2. Un amour mutuel

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Elle leva les yeux au ciel, le soleil l'aveuglant presque. Il faisait chaud. La forêt enchantée était aujourd'hui recouvert par un doux ciel bleu, ne présentant aucun nuage. Émeraude en avait profité pour partir à cheval avec Henry pour la journée. Ils avaient déjà traversé la forêt de mainte et mainte fois, et trouvaient toujours autant de plaisir à s'y balader. Quand Henry était encore assez jeune et qu'Émeraude allait vers ses cinq ans, ils avaient pour habitude de jouer à cache-cache près des rivières ou des ruisseaux. En plein galot sur son cheval, la petite fille orienta ses yeux vers le ciel, les rayons du soleil s'écrasaient sur les branches d'arbres.

-On arrive bientôt ? demanda t-elle à Henry qui se trouvait devant elle.

-Oui, regarde, c'est derrière ses arbres.

Il lui montra du doigt une sortie émergeant de la lumière à travers quelques buissons. Émeraude stoppa son cheval, et sauta à terre. Henry fit de même et ils attachèrent tout deux leur chevaux. La petite fille commença alors à courir. Même quand les rayon du soleil passèrent sur sa peau, elle continua ses grandes enjambée, le cœur en joie. Le champs de blé était désert, on entendait simplement les cigales chanter et Henry qui tentait de rattraper sa sœur, en courant.

-Attend moi ! lui cria Henry.

Elle se stoppa et tourna autour d'elle même, faisant tournoyer sa robe bleu ciel. Un rire enfantin sortit de sa fine bouche. Henry réussit à la rattraper et la souleva par taille, la plaçant sur ses épaules.

-Alors, quoi de neuf dans la galaxie aujourd'hui ?

-J'ai pris un nouveau livre à la bibliothèque, ça explique le nom de certaines étoiles, répondit la jeune fille en essayant de stabiliser.

-Tu les as appris ?

-Oui, quelques une, mais je ne m'en rappelle pas encore.

-Regarde comme le ciel est beau aujourd'hui.

Émeraude s'accrocha au cheveux d'Henry et leva le menton au ciel, pour l'observer. Il n'y avait presque aucun nuage.

-On devrait venir le soir dans ce champs, il y a une belle vue sur la village plus bas, déclara Henry.

-Et pour voir les étoiles, ça serait vraiment super.

-On pourrait emmener Papa et Maman, je suis sûr qu'ils aimeraient beaucoup.

-C'est vrai...

Elle ne l'avait jamais avoué à Henry ou aux autres, mais elle avait toujours du mal, malgré toutes ces années, à appeler et même à considérer Emma et Baelfire comme ses parents. Bien-sûr, elle n'appelait pas Emma "Emma". Elle s'était conformé à l'idée que de l'appeler "maman" était la meilleure chose à faire pour ne pas l'inquiéter. Mais au fond, elle savait bien que ce n'étais pas le cas. Et pourtant, si Emma n'avait jamais parlé de ses véritables parents, elle n'y aurait sans doute vu que du feu et n'aurait jamais eu cette drôle d'impression.

Henry marcha encore quelques mètres avec Émeraude sur les épaules. La petite fille s'amusa à lui cacher les yeux à l'aide de sa longue robe. 

-Tu arrêtes un peu de faire des bêtises ? Si tu continues je vais marcher sur quelque chose et on va tomber tout les deux.

Et pourtant, elle, ça l'a faisait bien rire.

-Descend ! Il manquerait plus que je te fasse tomber et que tu te casses quelque chose, c'est moi qui prend tout je te rappelle.

-Vous n'êtes pas drôle, vous, les adultes.

Henry passa ses bras au dessus de lui, la petit fille passa ses bras pour les attraper. Il souleva sa petite sœur et la posa de nouveau au sol. Elle s'installa alors par terre, caressant de ses doigts le blé qui se trouvait en face d'elle. Henry lui, continuait à fixer l'horizon qui s'étendait. Le champs se trouvant en montée au dessus du village principale, la vue au couché de soleil était sans doute la plus impressionnante du royaume. On y voyait au loin des montagnes enneigées, le soleil déclinait et allait bientôt se coucher contre elles. Le ciel n'était plus qu'une infime poussière de lumière, qui se dégradait de plus en plus. Émeraude passa sa main dans sa poche. À la base, elle n'en avait pas. Elle avait alors demandé à Blanche de lui en coudre une sur sa robe fétiche. Et dedans, elle y mettait la photo de ses parents.

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