Chapitre 19 :

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Lena,
J'ai mal partout. J'ai l'impression que l'on m'a rouée de coups. J'ouvris difficilement les yeux. Je ne savais pas où j'étais. Je m'appuyais sur mes avants bras et essayais de me redresser malheureusement je n'y arrivais pas. J'avais l'impression qu'un poids énorme me forçait à rester couchée. J'essayais d'appeler quelqu'un mais aucun son ne sortait de ma bouche. J'étais paniquée.

Où suis-je ??

Une vague de souvenirs me percuta.
Mes parents.
Je ne les verrais plus jamais.
Pourquoi a-t-on fait ça ?
Mes larmes coulèrent sans que je ne puisse me contrôler.
Quelques secondes après, la porte s'ouvrit sur Aron. Avec dans les mains un plateau remplit de pleins de bonnes choses. A peine son regard s'était-il posé sur moi qu'il accouru et s'assit pour me prendre dans ses bras. Je me laissais faire. De toute manière il n'y avait que dans ses bras que je me sentais en sécurité.
Plus les minutes passaient plus je me blottissais contre son torse. Avec lui tout était plus facile à accepter. Après plusieurs minutes blottit l'un contre l'autre, Aron s'écarta de moi.

- Tu as faims ? Me demanda t-il.

- Oui

Pour être honnête je n'avais pas vraiment faim mais aux vues de la façon dont il me regardait, il était inquiet et je ne voulais pas l'inquiéter plus que ça.
Je repliais mais jambes près de ma poitrine et j'attrapai le croissant qu'Aron me tendait.

- Pourquoi t'es-tu enfuie de la meute ?

C'était la question que je redoutais le plus mais au moment où je l'avais vu dans l'encadrement de la porte, j'avais su qu'il me poserait cette question et je ne sais vraiment pas quoi répondre. J'ai peur de lui dire la vérité mais en même temps Hayden me terrorise et Aron se doute déjà de quelque chose. Je voudrais juste que tout soit plus simple. J'ai tellement peur de le perdre si je lui raconte la vérité.
Afin d'avoir le plus de temps possible je mastiquais très lentement mon morceau de croissant.

- Léna répond moi.

-Je, je sais pas.

- Ne me mens pas. Il y a bien une raison. Est-ce que c'est en rapport avec Hayden.

Mais comment sait-il que ma fugue est en rapport avec Hayden ??

- Non, non je voulais juste revoir mes parents.

Le mot "parents" était dur à entendre. Je baissais la tête et fermais les yeux pour essayer de ne pas pleurer.
Le lit s'affaissa à côté de moi et des bras m'enlacèrent. Pour la centième fois j'explosais en sanglots. Je m'obligeais à respirer lentement afin de me reprendre le plus rapidement possible. J'en avais marre de pleurer. Je devais me reprendre, pour mes parents, ils n'auraient jamais voulu me voir comme ça. Ils auraient voulu que je sois forte et que je continue de vivre.
Je m'éloignais un peu d'Aron. Il m'obligeait à relever la tête.

- Regarde-moi.

Sans savoir pourquoi, je lui obéis. Il avait des yeux magnifiques, un mélange de bleu et de gris si clair que parfois ils paraissaient transparents.
Je n'arrivais plus à bouger. J'étais comme hypnotisée par ses yeux. Je n'avais qu'une envie : me perdre dedans. Je me sentais si bien avec lui. En sécurité, avec lui j'avais l'impression que plus rien ne pouvait m'arriver. Sans que je ne m'en rende compte, nos visages c'étaient rapprochés, ils n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Je n'osais pas regarder ses lèvres car je savais très bien que je perdrais mes moyens. J'avais une envie irrésistible de l'embrasser. Aron lui par contre ne se gênait pas, il dévorait mes lèvres des yeux. Il n'y avait plus aucun bruit. Nos respirations avaient le même rythme.

Aron brisa le minuscule espace qui restait entre nos lèvres. Une explosion de sentiments m'envahit. Ses lèvres étaient tellement douces. Je ne voulais pas le lâcher, plus jamais je ne voulais être loin de lui. Il m'allongea délicatement sur le lit et se positionna au-dessus de moi. Je fis glisser mes mains sous son tee-shirt, il grogna, un grognement sourd, possessif et animal. Jamais je n'avais ressenti quelque chose de si fort. Il se détacha de moi après un dernier baiser furtif.

L'un sur l'autre, les yeux dans les yeux, nous n'avions pas besoin de parler pour se comprendre. Cela avait toujours était le cas. Bien qu'Hayden, soit mon âme sœur, je m'étais toujours sentie plus proche d'Aron.

- Léna ?

- Oui

- Il faut que l'on retourne à la meute. 

Le jour ou je t'ai rencontré [En Pause ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant