MAYA, Nouvelle avengers

Chapitre 5:

« -Mademoiselle ?!? Mademoiselle ?!? Que voyez vous ?!? Calmez vous ! UN MÉDECIN VITE ! Mademoiselle ? Revenez maintenant !

-... Les secousses diminuent. Je respire de nouveau. Ma vision s'éclaircit.

-Mademoiselle ? Comment vous sentez vous ?

-Je...je...Je ne veux plus refaire ça... J'ai mal ! C'est vous ! C'est vous qui m'avez enlevé ! Laissez-moi partir... par... par pitié...

-Mademoiselle... vous vous trompez...

-Je veux...

-Des réponses ? Seul le temps pourra vous les apporter.

-... Je voudrais pleurer. Crier. Hurler. Mais il y a cette voix de femme qui résonne dans ma tête... Maya ! Pleurer c'est pour les enfants sèches tes larmes et grandis !

-Mademoiselle ?

-Maya s'il vous plaît... »

Je me réveille. Je suis seule. J'ai toujours aussi soif. Mais cette fois. Je ne peux pas retenir mes larmes. Je vois mon reflet. Dans le miroir. Je ne tarde pas à détourner mon regard. Incapable de voir ma propre image. Mes cheveux. Ils... Ils ont tondu... Ils ont tout rasé... mon visage est pâle. Mes joues sont creuses, j'ai des bleus sur le visage, des coupures sur les lèvres, du sang séché sous le nez. Pourtant... je ne me souviens pas. De rien.

L'homme entre presque aussitôt en prenant immédiatement la parole. Son dossier est remplacé par un ordinateur portable.

« -Parfait tu es réveillée ! Tout est dans les temps ! Il marque un temps d'arrêt, mon corps est Pourtant redevenu invisible.

-...

-Je t'entends. Tu pleures. Peu importe ! Tiens ! Il pose l'ordinateur sur mon ventre.

-Attendez-vous m'aviez promis que...

-Et je tiens cette promesse ! Tu vas les revoir ! En temps réel même ! C'est fou les progrès de la technologie !

-É...Espèce de....

-Tu verras après ça tu ne voudras plus jamais les revoir. Ou du moins qu'eux te voient. Sur ce il sort de la pièce. »

L'ordinateur s'allume. C'est... un film. Il y a là la prairie de l'institution, tous les élèves y sont rassemblés. Papa est sur les marches du château avec un micro. Il tousse, son visage est fatigué, il est mort, plus aucune expression l'anime.

« Vous vous demandez tous pourquoi vous êtes ici. Et bien vous avez le droit de savoir. Je suis sûre que peu d'entre vous connaissez Maya. C'était quelqu'un de diffèrent. Hier matin de bonne heure, après quatre semaines de disparition la gendarmerie a confirmé son décès suite à la découverte de son corps inanimé.
Elle était comme vous pourtant, elle n'avait jamais rien fait d'aussi égoïste de toute sa vie. Elle nous a quitté. Elle s'est battue jusqu'à bout. Elle a souffert, énormément souffert. Mais...maintenant elle... est... partie... » Amélie marche à son tour vers le micro. Elle prend la parole le visage boursouflé par les larmes. Ma petite Ali...

« Maya... excuse-moi de parler. Je sais que jamais tu n'aurais voulu que tous ces gens dévoilent ta vie. Tu me disais souvent... que sa vie est comme un secret qu'on emporte avec soi. Je pensais te connaître. Mais finalement ce secret tu l'as bien gardé. Maya... tu as toujours tenu tes promesses. Mais il y en a une que tu ne pourras pas tenir... Nous... nous nous étions promis... » Les sanglots qu'elle parvenait à maîtriser précédemment la submerge elle fuit en courant. Laissant derrière elle un blanc puissant qui met l'intégralité des adultes mal à l'aise et qui me déchire le cœur. Lorsque maman approche du micro seul son visage me suffit pour perdre le contrôle. D'un coup de rein je fais tomber l'ordinateur sur le sol. Je ferme les yeux et laisse mes larmes couler. Doucement en silence. La douleur, je la ressens elle traverse mon corps comme un flux brûlant d'énergie. La fatigue me prend pourtant et m'emporte entre deux sanglots.