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Dalanda : Boy yow, lanela ? Yagui tite ni (quest ce qui se passe ? T'as l'air choquée )

- Waayow Dal' bayimeu way, ma yé tite. Benn espèce djiné mo doug ci classe bi tey, diomeul meu (Tu m'étonnes , un djinn est rentré dans la classe aujourd'hui, j'ai vu ma vie défiler )

Dalanda : (Rires) Un djinn, sans blagues ? Tu as toujours été bonne en comédie

- Si tu le dis , tu voulais me dire quoi ce matin?

Dalanda : Ah oui , j'avais oublié ! Yow neketer da ngey guenn ak Moussa dimako neubb ? Anh ? ( Alors toi , maintenant tu te mets en couple avec Moussa et tu me le caches. Hein ?)

- Moh ! Bane Moussa ? Dal' wakhma lenene way. Guennou ma ak kenn di. Kou fenn lolou ? (De quoi tu parles ? Je ne sors avec personne , dis moi autre chose ! Qui t'as dis ca ?)

Dalanda : Qui ça peut être à part Moussa ? Sa grosse tête la quand il m'a dit ça j'avais même pitié de toi , mais il a pris un air sérieux après

- Moussa mi daa niak khorom, bayil bama guiss ko rek, mane tal na lenene loudoul couple. (Moussa est ridicule , je lui toucherai deux mots si je le vois , j'ai autre chose en tête)

On rigolait un peu , puis on marchait vers la sortie pour aller chez Pape Modou , pour aller acheter du maad, un fruit de noix jaunes exotiques  qu'on mélange avec du sel, du piment et du sucre , nous adorons ça
On parlait de tout et de rien avec Dalanda, elle me racontait sa petite dispute avec son copain El hadj. Mais je ne l'écoutait pas trop , je pensais au visage de Djibril.
Dalanda : SALY ! TU M'ENTENDS ?
Je sursautais et j'hochais de la tête en signe d'approbation .

Dalanda : Yow key deglouwomeu ! Seu djiné baala diomal beu legui khana (non tu ne m'écoute pas ! C'est ton djinn qui te fait peur jusqu'à présent )

- Dal', y a un nouveau mec dans ma classe .

Dalanda : Ah bon ? Tu viens de tout éclaircir dans ma tête alors , c'est lui le fameux djinn ?

- Il est juste trop beau, et à cause de lui je me suis tapée la honte tout à l'heure en classe .

Dalanda : comment ça ?

- J'étais comme hypnotisée , je suis restée debout quand le proviseur a demandé à ce que tout le monde s'asseoit.

Dalanda pouffait de rire , je ne pouvais pas m'empêcher de rigoler aussi , son rire est trop contagieux . Puis je la pinçais

Dalanda : Aie ! Bouma niopati waat dh , seu wé you goudd yi danio saf (Ne me pince plus sale folle , tu as de longs ongles )

- Alors arrête de te moquer de moi , il s'appelle Djibril , il vient de Paris et il reste ici jusqu'à décrocher le bac , non mais Khalé bi comme lem (Non mais le gars il est trop beau)

Dalanda : Ne mange pas l'enfant ! Eh bien j'ai bien hâte de voir ton Djibril la, il doit être vraiment beau jusqu'à ce que tu m'écoute pas quand je te parle

- Ohh ca va , tu es ma jumelle quand même.

Dalanda : Haha , essaye pas de m'amadouer c'est bon façon ce soir je t'appellerai

On acheta nos pots de madd et chacune rentra chez elle
Une fois rentrée je dépose mon pot , et je montait dans ma chambre me déshabiller , prendre une bonne douche et mettre un jean et un body, je peignais mes cheveux et descendais au salon
-Maman touche pas , khay
Maman : mohh, damay niam, louma dougeul si frigo bi nga wann ko ! (Je goûte , tu manges tout ce que je mets dans le frigo !)
Je récupère mon pot et je prends mon téléphone, je regarde mes notifications instagram en savourant.
Je reçus un appel soudain , Abdoulaye Diallo
C'est mon frère , mon ange gardien
Je me dépêchais de répondre , il voulait avoir de mes nouvelles et celles de Néné , de la famille
Je lui dis que tout allait bien, puis j'ai discuté un peu avec sa femme Nafyssatou
Sa femme est peulh comme nous. Tata Fanta lui avait imposé Nafy, mon frère ne voulait pas trop car il avait déjà une copine en ces temps la , et elle venait à la maison c'était une jeune fille très jolie , avec un beau teint noir éclatant.
Mais la famille ne l'appréciaient pas trop je ne sais pas pourquoi d'ailleurs
Ils ont préféré le donner en mariage avec une "femme respectable d'une même ethnie" et il a pris l'habitude après il a fini par l'accepter
Je n'ai jamais aimé ces choses là, j'ai toujours dis que quoi qu'il arrivait ,moi Salymata Diallo je choisirai mon propre mari .
Je raccrochais avec mon frère et aidais ma mère à faire la cuisine pour le dîner
Néné dressait la table et nous dînons vers 21 h un bon plat de poulet frites , avec des crudités .
On avait pas le droit de parler à table , c'était vraiment étouffant de pas pouvoir communiquer , trop d'interdits dans cette maison

Chronique de Salyma : Une jeunesse mouvementéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant