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Trois années étaient passés et nous étions retournés à la maison Néné et moi
Et bien sûr ce crétin d'Amadou sur nos pattes
Djibril était retourné en France , et j'avais commencé les cours à l'université Cheikh Anta Diop j'étais à ma troisieme année
Mes parents étaient revenus mais au contraire de ce que j'avais pensé , Amadou était resté à la maison . Mon père l'aimait bien et il appréciait sa compagnie , c'était ridicule
Dalanda vivait la parfaite aventure en France , et on parlait tous les jours sur Facetime
J'avais connu de nouvelles personnes , mais rien avait changé dans la maison , pas de sorties après 22 h . J'inventais des exposés et cours de renforcements pour pouvoir sortir et passer du temps avec mes nouvelles amies , j'avais arrêté d'aller en boîte tellement j'avais pris l'habitude des lieux et je m'en suis lassée
Oui j'ai continué à faire le mur avec l'aide de Néné quand tout le monde dormait , mais un jour Amadou a eu un soupçon donc j'ai dû arrêter , raisons de l'invention de mes cours particuliers et de mes exposés !
Djibril et moi étions toujours amoureux même si on se parlait moins , car il avait commencé à travailler , il était comptable réputé en France et commençait à bâtir pleinement sa vie , donc il avait plus le temps de s'amuser comme avant
J'avais maintenant 21 ans , Néné a eu le bac avec mention et elle veut coûte que coûte quitter le pays , elle rêve encore debout. J'ai essayé de lui en dissuader après ses nombreuses disputes rebelles avec mes parents.

On était au mois d' Octobre et mes tantes venaient régulièrement à la maison maintenant Pour nous rendre visite , et nous allions au village 1 fois dans le mois à cause des reproches de ma grand mère , donc papa était obligé de nous y faire aller les voir
On rangeait nos bagages la veille , ma valise était remplie de pagnes tissées , car une fois là bas on avait plus le droit de porter des pantalons.
Amadou était super content de partir retrouver ses potes et sa famille , tandis que Néné et moi on avait aucune envie d'y aller
Le trajet était long et silencieux , on a prit la voiture à 7 h 30 du matin , les gens parlaient de tout et de rien , une femme avec son enfant à dos parlait plus que les autres et vendait des oranges , ma mère en acheta beaucoup et m'en tendit une mais je ne la pris pas

- Merci Maman , je n'ai pas faim

Maman : Mouno bayi seu kanam bi ngey fass, legui nitt yi fokni danga leen khep ( Tu ne peux pas arrêter d'avoir la mine renfrognée , les gens du village se diront que tu les prend de haut )

Je ne répondais pas et pris l'orange pour qu'elle arrête ses remarques , Néné dormait sur mon épaule et Amadou écoutait sa musique
Papa avait trop de travail donc n'est pas venu

On arriva vers 17 h , la gare était bombée de personnes et il faisait terriblement chaud , les marchands parlaient fort et il y avait aussi une grande place où des gens se réunissaient pour discuter et commenter l'arrivée d'autres personnes . je gardais bien mon portable dans mon soutient gorge avant qu'on me le pique tellement qu'il y avait du monde . Un taxi nous attendais déjà dehors , on sortit péniblement et on installa nos valises puis en route vers le village .
On passait vers de beaux endroits , un fleuve où se baignaient de belles jeunes filles Peulh avec leurs pagnes , d'autres y faisaient le linge
On arriva enfin à la concession Diallo qui a été bâtie par mon arrière grand père , et maintenant toute la famille y vit . Oncles ,tantes , cousins et cousines , Grands parents .
Tata Astou nous accueillit ainsi que deux de mes petits cousins qui nous aidait avec les bagages

Tata Astou : Ah vous revoilà enfin , vous nous avez manqué . Amadou mon fils comment tu vas

Amadou : Je vais bien Maman , j'espère que tout va bien ici

Chronique de Salyma : Une jeunesse mouvementéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant