29

7.2K 980 7
                                    

J'arrivais plus a bien respirer , j'avais chaud et c'était comme si on m'avait coupé la langue , la seule chose qui fonctionnait dans mon corps , c'était mes oreilles

PDV DIOULDÉ :

Amadou : Tante Diouldé , je vous dis que Saly ne veut voir personne .

- Et moi je te dis que je suis sa tante et je suis autant dans mes droits comme toi de la voir , laisse moi passer

Il tenait toujours le loquet de la porte et je calais la porte avec mon pied . Amadou manigançait quelque chose avec sa mère, car c'est en entendant Astou gronder Saly au téléphone que j'ai vite rassemblé mes affaires dans mon sac et j'ai pris le premier train qui menait à Dakar
J'avais un mauvais pressentiment , Amadou n'était pas dans son état normal , il avait les yeux ensanglantés et il sentait l'alcool , vu que je suis élancée et costaud j'ai réussi à pousser la porte

- Amadou tu bois ? Que dirait ta mere si elle te voyait dans cet état la ? Allahou akbar tu fais honte à la famille

Amadou : mais pour qui tu te prends pour rentrer de force chez moi et de me traiter de Soulard ? Sors !

- Moi Diouldé Sow Diallo on ne me chasse pas  , l'appartement appartient aussi à Saly et c'est elle que je suis venue voir d'ailleurs , décale toi de mon chemin , je te lavais les fesses quand tu était petit et aujourd'hui tu veux te mettre sur ma tête. C'est impossible mon cher. Disais je en forçant l'entrée laissant amadou derrière moi complètement ivre et enragé

Je visitais toutes les pièces avant de tomber enfin sur la chambre de ma nièce
J'ouvrais la porte et je manquais de tomber dans les pommes , ma Salymata en sueur dans un état pitoyable , des marques rougeâtres sur son corps , sur ses poignets et ses chevilles , j'en conclus que ce batard de Amadou lavait ligotée comme une pauvre chèvre , je laissais tomber mon sac et accourus vers elle , j'eus les larmes aux yeux

- Saly ? salyma ? Tu m'entends ? Réponds moi !

Elle ne répondait pas , et je commençais à perdre mon calme

- Saly ? C'est moi ma chérie c'est moi Tata Diouldé , tu m'entends ?

Je touchais son cou et sentait son pouls, Al hamdoulilah elle respirait toujours , je sortis mon téléphone pour prendre quelques photos et appeler l'ambulance , et Amadou s'approchait de moi , j'avais juste envie de lui mettre une gifle

- Toi ! Tu n'es qu'un bandit , un vagabond . Escroc et malhonnête ! Tu as de la chance que ton père ne soit plus là sinon il t'aurai renié espèce d'imbécile , comment tu peux faire ça à Salymata ? Elle n'est ni ton objet ni ton esclave

Amadou : J'ai appelé la police pour violation de domicile

- Bou yaabo mane falewoumala, (si tu veux je m'en fous) et je n'ai pas peur de toi, si tu crois que ça va me faire sortir d'ici sans ma nièce tu te trompes lourdement , c'est toi qu'on va foutre derrière les barreaux

Il continuait à parler mais je préférais l'ignorer avant que les choses dégénèrent , la police arriva en même temps que l'ambulance
Deux agents sont venus et Amadou inventait sa petite histoire de toute pièce

Agent : Madame veuillez nous suivre s'il vous plaît

- D'accord je vous suivrai mais il faut que je m'assure que l'ambulance va prendre soin de ma nièce s'il vous plaît , il y a un moyen qu'on y aille avant ?

Chronique de Salyma : Une jeunesse mouvementéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant