Les descendants

Épilogue

Le feu crépitait tranquillement au plein centre du campement. La nuit était fraiche, mais douce. Ni trop chaude, ni trop froide, c'était comme si le temps s'était organisé pour célébrer leur victoire. En plusieurs mois, c'était la première fois qu'ils pouvaient tous dormir sur leurs 2 oreilles. Bien que cela semble être contre nature, complètement irréfléchi, ils n'auraient pas besoin de déterminer de tours de garde aujourd'hui. Malgré leurs réflexes les poussant à le faire tout de même, les descendants n'aurait pas non plus besoin de s'endormir avec leurs armes près d'eux, sur leurs gardes afin de défendre leur vie et celles des autres.

Et pourtant, le campement était silencieux, les membres du groupe perdus dans leurs réflexions. Quelque chose les empêchait de réellement profiter de leur victoire, cette petite voix dans leur tête leur disant : et maintenant quoi ? Ils avaient tellement travaillé fort pour s'en sortir, tellement tenté de récupérer leur vie d'avant. Mais maintenant, sur le point de la retrouver, chacun d'eux ne pouvait s'empêcher de se demander s'ils étaient réellement si bien avant.

- L'héroïne de la prophétie ne devrait pas faire cette tête là après sa grande victoire, dit Gajeel en se laissant tomber près de Levy.

Cette dernière, les bras enroulés autour de ses jambes, fixait les flammes un peu à l'écart des autres. Contrairement à ses habitudes, elle ne dit pas un mot. Il lui fallut plusieurs minutes supplémentaires avant qu'elle daigne enfin parler.

- Tu vas retourner à Goran n'est-ce pas ?

Voyant Gajeel hésiter, elle se mordit la lèvre et repris.

- Tu... Tu veux surement reprendre ta vie d'avant, mais... Je me disais que je pourrais peut-être t'accompagner ? Je sais que ce n'est pas une société matriarcale comme Kaul, mais je pourrais surement me trouver un autre emploi ou...

- C'est hors de question que je t'amène là-bas, coupa-t-il son monologue.

Voyant la tristesse emplir son visage, il se dépêcha d'ajouter.

- Tu mérites mieux que Goran et particulièrement mieux que le trou à rats dans lequel je vivais.

- Veux-tu venir à Kaul avec moi alors ? Demanda Levy, la voix pleine d'espoir, mais aussi pleine d'hésitation.

- Tch. Comme si t'allais pouvoir te débarrasser de moi, dit-il avant qu'une main derrière sa nuque ne l'attire vers le visage de Levy, coupant les paroles qu'il n'avait pas eu temps de dire.

Le jeune homme ne savait pas depuis combien de temps il l'embrassait, mais aussi agréable que c'était, il devait y mettre un terme, devait finir de s'expliquer. Détachant ses lèvres des siennes, il attendit que Levy revienne sur terre avant de poursuivre.

- Je prévois aussi ramener la gamine avec moi, laissa-t-il tomber, faute de meilleurs mots.

- Wendy ?

- Elle ne mérite pas de retourner à l'orphelinat.

- Je ne sais pas si le matriarcat accepterait qu'une mineure arrive sans parents au village, réfléchit-elle tout haut. Les autorités voudraient l'amener à l'orphelinat ou au pensionnat. À moins que...

Elle s'arrêta, le visage rouge pivoine.

- Gihi, qu'est-ce que t'as en tête, dit-il, arquant un sourcil.

Secouant la tête de gauche à droite, elle tenta d'éviter de croiser son regard.

- Non, c'est trop embarrassant, trop tôt, on se connait à peine...