• Chapitre 4 •

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- PDV Yerin -

Ce matin, c'est d'une extrême bonne humeur que je passai les portes du bâtiment. J'avais eu une merveilleuse nuit de sommeil réparatrice, Namjoon qui commençait bien après moi s'était levé plus tôt pour me préparer un american breakfast, j'étais en avance et n'avais presque pas eu d'embouteillages, un miracle en soi.

J'étais heureuse, tout simplement.

« - Bonjour Seokjin ! Bien dormi ? Tu as passé un bon week-end ? »

Je déposai ma sacoche sur le bureau du secrétaire le temps d'ôter ma veste pour la mettre sur le porte manteau en sifflotant. N'obtenant pas de réponse, je me retournai avec une moue interrogatrice, pour faire face à un de mes collègues ainsi qu'à Seokjin qui me fixaient comme si j'étais une bête étrange.

« - Un problème ? Leur demandai-je en haussant les sourcils.

- T'es sûre que ça va ? S'enquit le secrétaire. C'est la première fois que je te vois autrement qu'avec une tête d'enterrement un lundi matin à huit heures.

- C'en est presque flippant, renchérît mon collègue.

- Je suis de bonne humeur c'est tout, il n'y a pas de raison particulière. Quels sont mes rendez-vous ? »

Le jeune homme cliqua quelques instants sur son ordinateur, et ré-ajusta ses lunettes, qu'il n'avait pas oublié aujourd'hui, comble de la chance.

En vérité, je savais parfaitement quels rendez-vous j'avais, mais je ne voulais pas paraître suspecte à ne pas demander alors que je le faisais tous les matins.

« - Ce matin, Madame Lee à neuf heures, et Monsieur Yook à dix heures trente. Et cette après midi, madame Kim à quatorze, puis monsieur Kim à quinze, et enfin monsieur Min à seize trente. »

Je plaidais coupable, il était -plus que- probable que ma bonne humeur d'aujourd'hui soit partiellement causée par la présence d'un certain patient dans mes rendez-vous de cet après-midi.

Mais c'était parfaitement compréhensible, il s'agissait là d'une très grande victoire ; Min Yoongi, l'allergique aux psychologues, prendre de son plein grès deux rendez-vous cette semaine ? C'était un miracle, et pas des moindres. J'étais à la fois fière, de moi et de lui, d'avoir réussi un tel exploit, et j'étais également heureuse pour lui : sa vie serait vraiment plus agréable une fois que le problème serait traité.

Oui, je n'étais pas heureuse sans raison. J'étais heureuse de pouvoir rendre la vie de mes patients meilleure. C'est n'était pas un crime.

Je partis alors d'un pas léger vers mon bureau, sous les yeux mi-choqués mi-blasés des deux hommes.

« - Depuis quand ça respire la joie de vivre, une psy qui arrive à son boulot ? » Fut tout ce que j'entendis avant de fermer la porte de ma salle.

***

Trois coups à la porte retentirent, et comme les deux premières fois, mon patient n'attendit aucune réponse de ma part pour entrer. Sans même un bonjour, il vint s'asseoir sur le divan et soupira longuement en jetant un regard noir à tout ce qui l'entourait -principalement aux objets, donc-.

Body complex [Min Yoongi - BTS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant