Chapitre 1 : Combats

1.4K 72 8
                                    


La pénombre envahissait tranquillement les lieux alors que le soleil se cachait à l'horizon donnant à la ville une allure ténébreuse et mal famée. Ce n'était pas qu'une illusion après tout. Le véritable mensonge était en fait l'allure passablement normale qu'affichait la petite ville du pays de Goran. En fait, elle n'était qu'un lieu corrompu par les autorités où tous faisaient leur mieux pour survivre. Certains idiots espéraient plus, ou faisaient comme si rien de mal n'arrivait à leur petite contrée, se contentant de rester positif, attendant un avenir meilleur qui n'arrivait surement jamais. Quant au jeune homme assis au bar, une chope de bière à la main, il ne se faisait pas de telles illusions. La vie n'avait jamais été vraiment clémente avec lui et il ne voyait pas vraiment pourquoi cela changerait. Il se contentait de vivre au jour le jour, faisant ce qu'il faisait de mieux pour survire.

- Prêt pour ton combat ce soir Gajeel ? Lui lança le barman alors qu'il préparait le verre d'un autre client.

- Pourquoi je ne serais pas prêt ? Rétorqua le jeune homme sans vraiment d'intérêt, prenant une nouvelle gorgée de sa bière.

- Toujours aussi ouvert à la conversation à ce que je vois, soupira l'homme d'une cinquantaine d'années. Dans tous les cas, tu affrontes le champion de la ville voisine ce soir pas vrai ? À ce qu'on m'a dit, il est plutôt féroce ce gaillard. Je ne devrais probablement pas te dire ça, mais je te conseille de ne pas commander trop de bière ce soir, rit-il.

- Tu peux garder tes conseils pour toi, dit-il en finissant la pinte de bière sans toutefois en commander une autre.

De toute façon, s'il se fiait à la couleur du ciel maintenant, ce n'était qu'une question de minutes avant que les combats des rues ne commencent. De tels évènements avaient souvent lieu dans les rues plus obscures, même selon les critères de la ville, où plusieurs gens se réunissaient pour parier sur des combats à main nue. Et ça, c'était ce qu'il faisait de mieux. Bien sûr, la peau marquée de ses jointures et ses nombreuses cicatrices attestait qu'il recevait parfois lui-même de vicieux coups, mais ses nombreuses victoires étaient la preuve qu'il avait bel et bien fait sa marque dans le milieu. Dans tous les cas, ses combats lui permettaient de faire suffisamment d'argent pour survivre.

S'appuyant sur le mur d'une bâtisse, les bras croisés sur sa poitrine, Gajeel attendit que les combats mineurs se terminent. Puis le moment que plusieurs attendaient depuis un moment arriva. Il leva les yeux sur un jeune homme pas plus âgé que lui, probablement plus jeune même. Ses yeux rouges lui renvoyaient la couleur de ses propres Iris et ses cheveux était tout aussi noirs que les siens quoique plus courts.

- Et pour le dernier combat ce soir, nous avons affaire à deux combattants dont la réputation les précède. Messieurs, c'est votre dernière chance de parier pour votre combattant favori ! Je vous présente donc avec plaisir, Gajeel Redfox, le dragon d'acier contre Rogue Cheney, le dragon de l'ombre !

Alors que la foule acclamait les deux compétiteurs, Gajeel s'adressa au nouveau venu.

- Gihi, dragon de l'ombrer hen? Dit-il à propos du surnom. Ne me dis pas que tu m'admire au point d'avoir copier mon surnom.

- Mon surnom n'a rien à voir avec toi Gajeel, répondit Rogue d'une voix rauque.

Après évaluation, Rogue était définitivement plus jeune que lui d'au moins deux ans. Il n'allait pas le ménager pour autant. Choisir le combat de rue comme gagne-pain nécessitait du cran et d'être prêt à encaisser les coups, peu importe l'âge.

Puis le signal de départ se fit entendre, il s'apprêtait à faire rapidement savoir qui était le champion de cette ville lorsqu'un poing s'écrasa sur son visage, lui faisant perdre ses repères. Ignorant la description, fournie par l'animateur de ce qui venait de se passer, Gajeel essuya sa lèvre inférieure de laquelle s'échappait un filet de sang. À peine eut-il le temps de recouvrer ses esprits qu'un autre coup de poing violent s'enfonça dans ces côtes cette fois-ci. Réprimant l'envie d'agripper ses côtes gauches dont l'une d'elle étaient sans doute fêlée, il se concentra, évitant de se laisser aller à la colère. Malgré son tempérament bouillant, même lui savait que se battre avec colère pouvait être ce qui ferait ultimement la différence entre la victoire et la défaite.

Les descendantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant