MAYA, Nouvelle avengers

Chapitre 13:

« -C'est à mon tour Maya.

-Mais... Qui est vraiment Charlie ? À quelle mission j'ai échoué ? Je vais rester combien de temps ici ? Natasha je...

-Où est Baleful ?

-Mais...

-Où est-il ?

-Je n'ai jamais entendu ce nom...

-Réponds moi !

-Je le jure ! Elle se lève et avance vers moi en serrant son poing.

-Réponds moi Maya.

-Je ne sais pas ! Je ne sais pas... Je ne sais pas... Je ne sais pas... Je ne... Mon esprit sombre, une fois de plus. Sans que j'ai le temps de lutter. »

Le temps des cadeaux est révolu. Je dois leur prouver que j'ai ma place ici. Même si elle est étroite. Courage. Je mange toute seule sur le gazon. J'ai interdit à Wanda de me rejoindre. Cet après-midi je serais seule. Seule. Seule avec mes peurs. Avec moi-même. Mon sandwich est fini. J'arrache l'herbe avec mes doigts qui commencent d'ailleurs à prendre sa couleur. Réflexe bizarre, je sais. Plus le soleil avance dans le ciel plus cette attente devient lourde, insoutenable.
Mon regard est bloqué sur la baie vitrée du salon où je vois l'équipe discuter. La ligne verte. Je suis morte. Quelques voitures arrivent... Des silhouettes sortent du bâtiment. Une boule douloureuse me torture de l'intérieur. Je sens leurs pas, des tambours dans mon estomac. Ils ne sont plus qu'a une dizaine de mètres, je détourne le regard. Il va falloir que je fonce. Et s'ils m'attrapent, je ne pleurerais pas. Steve me dit : « courage. » d'une voix terne, comme s'il compatissait à mon malheur. Tony approche et pose une main sur mon épaule.

« -Ta copine ne veut pas jouer. M'informe-t-il

-Ce n'est pas un jeu.

-Seulement pas un jeu pour toi ! rectifie Sam

-Tu connais les règles, Maya... Tu as trois heures à tenir. C'est quand tu veux. Lance Steve. »

Je me lève doucement. Je suis prise d'un vertige lorsque je suis face à eux. Ils sont beaucoup. Il y a même des agents du SHIELD que je n'ai jamais vu. Ferme les yeux et respire par le ventre, j'ai vu ça à la télé avec Wanda. Il paraît que ça favorise la décompression... Mais je n'y crois pas. Je m'élance aussi vite que je peux. Vers la forêt. Je cours sans m'arrêter et je tâche d'étendre le fluide glacial sur l'intégralité de mon corps. Je ne me retourne pas.
C'est comme un hunger games nouvelle génération ou mes larmes tuent. Une fois à bonne distance je grimpe dans un arbre et je ne bouge plus. Tout est silencieux. Recommence là une attente longue. Mais cette fois, je me sens mieux, c'est comme si le flux d'énergie glacé sur mon corps me rassurait. Je ne pense plus à rien je m'imagine Atlantique. Le silence, toujours et encore. C'est long. Je suis persuadée que ça fait plus de deux heures que j'attends et qu'ils ne me trouvent pas.

Puis une branche craque et me ramène brutalement à la réalité. Des pas. Quelqu'un approche. Une ombre, au sens stricte du terme. Tête baissé, un personnage s'avance, habillé tout en noir, une immense capuche sur la tête. J'ai beau me raisonner, me dire que rien de tout ça n'est réel, je n'arrive pas à retenir des frissons. Je ne sais pas s'il s'agit d'un homme ou d'une femme. Le fantôme dévit soudainement de sa trajectoire. Il s'avance droit vers le tronc de mon arbre puis s'arrête à son pied. Pourtant il ne devrait pas me voir. Je retiens mon souffle. Il reste immobile quelques secondes, tête baissée juste au-dessous de moi. La silhouette sait que je suis là. Soudainement sa tête se redresse, d'un coup, d'un seul, en un mouvement. Elle me fixe droit dans les yeux. Je retiens un cri de terreur. Ce personnage porte un masque blanc, tout blanc, sans un trait sur lequel tombe la capuche noire. Pendant dix secondes il me fixe, sans bouger avant de s'éloigner d'un coup. Il faut que je me sauve d'ici, ils m'ont trouvé. Lorsque je ne vois pu les sinistre personnage, je saute de l'arbre et cours de nouveau en priant pour m'être cachée le plus longtemps possible. Je ne sais pas où aller je suis complètement désorientée. Perdue. Je m'arrête pour reprendre mon souffle mais je sens une présence. Je me tourne, regarde autour de moi... Je ne dois pas paniquer. C'est ce qu'ils veulent après tout. Rester calme. Toujours calme. Un bout de tissu noir dépasse d'un tronc. Je recule doucement. Quelqu'un est là, tout près. Je recule lentement. Mais quelque chose stoppe ma marche. Je suis tétanisée. Je me retourne dans un mouvement d'effroi. Un arbre rien qu'un arbre. Lorsque je regarde de nouveau vers le bout de tissus, il s'est évaporé. Je redémarre en vitesse. Cours sans m'arrêter. Je suis poursuivie. Je vois sans cesse leurs capes se rapprocher de moi. Les masques blancs me rattrapent. Sur les côtés et derrière moi. Ils sont partout et se resserrent comme un étau. Ils vont m'avoir. C'est inévitable. Le tout est de gagner chaque seconde. Je le sais. Et après commencera leur jeu. À droite, à gauche ils se rapprochent dangereusement. Ils accélèrent et m'obligent à tenir l'allure. Puis là, au loin une nouvelle cape apparaît. Je dois avancer. Je n'ai pas le choix. Courir. Mais on m'attrape un pied. Je m'écroule. Je rampe vite. Mais on me tire de nouveau. Je me débats. Fort. Je donne quelques coups. Ils restent silencieux. Tous. Je n'entends plus mes gémissements, ma toux sous leurs coups de pieds. Je me recroqueville. Protège mon visage des coups de pieds légers qu'ils m'envoient faute de pouvoir me faire mal. Leurs habits noirs sectaires tourbillonnent autour de moi. Puis on me balance dans un sac en tissus. Je suis la plus jeune, la plus faible et me trimbale comme une poupée de chiffon. Mais aujourd'hui, aujourd'hui j'ai ma chance d'être meilleure que la quasi-totalité d'entre eux. Lorsqu'ils me laissent sortir, je suis seule, au milieux d'entre eux tous, ils sont assis en cercle autour de moi avec leurs masques ridicules quoique qu'assez effrayant. Je pense que je suis dans le hangar, mais la lumière braquée sur moi m'empêche d'analyser vraiment mon environnement. L'un des masques se lève et se tiens face à moi. Il me parle sans retirer son masque.