chapitre 13:( correction)

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Point De Vue De Léna

Je ne sais pas par quel moyen j'avais réussi à retrouver ma chambre, mais en tout cas je n'avais pas mis très longtemps. Une fois à l'intérieur, j'avais eu la malheureuse surprise de trouver Hayden.

- Tu étais où ? me demanda-t-il

- Euh je suis sortie faire les magasins avec Eolia et j'ai visité un peu la maison.

- Et quoi d'autre ?

- A part ça j'ai rien fait d'autre.

Je n'avais aucune envie de lui dire que j'avais passé un moment avec Aron. La dernière fois qu'il nous avait vus tous les deux, ça n'avait pas eu l'air de lui plaire. Et je n'avais qu'une envie prendre une douche et me coucher. Plus j'évitais les conflits mieux c'était.

- Tu es sûre alors pourquoi tu portes l'odeur de Aron sur toi.

- Parce qu'on a discuté cinq minutes tous les deux. Et puis en quoi ça te regarde ? m'emportai-je.

En quelques minutes je fus projetée contre la porte, mon dos heurta le mur et je m'écroulai au sol.

- J'ai horreur qu'on me mente, c'est bien quelque chose qui me met en colère, hurla-t-il

- Je, je mais je ne mens pas, on a simplement discuté cinq minutes !

Mon dos me faisait affreusement mal et j'avais les larmes aux yeux mais je refusais de pleurer

- Je refuse que tu t'approches de lui.

Comment ça ! Comment pouvait-il se permettre de m'interdire de voir quelqu'un, malgré la douleur, je me relevais, les joues rouges de colère.

- Je ne vois pas en quoi ça te regarde. Aron est une personne que j'apprécie et si je veux passer du temps avec lui, je le fais que cela te plaise ou non.

Hayden se jeta sur moi, en quelques secondes, mon corps rencontra une nouvelle fois le mur. J'étais incapable de bouger, bloquée entre le mur et le corps d'Hayden. Il m'arracha le livre que j'avais entre les mains.

- Et ça c'est quoi ?

Je n'avais même pas eu le temps de répondre que le livre vola à travers la pièce. Je n'arrivais plus à respirer. J'avais peur. Le dire me coûtait beaucoup mais j'étais terrifiée. Je refusais de paraître faible devant lui mais il me faisait tellement peur que mon corps tremblait. Il m'avait jeté contre un mur, de quoi était-il capable ?

Ses yeux changèrent de couleur pendant quelques secondes, ses poings étaient si serrés contre le mur que les jointures de ses mains étaient devenues blanches. L'espace d'un instant j'ai cru qu'il allait me frapper encore plus qu'il ne l'avait déjà fait mais derrière la porte, la voix d'Aron l'interrompit.

- Alpha, on a un problème.

Hayden s'éloigna de moi. Je n'osais toujours pas bouger.

- Il ne sera pas toujours là pour te sauver.

Il claqua la porte. Mon corps plia sous mon poids et je m'écroulai au sol. Mes larmes coulèrent les unes après les autres. Je m'étouffais presque dans mes sanglots. Maladroitement je me relevais, la douleur dans mon dos m'esquissa une grimace. Je ramassais le livre qu'Hayden avait balancé à travers la pièce, il était vraiment en piteuse état. Comment allais-je expliquer à Aron que je n'avais pas été capable de prendre soin du livre qu'il m'avait prêté. Je posais ce qu'il rester du livre sur la table de chevet près du lit et me dirigeais vers la salle de bain. J'allumais l'eau et pendant qu'elle chauffait, je me dévêtis. Une fois à l'intérieur de la douche, je me laissais aller. L'eau chaude sur les muscles endoloris de mon dos me faisait du bien, le front posé contre le carrelage de la douche, je me remémorais les événements de tout à l'heure. Tout c'était passé si vite. Je n'étais pas le genre de fille qui se laissait faire et qui était soumise aux hommes. Mais tout à l'heure, je n'avais pas réussi à faire face devant lui, je n'avais pas réussi à me défendre. J'avais été faible, il avait osé lever la main sur moi et je n'avais rien fait. J'avais été incapable de bouger. J'étais faible.

Je sortis de la douche et je regardais l'état de mon dos dans la glace, le bas était recouvert d'une énorme tâche bleue. Le simple fait de frôler ma peau avec mes doigts me faisait atrocement souffrir. Je revêtis délicatement mon pyjama et me blottis sous les couvertures moelleuses du lit. J'attrapais le livre et le feuilletais encore une fois. Ce livre me rappelait tellement de bons souvenirs, c'était le premier bouquin que j'avais lu. Habituellement, les histoires d'amours étaient loin d'être mon truc mais celle-ci m'avais marquée. C'était vraiment étonnant qu'un homme comme Aron puisse passer toutes ses journées dans une bibliothèque, mais le plus étonnant est qu'il possède un livre de ce type. Je reposai le livre sur la table de chevet à côté de moi. Je fermais les yeux et m'endormis aussitôt. 

Le jour ou je t'ai rencontré [En Pause ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant