Dieu du Carnage

Chapitre 1

Elle se plaque au mur et fait discrètement dépasser sa tête. Personne. Elle avance jusqu'au couloir suivant. Les plans son proches, elle le sait. Grâce à eux elle pourra établir une stratégie.

« Pas très surveillé, elle songe, pour une base militaire, même non officielle. »

L'alarme sonne. Pas celle de sécurité du bâtiment, non, il est bien trop vieux pour être équipé de se genre de systèmes. Non, c'est l'alarme de la ville. Elle s'apprête à être bombardée. Linva regarde autour d'elle. Il ne doit y avoir personne ici, les militaires devraient sortir aider les citoyens à trouver les abris.

« Mais s'il ne sont pas là, où sont-ils, elle se demande. »

Les plans sont derrière cette porte et derrière une autre se trouve tout une ville paniquée, sans personne pour orienter les gens vers des lieux sûrs car ses foutus militaires ne sont pas là. Le bon sens de Linva lui dit de prendre les plan et de s'enfuir à l'abri, pourtant, elle sais que si elle emmène ses plans, et qu'il sont détruits ou qu'elle les perd dans la panique, ce sera fini. Il sont en sécurité là où il sont dans leur coffre blindé.

« - Et merde ! »

La jeune fille, se retourne et passe la porte donnant sur l'extérieur alors qu'une première bombe s'abat à quelques kilomètres.

« - Les consignes de sécurité vous seront données par les militaires municipaux, veuillez suivre leur indications, calmement et en ordre, déclarent les haut parleurs. »

« Militaires mon cul, râle intérieurement la jeune fille. »

Elle attrape une veste kaki militaire pendue dans le couloir et indique au passants les emplacements des bunker les plus proches. Les rues semblent vides. Et pourtant quand une bombe tome dans la rue voisine, une foulle débarque, fuyant.

« Très bien Lin, vas falloir gérer tout ceux là aussi, elle se dit à elle même. »

Elle leur fait de grand signes comme un agent de circulation, mais en habit militaire, trop grand en plus. Jamais elle n'aurait songé porter pareille tenue. Elle militaire, quelle oxymore ! Quand la rue semble s'être vidée, elle passe à la suivante. Elle croise quelques blaisés, des brulés, survivants de justesse.

« Ils vont mourir, elle songe, atterrée par leur nombre. »

Les bombes largués n'étaient pas de simples explosifs, mais de dangereux produits toxique, approcher une de ses explosions à moins de 50 mètres était mortel, même si l'on survivait à l'impact. Linva trouvait que tout cela était une abomination, tuant les victimes bien après le début de leurs souffrances. Pourtant cette arme avait été inventée par son propre pays et reprise de l'autre coté de la frontière.

Elle courait dans les rues, détournant son regard des appels à l'aide, portant secours au personnes qui avaient encore une chance. Elle gesticulait dans tout les sens indiquant à une famille à l'autre bout de l'avenue la direction à prendre. Absorbée par l'inquiétude que ses gens comprennent bien ses indications, elle ne l'avait pas vue arriver, en plein sur elle. Une belle grosse bombe allait lui tomber dessus, ne laissant rien d'elle. Quand elle s'en rends compte, il est trop tard pour fuir.

« - Papa, maman, je vous revois bientôt, prononce-t-elle. »

Elle choisit la meilleure place, celle où elle ne souffrira pas, où ça sera vite achevé. Puis cela arrive, elle meurt sur coup, vous comprenez donc son étonnement quand elle se réveille dans ce lit... Était-elle morte, puis réincarnée ? Elle touche son visage, n'y trouve rien d'anormal, pas de blessures, mais surtout, infirmant sa théorie, elle trouve sous ses doigts son visage. Mais alors que fait elle encore vivante !!! Elle a pourtant l'étrange sensation que ce n'est plus sa vie. Pourtant c'est bien son corps. Elle choisit de fermer les yeux, pour les rouvrir, quand elle sera plus lucide. Mourir n'était pas de tout repos, elle n'est pas encore bien... réveillée. Elle se demande si elle est devenue un zombie. Le réveil, tout ça, tout ça. Mais elle balaie vite cette ridicule idée.