, cela te servira sûrement un jour et même si ça ne te sert pas dans ton futur métier, il est bon d'avoir de la culture générale ". Voilà l'explication auquel j'avais eu droit de la part de mes parents. C'est pourquoi aujourd'hui, j'ai dû me lever seulement pour ça. Chouette je me coltine deux heures de littérature pour ma culture générale. YOUPIII.

Gwend, elle, faisait un cursus littéraire, il était évident qu'elle choisisse ce cours, d'ailleurs elle était captivée par ce que racontait le prof. Pour ma part ce n'était qu'un charabia incompréhensible. Je parcourrais la salle des yeux pour trouver du soutien, quelqu'un qui était aussi perdu que moi, malheureusement, la plupart des personnes présentes ici étaient tout autant captivées par le cours que Gwend. Un seul groupe au fond, à l'opposé de nous n'écoutait pas plus que moi. Et vous avez devinez qui c'était ???? Bingo !!! Oui c'était bien Hayden et ses acolytes.

Cela ne m'étonnait pas, ils n'avaient pas le profil de personnes sérieuses pour travailler. L'un d'eux me détaillait du regard. Je rabaissais les yeux sur ma feuille, mal à l'aise. Je ne sais vraiment pas pourquoi mais même si ma tête me l'interdisait, mon corps lui n'obéissait plus. Et quelques minutes plus tard, je me risquais à lever le regard. Mes pupilles furent directement attirées par les siennes. Elles étaient si foncées qu'elles paraissaient presque noires. Je détournais à nouveau les yeux à cause de l'entrée fracassante d'une dame, sûrement la secrétaire ou quelque chose comme ça. Ses talons claquaient sur le sol pendant qu'elle se déplaçait jusqu'au professeur. D'où j'étais placée, il m'était impossible de savoir de quoi ils discutaient. A peine avoir fini de discuter, le prof s'adressa a nous :

- Il m'est impossible de finir mon cours avec vous aujourd'hui. Je vous laisse du travail à faire. C'est un travail de groupe, sur les différents genres de littérature. J'ai déjà constitué les groupes, je laisse une feuille à votre disposition sur laquelle, vous trouverez sur quel genre littéraire vous devez travailler et avec qui. Bonne journée et à la semaine prochaine.

Puis il quitta la salle. Intérieurement, j'espérais me retrouvais avec Gwend. J'attendis que tous les autres étudiants regardent leur groupe et je me dirigeais vers le bureau du prof quand une voix derrière moi m'interrompit :

- Pas la peine que tu regardes, tu es avec moi. Littérature d'idée, j'espère que t'as justement des idées parce que la littérature c'est loin d'être mon fort.

Je me retournais. Pourquoi il fallait que je sois avec lui. Mon expression faciale devait certainement montrer à quel point j'étais ravie et cela ne lui échappa pas.

- Ne t'inquiète pas, je suis aussi autant ravie que toi. Dit-il un sourire ravageur pendu aux lèvres. 

Corrigé par roudoubidou

Le jour ou je t'ai rencontré [En Pause ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant