Les descendants

chapitre 12 : Une courte pause

           

Et comme promis, le chapitre 12 ! J'espère que vous apprécierez ! Le chapitre 13 est déjà en écriture en passant :)

Bonne journée ! Lily xxx

Le port de Manine était le plus grand qu'ils avaient croisés depuis le début de leur navigation, leur lieu d'arrêt des deux dernières nuits étant de petits villages côtiers avec peu d'installations. Manine de son côté, bien qu'il n'ait rien à envier aux luxuriants établissements que Lorelia pouvait arborer, avait un port bien animé. Le soleil n'était pas encore tout à fait couché, mais les villageois s'employaient déjà allumer les diverses lampes à l'huile permettant une vision maximale dans le port. Dans les rues, une grande part des badauds circulaient déjà gaiement, leur journée de travail de toute évidence terminée.

-          Wow ! Fit Wendy épatée, j'ai rarement vu autant de gens dans un même endroit !

-          Gihi, t'es pas beaucoup sortie gamine, réplica Gajeel.

-          Gajeel ! S'exclama Levy qui savait très bien que la cadette du groupe n'avait jamais eu l'occasion de connaitre bien plus que l'orphelinat et la petite campagne dans laquelle elle était située.

-          C'est vrai ou pas, renchérit le jeune homme d'un air moqueur, cette fois à l'égard de Levy. Si elle avait grandi dans mon bout, il y aurait eu de l'action tous les soirs.

-          Tu viens d'une grande ville ? Demanda la jeune femme qui s'était un peu assouplie sans le vouloir.

-          Goran, dit-il de but en blanc.

-          Et qu'est-ce qu'il y a de si spécial à propos de Goran, le taquina Levy, avide d'en savoir plus sur la vie de celui à qui elle devait déjà la vie dans ce voyage.

-          Chaque soir, des batailles de rues sont organisées dans les rue de ma ville. Gihi, pas par la ville, mais eux qui les organisent paient gros pour nous voir nous battre et faire des gageures.

À ça, les yeux de Levy s'écarquillèrent.  

-          Tu faisais des combats dans les rues ?

Voyant son absence de réponse, confirmant ses suspicions, elle s'exclama.

-          C'est pour ça que tu sais te battre !  Je me demandais aussi ce que tu pouvais faire comme... métier.

-          Gihi ! ça sonne plus classe quand c'est toi qui le dit !

-          Ça doit quand même être stressant... pensa Levy tout haut. N'aimerais-tu pas avoir quelque chose d'un peu plus stable et... moins dangereux ?

Il haussa les épaules, comme si rien ne pouvait l'atteindre.

-          Le danger ne m'effraie pas. Si quelque chose doit arriver, eh bien ça arrivera. Tout ce que je sais c'est que je suis bon à ce que je fais et que ça rapporte.

La jeune femme aux cheveux bleus allait répliquer quelque chose concernant le fait qu'il ne devrait pas parler ainsi des accidents qui pourraient lui arriver, mais fut devancée par Lucy qui s'exclama avec joie en voyant une auberge qui lui convenait pour le repas. Voyant que le jeune homme avait déjà entamé sa progression vers ladite auberge, elle retint ses paroles, ne pouvant par contre s'empêcher de fixer le dos de Gajeel avec inquiétude.

***

Prendre un verre et accepter ce qui s'apparentait le plus à de la détente depuis de nombreuses semaines n'était pas une mauvaise idée, se dit Gray en sirotant la bière que Natsu avait commandée dans une tournée dès qu'ils furent installés à une table. Ses réflexes de garde du corps néanmoins, l'empêchèrent de se laisser pleinement aller dans cette soirée qui aurait été fort agréable dans d'autres circonstances. Il avait d'ailleurs du mal à croire à quel point le reste de ses compagnons d'infortune pouvait réellement se laisser aller au jeu. Mais après tout, peut-être était-ce de cela que le groupe de rescapées avait tant besoin : prétendre que la réalité était toute autre pour une seule soirée. Il consentit même à se détendre un peu, du moins essayer, tout en n'oubliant pas de rester sur ses gardes. Cette précaution s'avéra utile près d'une heure plus tard et le jeune homme se félicita intérieurement de n'avoir que siroté sa bière. Ce n'était qu'une intuition, un sentiment d'alerte provoqué par ses nombreuses années d'expérience, mais rarement il s'était trompé dans de telles circonstances. Le client qui venait d'entrer dans l'auberge, malgré son apparence on ne peut plus normale, avait quelque chose de suspicieux. Croisant le regard de Gajeel, il eut la confirmation de n'avoir rien imaginé. Peu importe à quel point il pouvait être antisocial parfois ou particulier, son expérience au combat et son cartier mal famé avait fait de lui un survivant, un guerrier. D'un accord silencieux, les deux jeunes hommes s'entendirent pour partir dès que possible.