*17*

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Plus les jours passaient, plus je me rendais compte que Saï se cachait derrière une façade : l'homme violent et sans cœur. Comment avais-je fais pour le pas le remarquer avant ?

Vendredi soir, nous étions tous les deux seuls chez lui, car son père était partit à une conférence. J'étais dans ma chambre entrain de lire lorsqu'il frappa à ma porte. Je me levais et lui ouvrait :

- Oui ?

- Euh... Y'a un film super à la télé ce soir... Ca te dit de le regarder ?

La partie tendre de Saï se révélais de plus en plus.

- Bien sûr, répondais-je en souriant.

Nous allâmes sur le canapé et il ramena du pop-corn.

- C'est pour te faire pardonner pour la dernière fois ? Le taquinais-je.

- Désolé, mais tu ne m'avais pas trop laissé le choix.

- J'aurais préféré la pelouse, au lieu de la piscine.

Il explosa de rire.

- Et je ne suis pas la « femme » de Sasuke, ajoutais-je.

Il tourna les yeux vers moi :

- Pour moi, c'est pareil. Après les fiançailles vient le mariage !

- Je ne suis pas du genre à me marier.

- Pourtant, tu devra. Sache que dans notre « monde » la femme se plie aux désirs de l'homme : c'est lui qui commande.

Je me figeais :

- C'est vrai ... ?

Saï soupira.

- Ne t'inquiète pas de ça... J'imagine que mon cousin ne fait rien comme les autres.


Le lendemain matin, je me levais en sursaut : j'entendis un énorme bruit avant d'entendre du verre se briser. Je me levais et descendais à toute allure dans le salon : Saï était en train de tout saccager, l'air fou de rage.

- Saï ! Calmes-toi ! Criais-je en m'approchant de lui précipitamment.

Je lui prenais les poignets tout en lui répétant : « calme-toi, tout vas bien... » Il se laissa tomber au sol et je m'accroupis pour le prendre dans mes bras. Il s'accrocha à mon tee-shirt et je sentais des gouttes d'eau couler sur mon épaule : il pleurait. Nous restâmes ainsi jusqu'à ce qui soit totalement calmé et quand ce fut le cas, je me rendis compte que je lui caressais les cheveux tendrement.

- J'ai rêvé de mon frère, chuchota-t-il

- Je sais ce qui s'est passé avec lui, mais tu n'as pas le droit de t'en vouloir, ce n'était pas de ta faute. C'était le destin. Penses-tu qu'il serait fier de toi s'il te voyait, maintenant ? Je suis certaine que non. Je sais enfin qui tu es : sous cette façade de brute, tu es un homme blessé.

Saï releva la tête, prit mon visage entre ses mains et il posa ses lèvres sur les miennes. Choquée, je le repoussais vivement.

- Excuses-moi, dit-il. C'est juste pour te remercier de m'avoir ouvert les yeux. Dorénavant, je vais changer.


Mon stage se termina dans la bonne humeur. Je remerciais Hashirama Uchiwa de m'avoir accueilli et aidé. J'avais écris une petite nouvelle qu'il allait lire et il m'appellerait ensuite. Arrivée chez moi, je décidais d'appeler Sasuke ; j'étais sans nouvelles de lui depuis quinze jours. Il ne décrochait pas. Mon cœur me faisait mal.... J'avais besoin de l'entendre. Je passais donc quatre jours avec mon frère et mes parents pour me changer les idées : cinéma, bowling et restaurants étaient au rendez-vous, puis un matin, on sonna chez nous. Je posais la poêle avec les œufs, réajustais ma veste et allait ouvrir :

- Bonjour, Sakura ! S'exclama Fugaku Uchiwa avec un énorme sourire.

- Monsieur Uchiwa ? M'écriais-je réellement surprise.

- Je suis désolé de venir si tôt et à l'improviste mais le téléphone ne fonctionne pas sur Victoria et mon fils est complètement déprimé : je suis persuadé que tu lui manques.

Je rougissais :

- Il me manque aussi... Répondis-je tout bas.

- Parfait !

Je le regardais, confuse.

- L'avion re-décolle dans moins de deux heures et je suis venu te chercher pour faire une surprise à Sasuke, bien sûr, ce dernier n'est pas au courant que je suis ici et tu resteras avec nous les deux semaines restantes !

Je me retenais de ne pas lui sauter au cou comme la dernière fois mais il ouvrit les bras et instinctivement je me jetais dans ceux-ci.

- Vous êtes formidable !

Il rit.

- Prends des vêtements chauds car il fait -20°C là-bas. Et un maillot de bain aussi !

Je ne comprenais pas pourquoi étant donné la température qu'il venait de m'indiquer mais je ne me posais pas plus de questions et courais dans ma chambre prendre mes affaires que je jetais à la hâte dans ma valise. J'appelais ma mère pour la prévenir mais elle était déjà au courant : Fugaku l'avait appelé après son atterrissage pour lui demander sa permission.

Nous arrivâmes juste attend pour notre vol. Durant le trajet, Monsieur Uchiwa me mis en garde en m'expliquant que sur Victoria je rentrerais dans « leur monde ». Je serais entourée de garde du corps, je me déplacerais en limousine et des gens très connus nous rendrons parfois visite. Super... Arrivés sur Victoria nous montâmes dans une limousine blanche.

- Sasuke est malheureux, même si il essaye de s'investir à fond dans son apprentissage, m'expliquais Fugaku. Il ne parle pas beaucoup et quand des couples princiers viennent nous rendre visite, il se sent réellement mal à l'aise.

Ca me faisais de la peine de savoir que celui que j'aimais souffrait émotionnellement. Lorsque nous arrivâmes devant leur magnifique demeure, un des garde du corps m'ouvrit la portière et un autre prit ma valise. Le bâtiment était trois fois plus grand que le château dans lequel vivait Sasuke à San Francisco. Nous entrâmes dans le hall et je fûs littéralement ébahie.

- Papa ! Où est-ce que tu ... Sakura ?

Je courrais dans sa direction et lui sautait dessus. Il me serra si fort que j'entendis ma colonne craquer. Je m'écartais un peu pour voir son visage : il était radieux.

- Tu m'as tellement manqué, dit-il après m'avoir embrassé.

- Toi aussi, répondis-je en l'embrassant en retour.

Sasuke desserra un peu notre étreinte et regarda son père, ému.

- Merci, lui dit-il en souriant.

Son père lui sourit à son tour et il s'en alla dans le jardin. Mon attention revint vers mon homme tandis que je passais mes mains sur son torse.

- Tu es encore plus musclé qu'avant ! M'étonnais-je.

Il éclata de rire.

- Je fais surtout pas mal de sport pour évacuer ma frustration.

- Quel genre de frustration ?

- Et bien, celle de ne pas t'avoir dans mes bras ou...

Il s'arrêta et plongea son regard dans le mien.

- Ou ? Répétais-je en attente d'une réponse.

Il se pencha vers mon oreille et me chuchota :

- Dans mon lit.


L'amour commence par une rencontreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant